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    Rennes ou Morlaix
     
     
     

    la nanufacture de tabac

    sortie des cigarières
    Sans doute trouva-t-il insuffisante la manne ainsi prélevée par le fisc sur le dos des carotteurs et autres amateurs de poudre à priser. Le fait est, en tout cas, que le jeune père du roi de Rome institua une Régie chargée de percevoir les taxes afférentes à cette fabrication.


    Le monopole était donc de retour sous le vocable et la tutelle, cette fois, de l'Empire. Restait, cependant, un problème délicat à régler : celui du lieu d'implantation de la nouvelle structure en Bretagne.


    En vertu de la réglementation, une seule ville pouvait en disposer dans la province; or, elles étaient deux à en revendiquer la possession.

    D'un côté, Rennes arguait de sa grandeur passée et de son titre de capitale bretonne; de l'autre, Morlaix faisait valoir son expérience et son savoir-faire dans le métier.

    Face à un tel dilemme, où prévalaient principalement des intérêts économiques, finalement le choix de l'autorité compétente se porta sur cette dernière en raison de ses traditions ouvrières dans ce secteur d'activité et l'existence de bâtiments appropriés.


    Des avantages auxquels s'ajoutait celui de la proximité d'un port de commerce. Comme il fallait s'y attendre, la désignation de Morlaix fut mal accueillie par sa concurrente, humiliée de voir sa suprématie régionale ainsi bafouée.

    A DEMAIN POUR LA SUITE


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