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Par ZAZA-RAMBETTE le 18 Mars 2010 à 08:01
J’ai déjà eu l’occasion de vous parler
de la Bretagne et de ses origines,
de son indépendance par rapport à la France
et de sa dernière représentante, Anne de Bretagne
Saint Malo de son origine à aujourd’hui (2)
Aujourd’hui je vais vous conter comment
la Bretagne à perdu son indépendance.
Saint-Aubin-du-Cormier en Ille et Vilaine.... ses origines
Les ruines de la tour de Saint-Auin-du-Cormier
La ville est créée en 1225, pour servir le château qui vient d'être édifié à proximité. Afin d'attirer la population, le duc Pierre Mauclerc octroie un certain nombre de privilèges et exemptions de taxes aux nouveaux arrivants qui ne cessent d'affluer.
Pièce maîtresse de la Marche de Bretagne, la ville s'entoure de remparts au XIVe siècle.
Après la bataille du 28 juillet 1488, opposant Français et Bretons, au cours de laquelle l'armée bretonne est massacrée, le château, symbole de la puissance des ducs, est démoli.
Sous l'Ancien Régime, Saint-Aubin demeure un centre administratif important, siège d'une subdélégation et d'une sénéchaussée.
La population croit, passant de 900 habitants au XVIe siècle à 1 460 en 1794.
Située à l'intersection des routes de Rennes à Fougères et de Saint-Malo à Vitré, Saint-Aubin draine dans ses foires et ses marchés les produits des paroisses voisines, ce qui contribue à renforcer son rayonnement.
Pendant la Révolution, la commune est une ville « bleue », dont la garde nationale est souvent mise à contribution pour lutter contre les chouans.
Au XIXe siècle Saint-Aubin demeure un centre commercial animé mais ne connaît pas de véritable mutation économique. A partir de 1848, un plan d'alignement se substitue à l'architecture médiévale ; les halles et l'église (ancienne chapelle au Duc) sont démolies.
Le lent déclin démographique de Saint-Aubin se poursuit au XXe siècle, son activité économique stagne mais le rôle administratif s'accentue. L'installation des militaires à la lande d'Ouée dans les années 1860 prélude au développement continu du site qui occupe actuellement près de 1 000 personnes et contribue au redressement économique et démographique de la commune.
La guerre entre le duché de Bretagne et le royaume de France eut plusieurs causes :
Les conséquences des révoltes de la petite noblesse et des villes de Bretagne sous le règne de François II de Bretagne.( Frañsez II en breton).
Son administration déficiente et corrompue, qu'il délaissait pour
s'intéresser à la politique extérieure du duché.
En mars 1487, une soixantaine de nobles bretons réunis chez Françoise de Dinan à Chateaubriand font appel à la régente pour chasser les conseillers du duc.
Celle-ci, par l'intermédiaire d'André d'Espinay, d'origine bretonne et archevêque de Bordeaux, promet 4000 hommes aux factieux, avec pour objectif d'entraîner le départ de la cour du duc Bretagne, du comte de Dunois, du Duc d'Orléans et des autres princes français révoltés de la Guerre folle.
(La Guerre folle est le nom donné à une guerre qui oppose entre 1485 et 1488 un parti princier, féodal et aristocrate, semblable à la Ligne du Bien Public, à Anne de Beaujeu, régente de France après la mort de Louis XI et en attendant la majorité du jeune roi Charles VIII. Elle est à l'origine de l'annexion de la Bretagne au domaine royal).
Par ailleurs, la régente, Anne de Beaujeu est en conflit avec des princes révoltés contre son autorité, après la tenue des Etats généraux en 1484 qui lui ont donné raison contre eux.
Anne de Beaujeu
Enfin, le duc François II de Bretagne en conflit permanent avec le pouvoir royal car cherchant plus d'autonomie pour le Duché, tente de préserver son pouvoir.
Sa participation à la guerre folle met en danger son autorité après les défaites lors de la guerre de La Ligue du Bien public.( une révolte des nobles, menés par Charles, comte de Charolais, contre l’accroissement des pouvoirs du roi de France Louis XI. Elle s'étend de mars à octobre 1465)
Louis XI
Il chercha constamment des appuis extérieurs mais ses multiples promesses d'alliance matrimoniale de sa fille Anne, héritière du duché (d'abord avec Maximilien d’Autriche, puis Alain d’Albret, puis au roi d'Angleterre, et enfin de nouveau à Maximilien d'Autriche), si elles lui valent de nombreuses alliances de façades, ne lui fournissent aucun appui solide au moment décisif.
A DEMAIN POUR LA SUITE
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