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Par ZAZA-RAMBETTE le 28 Mars 2016 à 06:01
Nous pensions partir tranquillement pour les Yvelines le 24 mars dernier, en début d’après-midi, pour honorer la mémoire de notre ami décédé (billet du 22 mars 2016 ICI).
Mais notre vieux matou, Tic, opéré pour la seconde fois en décembre dernier, ne mangeant plus depuis 3/4 jours, ne bougeant plus de son panier, n’était pas bien du tout.
Nous avons décidé d’aller consulter le vétérinaire en se préparant à la piqure finale.
Avis du vétérinaire :
- Une récidive du fribrosarcome certaine. 3 nodules sur le dos à la base du cou, 1 nodule sur l’omoplate droite, et 2 autres sur la patte droite, mais son cœur est correct, rien aux poumons et pas de fièvre.
- Peut-être aussi une infection urinaire qui expliquerait son anorexie soudaine.
- Il a perdu 20% de son poids depuis fin décembre 2015, alors qu’il mangeait correctement.
- Le vétérinaire exclus toute autre opération. Par-contre, il tente de jouer les prolongations avec 6 jours d’antibiotiques et une injection de corticoïde
- Nous ferons le point samedi prochain.
Nous avons donc pris la route, le lendemain, à 6 heures pétantes. 4 heures de route pour arriver au funérarium.
Damned, quelle cruche, la ZAZA avait complètement oublié d’acheter une composition florale. Grrrrr !
Ce n’est pas grave, nous avons une bonne ½ heure d’avance avant la mise en bière, nous allons redescendre dans Dreux pour trouver un fleuriste.
Toujours aussi compliqué d’accéder à Dreux.Toujours des travaux, et cela fait 20 ans que cela dure !
Je finis par trouver un fleuriste qui se situe au bout d’une petite rue piétonne, et telle « speedy gonzalez », je file, en claudiquant, le nez dans mes pompes, pour effectuer mon achat. Le poux-ronchon était sorti fumer une cigarette, pas le temps de lui demander de m’accompagner.
Je trouve mon bonheur, et repars comme une flèche retrouver ma moitié. C’était bien entendu sans compter avec mon sens de l’orientation légendaire. En sortant de chez le fleuriste, je m’engage dans une rue piétonne dont je pensais reconnaître les pavés. Chargée comme un baudet, j’arrive au petit parking. Et là ! Horreur et damnation, ce n’est pas le parking où le C4 était garé. Un vent de panique s’est emparé de moi !
- « Allo, Michel, je suis perdue, je ne retrouve plus la voiture. Une brave dame me dit que je suis place des fusillés. Peux-tu venir me chercher ? »
- « Mais c’est impossible, la rue que tu as empruntée est fermée par des plots pour la rendre piétonne »
- « Écoute, je n’en peux plus, je ne bouge pas, viens me chercher à pieds, en te renseignant sur l’endroit où se trouve cette fichue place des fusillés ! »
- « Tu en as de bonnes toi, et le rendez-vous au funérarium, qu’en fais-tu ? »
- « Ce n’est pas grave, j’appelle mon filleul et au mieux on ira directement au crématorium. S’il te plait Mi, viens me chercher à pieds, je ne bouge pas. »
- « Bon d’accord … pfft ! »
10 minutes plus tard, ma moitié était enfin là.
- « Ouf, te voilà ! »
- « Ouais ! Et comme composition florale, tu ne pouvais pas prendre plus gros, cela pèse une tonne ! »
J’ai préféré ne rien répondre, (pour ne pas être fusillée...) et j'ai suivi ma moitié jusqu’au C4. Je m’étais bel et bien trompée de direction en partant dans le sens opposé d’où j’étais partie.
Nous avons tout de même réussi à arriver, pile poil, au funérarium pour rendre un dernier hommage à notre ami.
La cérémonie s’est déroulée avec beaucoup d’émotions, d’autant plus que l’épouse de notre ami était très éprouvée, tout comme ses 3 grands enfants.
Mais que c’était beau cette cohésion familiale et cette maman entourée de ses petits, la couvrant de bisous. Une lueur d’espoir en constatant que certains enfants savent garder cette cohésion familiale.
Après l’inhumation, dans ce petit cimetière des Yvelines, nous nous sommes quittés vers les 15h30 en se promettant de se recontacter très rapidement. Nos 4 heures de retour nous attendaient.
C’était là aussi, sans compter un retour par l’autoroute, un vendredi de week-end pascal !
De nouveau à Dreux, en raison des travaux, des détours et des contours pour retrouver la R N 154 qui devait nous conduire au niveau de Chartres. Comme je ne conduisais pas, j’ai eu le temps d’apercevoir un bel hélicoptère jaune, volant en direction de Chartres Nord.
- « Hé Mi, tu as vu, c’est un hélicoptère jaune du SAMU ! »
- « Tu crois ??? »
- « Certaine, il ressemble comme deux gouttes d’eau à celui qui m’a prise en charge pour le CHU de Morlaix, quand j’ai fait ma chute mémorable dans les rochers de l’île en août 2011 ! »
Approchant de la zone de réception FM 107.7 autoroutière, nous recherchons des informations.
« Gros accident au kilomètre 87, un camion est entré en collision avec une voiture et s’est couché sur la chaussée. Des blessés, dont un grièvement, nécessite un transport en urgence sur un centre hospitalier. »
L’autoroute A11 n’a plus de secret pour nous. Nous l'avons emprunté si souvent. A vue de nez, le kilomètre 87 devait se situer après Thivars. Cela devenait chaud pour le retour ! Le speaker de la radio nous confirme que l’hélicoptère a fini par se poser sur l’autoroute en coupant entièrement la circulation.
C’était le bouquet ! Mise en route de « Madame GPS », et au pif, tenter de trouver une entrée sur l’A11 après ce fichu kilomètre 87.
Et là, mes amis, un parcours digne d’un rallye s’engagea ! Nationales, départementales, voire vicinales, avec la voix de « Madame GPS » qui donnait des instructions quelques fois contradictoires….
Elle m’énervait ! Grrrrrr.
Mais le poux-ronchon restant concentré et calme gardait sa vitesse de 90 km/heure à travers la campagne beauceronne, excepté dans certains petits bleds où il fallait ralentir !
Frazé !
- « Mi, regarde ce château comme il est beau, arrête toi je voudrais faire 3 ou 4 photos ! »
- « Tu es devenue folle ! Je veux rentrer avant la nuit et voir comment s’est comporté Tic. »
Ah oui, il y avait le pauvre Tic, son copain Théo et les 2 chiens que nous avions laissés dans la véranda ouverte, sachant que nous rentrions en soirée.
Intérieurement, je pestais et je me suis bien jurée, lors des journées du patrimoine en septembre prochain, que nous retournerons dans ce petit village du Haut Perche pour découvrir le château et le village.
Reportage de FR3 sur les Journées du patrimoine au Château de Frazé (Eure et Loir) avec les Lames sur Seine (Diffusé le 20/09/2015).
Le périple se poursuit donc. Brou, nous passons au-dessus de l’autoroute où le trafic est chargé, mais pas de bouchon. Nous avons dépassé l’accident. Maintenant direction Luigny pour prendre l’Autoroute.
Arrivée 19h45, soit un petit quart d’heure de plus que prévu. Nos animaux étaient heureux de nous retrouver, et Monsieur Tic a mangé un petit peu !
Affaire à suivre pour ce qui le concerne.
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