• Meurtre au motel ... !!! - 4ème partie

    New-Orléans en Louisiane

    Meurtre au motel ... !!! - 4ème partie

      Quatrième partie

    Meurtre au motel ... !!! - 4ème partie

    Nous nous rendîmes dans l’aquarium qui lui servait de lieu de travail et vu l’avancement de nos investigations nous n’en menions pas large.

    - «  Alors les comiques, vous en êtes où ? Et pas de sornettes hein, je veux du concret. »

    Harold prit la parole. Avec le capitaine, moins je parlais, moins je disais de conneries.

    - « Nous ne savons pas grand chose pour l’instant chef. Les parents de la jeune fille étaient tellement bouleversés que nous avons préféré remettre nos interrogatoires à aujourd’hui. »

    - « Pas la peine de perdre son temps avec de la prose Harold. Quelle piste avez-vous exactement. »

    - « A dire vrai : aucune. »

    - « Mais c’est pas vrai qu’est-ce qui m’a foutu deux imbéciles pareils. »

    - « Pour résumer, nous savons que c’est un coup de fil anonyme qui nous a prévenu de l’homicide. C’est Shirley qui a pris l’appel et elle a l’impression qu’il s’agissait d’une femme qui essayait de masculiniser sa voix…. »

    A ce moment nous fûmes dérangés par des bruits s’amplifiant et venant du fond de l’étage.

    Nous aperçûmes, à travers la vitre de l’aquarium du capitaine, par dessus les " luxueux " box nous servant de bureau, monsieur De Soto s’approchant à vive allure en faisant des gestes amples avec les bras. Il était accompagné d’un jeune homme d’une trentaine d’années à allure de dandy.

    - « Bougez pas les comiques. » nous lança le boss. « Nous ne serons pas trop de trois face à ce gaillard là. »

    Il sortit de son bureau pour aller au devant de De Soto. Nous les observions à travers la vitre. Après une courte discussion, le visiteur semblait s’être calmé. Ils rentrèrent tous les trois dans la pièce.

    - « Bonjour monsieur De Soto. » dit Harold.

    - « Bonjour messieurs. » rajoutais-je.

    - « Bonjour inspecteurs. » Nous dit d’un ton sec le père de la victime. « Vous ne connaissez sans doute pas monsieur Franck Godspel, il occupe le poste de vice président directeur général à «  la voix du sud ». Il devait épouser ma fille l’année prochaine. Ils venaient d’annoncer leurs fiançailles la semaine dernière. »

    - « Bonjour inspecteurs. » nous dit l’ex-futur gendre.

    Franchement, si je n’avais pas eu l’occasion de voir sa future femme dans le plus simple appareil, j’aurais eu, comme qui dirait, un doute sur les mœurs de ce monsieur. Mais comment une si jolie jeune fille avait-elle bien pu avoir l’idée d’épouser pareil type ? L’amour est aveugle dit-on, je dois bien le reconnaître en voyant cela.

    Bien évidemment, Harold ne pu s’empêcher de me faire un clin d’œil accompagné de son traditionnel sourire en coin. Pauvre Harold qui ne s’est jamais douté que moi-même pendant de longues années j’ai été persuadée qu’il était de l’autre bord.

    - « Vous voyez, monsieur De Soto, j’étais justement entrain de sermonner mes inspecteurs pour qu’ils fassent rapidement la lumière sur cette affaire. »

    - « J’aimerais autant que vos inspecteurs soient dans la rue à courir après l’assassin de ma fille plutôt qu’à vous écouter dans ce bureau. » lui balança De Soto d’un ton acide.

    Je me contentais d’observer le jeune Godspel. Je ne pouvais m’empêcher de me rappeler la réflexion de Shirley au sujet de l’appel anonyme. Je sentis que le ton de De Soto commençait à agacer mon coéquipier. Il valait mieux s'éclipser avant d’assister au remake des derniers jours de Pompéï. Je pris la parole.

    - « Justement nous y allions, monsieur De Soto, nous y allions. »

    Malheureusement Harold avait eu le temps de préparer sa réponse. Elle se déversa incontrôlable telle la lave sur les flancs d’un volcan et eu le même don de réchauffer l’atmosphère.

