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    Au travers les cartes postales anciennes

     

    Je ne vais traiter que la cas de ma Bretagne,


    qui a subi tellement de changement,


    tout comme en France.

     

    Sources : une Bretagne si étrange 1900-1920 de James Eveillard et Patrick Huchet

     

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    Suite de l'article précédent...

     


    Comme le souligne fort justement Pascal Lamour, dans son ouvrage : La Médecine populaire à Sarzeau. Histoire des plantes dans la presqu’île de Ruys :

     

    « Il appartient au même milieu social, on peut lui avouer tous les maux. Malgré tout on commence à se rendre compte des erreurs, mais les familles n’ont recours au médecin qu’en dernière extrémité. De plus en plus, on utilise les plantes sans leur adjoindre les anciennes pratiques.

     

    On consulte plus facilement l’herboriste et le pharmacien, on s’intéresse alors aux vraies propriétés et jusqu’en mille neuf cent cinquante, la phytothérapie à bon escient apportera une grande aide dans de nombreux maux … »

     

    Officine d'herboriste

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    Ces propos trouvent leur confirmation dans ces cartes postales mettant en scène la cueillette des plantes médicinales et « fleurs » pectorales, au début du XXème siècle. Fort appréciée, elles furent à l’origine de la création d’une vaste exploitation, « la Flore Bretonne », occupant des champs très étendus, dans les environs de Vannes et de Sainte-Anne-d’Auray, à l’initiative de M. Félix PETIT, pépiniériste-horticulteur et de M. BARBEDIENNE, pharmacien à Vannes.


    Nous leur devons ces cartes postales.

     

    Sous le contrôle d'une sœur à cornette, ces jeunes enfants font la cueillette des « fleurs pectorales », dans les environs de Vannes.

     

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    Flore « La Bretonne » Vannes

    La récolte du blanc bouillon

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    « Le bouillon blanc « Gore Huen » ou « Gore-Wenn ». L’utilisation en cataplasme adoucissant les ulcères et les douleurs hémorroïdaires permettrait peut-être de comprendre ce nom.

     

    Le blanc bouillon

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    « huen » ou « wenn » rappelle le duvet blanc des feuilles. En outre ces fleurs sont préparées en infusion comme antitussif. Une activité laxative a été signalée à Surzur : quand on va à la selle et que l’in ne fait que quelques mucosités, 3 verres, à jeun de décoction de feuilles et ont est guérit le 3ème jour… ».

     

    Flore ‘la Bretonne » Vannes

    Un champ de pavots

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    « Le pavot ‘Rozen ki. Une tête de pavot bouillie 2 minutes dans un demi litre d’eau donne une tisane dont un demi verre calme  les nerfs, ramène le sommeil, mais il faut en user rarement».

     

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    Récolte de la menthe et de l’hysope

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    « La menthe « mant » est employée en infusion comme antispamodique et aromatisant ».

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    « L’hysope, stimulant, vulnéraire (pour soigner les blessures), béchique (remède contre la toux), expectorant, assez employé sous forme d’infusion; on en fait un hydrolat, un sirop».

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    Ferme de Kerdrio, prés de Saint-Anne-d’Auray

    Cueillette des camomilles

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     «  La camomille « Mamm-Louzaou. De vente très courante à l’officine, elle est antispasmodique grâce à des polyphénols. De plus, elle est souvent associée au bleuet comme antinévralgique (pour soigner les nerfs) ».

     

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