• La Fille qui se maria à un mort....!!!!! (suite)

    Extraits des Contes Populaires de Basse Bretagne

     

    Bez’a zo brema pell-amzer’
    D’ar c’houlz m’ho devoa dennt ar ier.

    Il y a de cela bien longtemps,
    Quand les poules avaient des dents


    « Mendiant » Amedeo Modigliani
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    Le prince alla fermer la porte ; mais, quand il revint, son beau-frère déjà était parti. Il se mit en colère, en voyant cela, et se dit :

    — « Eh bien ! Puisqu’il en est ainsi, je m’en reviens à la maison, tout de suite. »

    Il avait avec lui sa baguette blanche ; il en frappa deux coups en croix sur un grand rocher

    Qui fermait l’entrée du souterrain, auprès du château, et le rocher s’entrouvrit aussitôt, et il entra dans le souterrain.

    Quand il arriva à l’autre extrémité, il frappa deux autres coups en croix sur le rocher qui le fermait de ce côté, lequel s’entrouvrit aussi, et il se retrouva sans mal à la maison.

    Tout le monde s’empressait autour de lui, pour lui demander des nouvelles de sa sœur. Il raconta tout ce qu’il avait vu et entendu.

    — « Jésus ! » Dirent le père et la mère, « qu’est-ce donc que cet homme-là ? »
    — « Moi », dit le prince aîné, « je veux aller aussi voir ma sœur, et, avant de m’en retourner, je saurai ce qu’est cet homme. »

    Et il prend la baguette blanche des mains de son jeune frère, se rend au bois et frappe deux coups en croix sur le rocher.

    Le rocher s’entrouvre aussitôt, et il voit dessous son beau-frère, qui lui dit :
    — « Ah ! Bonjour, filleul ; descends et partons, vite. »

    Le prince descend dans le souterrain, et son beau-frère le conduit jusqu’à sa sœur, puis il s’en va. Comme son frère, il fut étonné de voir sa sœur assise sur un siège d’or et richement parée.

    — « Tu te trouves bien ici, à ce qu’il semble, chère petite sœur ? » Lui demanda-t-il.
    — « Oui, frère chéri, je suis assez bien ici….. »

    Il n’y a qu’une seule chose qui me contrarie.
    — « Qu’est-ce donc, chère petite sœur ? »
    —«  C’est que mon mari ne reste pas avec moi ; chaque matin, il part de la maison, et me laisse seule, tout le long du jour. »
    — « Où donc va-t-il de la sorte, tous les jours, petite sœur ? »
    — « Je ne sais pas, frère chéri. »
    — « Je lui demanderai de l’accompagner, demain matin, pour voir. »
    — « Oui, demande-lui, frère chéri ; mais, prends bien garde qu’il ne t’arrive pas ce qu’il est arrivé à notre jeune frère. »
    — « Oh ! Sois tranquille, je ne serai pas pris ainsi, moi. »

    Le lendemain matin, aussitôt le soleil levé, le maître du château était sur pied, et son beau-frère aussi.

    Celui-ci lui demanda de lui permettre de l’accompagner.
    — « Volontiers », lui dit-il, »mais, partons vite, car il est temps. »

    Et ils sortirent ensemble du château. Mais, à peine eurent-ils fait quelques pas :

    — « As-tu fermé la porte à clef sur ta sœur ? » demanda le maître du château.
    — « Oui, oui, parrain, je l’ai fermée », répondit le prince.
    — « C’est bien, partons, alors. »


    Ils passèrent, peu après, par une grande lande aride où il n’y avait que de la fougère et de l’ajonc maigre ; et pourtant on voyait couchées parmi la bruyère et l’ajonc deux vaches grasses et luisantes. Cela étonna le prince, qui dit :

    — « Voilà des vaches bien grasses et bien luisantes, sur une lande où elles ne trouvent rien à brouter ! »

    Son beau-frère ne répondit pas ; mais, les vaches dirent :
    — « Dieu vous bénisse ! »

    Et ils continuèrent leur route. Ils passèrent, alors, par une belle prairie où il y avait un pâturage excellent, et, au milieu de l’herbe, qui leur allait jusqu’au ventre, on voyait deux vaches, mais si maigres, si maigres, qu’elles n’avaient que les os et la peau.

    Et le prince, en voyant cela, dit encore :
    — « Voilà deux vaches bien maigres ; et pourtant elles sont dans l’herbe jusqu’au ventre ! »
    — « Dieu vous bénisse ! Lui dirent les deux vaches, comme les deux autres ; mais, le beau-frère du prince ne dit rien. »

    Et ils continuèrent leur route. Un peu plus loin, ils passèrent par un chemin profond et très étroit, où deux chèvres se heurtaient la tête l’une contre l’autre, et si violemment, que le sang en jaillissait autour d’elles.

    — « Jésus ! s’écria le prince, voilà deux pauvres bêtes qui se tueront ! Comment passerons-nous ? Elles obstruent tout le passage. »

    Son beau-frère ne répondait toujours point ; mais, les deux chèvres aussi dirent : « Que Dieu vous bénisse ! »

    Et elles cessèrent de se battre, et les deux voyageurs purent passer, sans mal.

    Plus loin encore, ils arrivèrent à une vieille église en ruine, et y entrèrent. Elle était pleine de monde, mais c’étaient tous des morts, et il n’en subsistait que les ombres seulement.