    - « Il est vrai que si on s’en tient au journal, la ville possède de bons journalistes et de mauvais policiers. Mais peut-être que si vous acceptiez de nous accorder quelques minutes de votre précieux temps pour répondre à nos questions cela nous faciliterait la tâche. Seulement cela ne doit guère être possible, votre temps se doit d’être consacré à dénigrer la police de cette ville »

    - « Quoi ? Comment ? Sous-entendriez-vous que nous refuserions de vous aider ? Sachez inspecteur que ma fille était à mes yeux le bien le plus précieux au monde et que je suis prêt à céder toute ma fortune à celui qui me rapportera la tête de son meurtrier. »

    - « Je préfère entendre ce son de cloche, monsieur De Soto. J’ose espérer que monsieur Gospel est prêt lui aussi à répondre à toutes nos questions. »

    Gospel n’eut pas le temps de répondre, De Soto parlait à sa place.

    - « Evidemment inspecteur que Franck fera lui aussi tout son possible pour vous aider dans vos recherches. »

    - « Très bien, très bien, mais pour l’instant je souhaiterais juste qu’il quitte cette pièce afin que nous puissions vous poser quelques questions. »

    - « Je n’ai rien à cacher à Franck, inspecteur. »

    - « Je vous en prie, monsieur De Soto, il ne s’agit pas de tenir quelqu’un à l’écart. Nous nous devons de vous interroger séparément. D’ailleurs quand nous aurons fini notre entretien, il prendra votre place ..... et vous la sienne. »

    A dire vrai l’entretien De Soto confirma notre impression de la veille. Malgré son allure de vieil ours mal léché, nous avions devant nous un père malheureux qui aimait profondément sa fille.

    Plus d’une fois ses yeux faillirent trahir son émotion, mais sa fierté reprit chaque fois le dessus. Malheureusement, son témoignage ne nous apporta rien de bien précieux. Si ce n’est que De Soto lui-même du se rendre à l’évidence qu’il connaissait bien mal sa chère enfant.

    Il ne savait rien de ses amis, rien de ses sorties, rien de ses goûts, en somme il ne savait rien de sa vie. Je crois que c’est dans ce bureau qu’il s’en est rendu compte. Et cela lui faisait très mal.

    Franck Gospel prit sa place dans l’aquarium.

    A ce moment le téléphone du capitaine sonna. On le réclamait à l’autre bout de la ville. Une religieuse venait d’être, selon un témoin évidemment de bonne foi, " volontairement " renversée par une voiture devant l’église Saint-Michel.

    Toute la communauté était en émoi. Le capitaine s’en alla en jurant d’une telle façon qu’on avait l’impression qu’il se vidait de tout son répertoire. Nous allions être un peu plus libre pour mener l’interrogatoire de Gospel.

    - « Vous deviez donc épouser la fille de monsieur De Soto ? » demandais-je, sans trop y croire.

    - « Oui inspecteur, le mariage était prévu pour le mois de mai prochain. Pauvre Marylin, pauvre Marylin, mon Dieu comment avez-vous pu permettre cela ? »

    Secrètement j’espérais que cette entretien ne dure pas trop longtemps. La voix de Gospel et le ton qu’il employait avaient le don de m’exaspérer. Et vu qu’en plus, il y rajoutait les bondieuseries.

    - « S’il vous plaît, monsieur Gospel, laissons Dieu en dehors de tout ça. » lui répondit Harold.

    Gospel ne disait plus rien. Harold mena les opérations tambour battant.

    - « Vous travaillez depuis longtemps à la « voix du sud » ? »

    - « Depuis six ans. »

    - « Je suppose que vous n’avez pas occupé ce poste dès votre embauche. »

    -« Non, j’ai été recruté à l’âge de 26 ans par monsieur De Soto pour diriger le service communication. »

    - « Vous avez gravi rapidement les échelons. »

    - « Je pense que monsieur De Soto apprécie mon travail. »

    - « Puis-je savoir ce que font vos parents. »

    - « Je ne vois pas le rapport avec votre enquête inspecteur ? »

    - « Il n’y en a assurément aucun, monsieur Gospel, je cherche juste à mieux vous connaître. Et j’avoue que je suis un peu surprise de votre attitude face à cette question, somme toute banale. De toute façon, nous serons obligés de faire des recherches, j’essayais juste de gagner du temps. »

    - « C’est que … En vérité Gospel n’est pas mon vrai nom. Mais vis à vis des employés de la voix du sud, monsieur De Soto et moi-même avons estimé qu’il était plus approprié. »

    - « Tiens, tiens ? »

    - « Vous voyez inspecteur je n’ai rien à voir avec mon père. Je suis fâché avec lui depuis plusieurs années. Cependant je suis obligé de porter la seule chose qu’il m’ait donné : son nom. Et croyez moi c’est plutôt lourd à porter. »

    - « Qui est votre père ? Quel est votre nom ? »

    - « Je m’appelle en réalité Gospelmeyer et mon père est le député de l’état d’Alabama : Alexandre Gospelmeyer. »

    - « Alexandre Gospelmeyer, le président du Ku Klux Klan ? »

    - « Je dois malheureusement pour moi le reconnaître. »

    - « Est-ce que vous pensez que votre père aurais pu vouloir empêcher votre mariage au point d’avoir commandité l’assassinat de Marylin ? »

    - « Je ne le pense pas inspecteur, voyez-vous je suis plutôt discret. Mon père ignore que je suis ici. Il n’a aucune connaissance de mes fiançailles. Et quand bien même l’aurait-il appris……. Marylin est blanche. »

    - « Sauf que le Ku Klux Klan sait tout et voit tout et que la mère de monsieur De Soto est d’origine juive. » lui répondis-je lentement en consultant mes notes.

    - « Vous faites fausse route inspecteur. Mon père s’en fout de ma vie. Quand je suis parti, il m’a assez hurlé et répété qu’il n’avait plus de fils. A ces yeux je ne suis plus rien. »

    - « Mais aux yeux de ses amis en est-il de même ?????? »

    La dernière réflexion d'Harold nous plongea dans le silence. Ce dernier ne dura que quelques secondes. Mais il me sembla pourtant durer une vie.

    J’eus le temps d’imaginer la scène. Marylin assassinée dans un acte rituel du Klan. Paul qui frappait à la vitre me sortit de cette vision cauchemardesque.

    Fin de la quatrième partie

     

     

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  • Commentaires

    27
    Mardi 11 Mars 2014 à 04:57

    C'est un vrai suspense ton histoire zaza, c,est très intéressant.

    Vite la suite.

    Bonne journée et à bientôt.

    26
    Lundi 10 Mars 2014 à 23:39

    Nous voilà donc en plein dans l'intrigue... avec le Klan en plus... bravo !

    Vivement la suite.

    25
    Lundi 10 Mars 2014 à 19:16

    Juste un coucou ma Zaza ! Hélas, je n'ai pas trop le temps de te lire en ce moment... Bonne semaine à toi et ta petite famille, avec ce beau temps, on oublie vite les tempêtes ! Gros bisous de Shuki et Kenavo

    24
    Lundi 10 Mars 2014 à 17:21

    salut

    on passe d'intrigue en intrigue

    a demain

    bonne journée

    23
    Lundi 10 Mars 2014 à 16:36

     

     

           

    Nous ne savons jamais quel nouvel élément tu glisseras dans New-Orléans en Louisiane et là c'est l'odieux KKK qui vient en rajouter.

    Comme d'autres qui lisent aussi ce roman j'ai hâte de savoir quel rôle jouera ce clan démoniaque dans le déroulé de cette histoire. 

    On est loin de l'île de Batz mais qui sait... Avec toit... Tout est possible et j'en suis aisé, fort aisé en tant que lecteur.

    Bonne soirée, @mitié et bises de Metz. Marc.

    Merci pour ton commentaire sous les graffitis réalisés par de vrais artistes et comme toi, comme vous je n'aime pas ceux qui vandalisent nos villes et je ne les photographie PAS... Très sympa d'avoir commenté mon clin d’œil à Mireille du Sablon, cela me fait plaisir.

    A bientôt.

     

    22
    Lundi 10 Mars 2014 à 16:23

    dans des histoires pareilles

    les appels anonymes sont présents

    les pensées intérieures de certains font des ravages lol

    Bonne fin de journée
    Excellente semaine
    ti bo du lundi 

    21
    Lundi 10 Mars 2014 à 16:23

    Bisous sous le soleil Zaza et salut à tout ton petit monde, 

    Ben voilà un futur gendre diseur de bondieuserie, une religieuse renversée, le dabe du futur gendre qui est le président des brûleurs de croix, De Soto étant d'origine juive, manque plus que deux ou trois extrémistes musulmans et on déclenche une nouvelle guerre au Moyen-Orient... C'est que ça commence à bouger grave à la Nouvelle Orléans!!!