    — « Me répondrez-vous la messe, puisque vous êtes chrétien ? » demanda au prince son beau-frère.
    — « Je le veux bien, répondit-il, bien étonné ; mais il n’était pas peureux. »

    Et l’autre revêtit, alors, des habits de prêtre, puis il monta à l’autel et se mit à célébrer la messe, comme un véritable prêtre.

    Quand il fut à l’élévation, il se mit à vomir des crapauds et autres reptiles hideux…, et tous les assistants faisaient comme lui.

    Quand la messe fut terminée, tous ceux qui étaient dans l’église, le prêtre à leur tête, vinrent au prince, et lui dirent :

    — « Vous nous avez délivrés ! Merci ! Merci ! » Puis ils s’en allèrent.
    — « Retournons, à présent, à la maison », dit au prince son beau-frère.

    Et l’autre revêtit, alors, des habits de prêtre, puis il monta à l’autel et se mit à célébrer la messe, comme un véritable prêtre.

    Quand il fut à l’élévation, il se mit à vomir des crapauds et autres reptiles hideux…, et tous les assistants faisaient comme lui.

    Quand la messe fut terminée, tous ceux qui étaient dans l’église, le prêtre à leur tête, vinrent au prince, et lui dirent :

    — « Vous nous avez délivrés ! Merci ! Merci ! » Puis ils s’en allèrent.
    — « Retournons, à présent, à la maison », dit au prince son beau-frère.

    A DEMAIN POUR LA FIN

    « Insolite, mais ingénieux… !!!!!!Blagounettes du mercredi...!!!! »

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  • Commentaires

    15
    mm le
    Dimanche 11 Mars 2012 à 22:33
    mm															le

    cela se corse

    14
    FLB
    Mercredi 17 Mars 2010 à 07:04
    FLB
    Ca me dit quelque chose ....
    Mais n'y avait-il pas une parabole "divine" dans ce récit ?
    non, je ne parle pas Breton, mais ma grand mère le parlait un peu..
    Bonne journée printanière !
    13
    Mercredi 17 Mars 2010 à 06:51
    LA DECO DE BEA
    Coucou toi ptite Miss, je passe te souhaiter une belle journée et te faire un kissou , à bientôt...
    Béa
    12
    Mardi 16 Mars 2010 à 22:03
    labaronne
    je reviens parce que je voudrais te dire, et que tout le monde le lise : je t'admire d'être si attachée à tes racines, c'est une chose formidable que de pouvoir raconter les contes de ton pays, et on te sent si liée à ta région, ton île et tout ce qui fait leur histoire ..je trouve ça très émouvant parce que hélas je crains que cela ne disparaisse, à cause de l'éclatement des famille, des déplacements géographiques, de la disparition des aînés aussi, qui parfois n'ont rien pu transmettre - il faut préserver ça, tu le fais de belle manière et en plus tu nous le fais partager - Merci belle bretonne -
    11
    Mardi 16 Mars 2010 à 21:36
    Pascale
    Petit coucou avant de rejoindre Morphée...
    Bises ma Zaza !
    10
    Mardi 16 Mars 2010 à 21:19
    Patrick - L'AUTUNOIS
    C'est normal que tu répètes deux fois l'histoire ? Pas très compris ! Passes une bonne soirée et @+ Amicalement. Patrick. PS : Je serai absent de la blogosphère jeudi, vendredi et peut-être samedi.
    9
    Mardi 16 Mars 2010 à 19:57
    sailly  dany
    Vivement demain , quelle nuit je vais passer hihihihihihi   gros poutous
    8
    Mardi 16 Mars 2010 à 17:32
    Souliko
    Vraiment sympas ces contes. Je les attend comme un feuilleton !
    bisous tout plein.
    7
    Mardi 16 Mars 2010 à 16:35
    catcent
    À demain ZAZA pour la suite Bisou et bon mardi Bye
    6
    Mardi 16 Mars 2010 à 15:40
    Nettoue
    Ils ont des rebondissements étranges les beaux contes de Bretagne ! Mais le frisson n'est jamais loin, cat ils sont aussi assez bizarres !
    Je t'embrasse ma belle Zaza
    Nettoue §§§
    5
    Mardi 16 Mars 2010 à 14:49
    mel-and-tof
    Bonjour ma Zazahérie
    Encore attendre la suite d'une histoire passionnante !!!
    Merci ma beaté pour tes commentaire de soutien ,tu es généreuse te fidèle en amitié je t'en aime que plus tu m'as aussi aidée dans cette terrible épreuve (la crainte d'un troisième cancer) mais Dieu est bon et m'a gardé
    Bonne soirée ma chérie
    Gros bisous Méline
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    4
    Mardi 16 Mars 2010 à 12:22
    SONYA972
    j'ai un soucis d'installation de logicilel
    je suis obligée de faire un copier/coller
    mille excuses
    je me rattrapperai la prochaine fois
    gros bisous créoles 
    3
    Mardi 16 Mars 2010 à 10:34
    marylène
    MERCI POUR TON BEAU POEME ET BIZZZZZZZZZZZZZZ
    2
    Mardi 16 Mars 2010 à 10:34
    marylène
    MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
    1
    Mardi 16 Mars 2010 à 10:07
    marylène
    super!
    bonne journée!
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