    Ben en attendant la suite, je vais aller m'en jeter un derrière la cravate dans un bar à Jazz du Vieux Carré; à demain!

                              

    20
    Lundi 10 Mars 2014 à 14:01


    Sentez-vous que le soleil est plus intense,
    plus chaud depuis quelques semaines, signe que
    le printemps arrive bientôt, ça fait du bien au moral!
     

    ✿ 10 MARS

    passe une bonne semaine

    19
    Lundi 10 Mars 2014 à 13:43

    Bonjour Zaza  pas encore eu le temps de lire les autres parties je vais le faire calmement ce soir . je me sauve le jardin m'attend !! bonne semaine  bises 

    18
    Lundi 10 Mars 2014 à 13:39

    me voila de retour,  je vais lire  l'histoire  en entier après ma promenade   !!!! 

    17
    Lundi 10 Mars 2014 à 13:38

    Bonjour Zaza,

    Le KKK ! Ben on est pas sorti de la berge, heu de l'auberge ! 

    Vivement demain ! 

    Bonne journée, bises, Véronique

    16
    Lundi 10 Mars 2014 à 12:51
    FéeLaure   ♥

    Bonne journée Zaza ☼

    Bisous

    15
    Lundi 10 Mars 2014 à 12:05
    francine 94

    bonjour, non, pas le kkk? je te souhaite une bonne journée bisous

    14
    Lundi 10 Mars 2014 à 12:00

    Quand même ! pas le Ku klux klan!!!!!!! boudiou...ça se corse mais c'est bien j'aime le suspens! ici grand soleil...on va commencer à planter...bonne journée zaza et ménage toi quand même!kiss.

    13
    Lundi 10 Mars 2014 à 11:42

    Ben si on a le KKK on est pas sorti de l'auberge !!!

    12
    Lundi 10 Mars 2014 à 10:15

    Je viens te souhaiter une bonne semaine avec le soleil

    Bisous

    11
    Lundi 10 Mars 2014 à 10:11

    Bonjour Zaza, et bien ça se corse !!

    Bonne journée gros bisous

    Rozy

    10
    Lundi 10 Mars 2014 à 10:08

    un récit passionnant comme d'habitude, Zaza;

    bon début de semaine;

    bisous;

    9
    Rotpier
    Lundi 10 Mars 2014 à 10:01

    Bonjour Zaza !

    C’est du costaud !

    En plus l’irruption du KKK !

    Il est vraiment cucul c’ clan ?

    Bonne journée ! 

    Rotpier

                     http://rotpier.over-blog.com

     

     

    8
    Lundi 10 Mars 2014 à 09:50

    je crois que je dois remonter les articles pour en lire davantage, oups! mais j'attends la suite

    a bientôt

    lyly

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    7
    Lundi 10 Mars 2014 à 09:17

    dire que ce kkk existe encore à notre époque

    bisous

    6
    Lundi 10 Mars 2014 à 09:08

    Alors mon impatience est grande de lire la suite.. si tu t'embarques du côté du KKK ça va saigner... Bon à te lire. Plein de bisous

    5
    Lundi 10 Mars 2014 à 08:56

    bonjour zaza

    Aie le KKK ça va pas être de la tarte cette enquête sont pas très sociable ces gens là 

    a demain pour la suite

    bises

    4
    Lundi 10 Mars 2014 à 08:54
    Claudine/canelle

    Suspens total ....c'est ça un bon écrivain de polar . .

    Bises zaza

    3
    Lundi 10 Mars 2014 à 08:42

    suspence    encore pour  aujourdhui

     

     je nous   souhaite du soleil comme hier  mais la  c'est un peu gris  je trouve

     bises  Zaza  bon lundi

    2
    Lundi 10 Mars 2014 à 07:49
    loulou le filou

    Bon Lundi au soleil !

    1
    Lundi 10 Mars 2014 à 07:18

    c'est waouuu, encore un intrique de plus, mais qui dit vrai ???passe une bien agréable journée

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