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Un corsaire pas comme les autres (suite 3)
Quelques coups de canon tirés par la goélette anglaise se firent entendre.
Le corsaire répondit de son côté à cette volée par quelques coups de fusils et de pistolets, faute de canons.
Et puis nous n’entendîmes plus rien.
La grande goélette venait d’amener son pavillon pour le petit lougre.
Dans la nuit, nous vîmes arriver près du rivage sur lequel nous étions restés attachés comme spectateurs, le corsaire triomphant, traînant à la remorque la capture qu’il venait de faire, et qui se trouvais deux fois au moins aussi longue que lui.
C’était une goélette de cent quarante à cent cinquante tonneaux, armée de 6 canons, montée de vingt-cinq homme d’équipage et chargée de vivres fins pour les états-majors de l’escadre anglaise qui croisait sur les côtes du Finistère.
Ce fut alors seulement que nous pensâmes à demander aux pilotes de l’île de Batz comment se nommait le capitaine du « corsaillon » victorieux.
Ils répondirent qu’on l’appelait Antonio BALIDAR, qu’il était, basque, portugais ou peut-être même espagnol, et que ce devait être, selon toute apparence, un gaillard d’assez de résolution.
Les pilotes bas bretons prédisaient alors le temps, et devinaient déjà assez passablement les hommes, comme vous voyez.
Notre plus grand désir, après avoir appris le nom du héros, fut de voir le héros lui-même.
Nous nous rendîmes, pour satisfaire ce second mouvement de curiosité, à bord de ce corsaire pour lui agréer nos félicitations, qu’il reçut sans daigner y prendre garde.
Mais malgré le peu de prix que sa modestie ou son indifférence semblait attacher à nos compliments, il daigna cependant nous annoncer que, pour peu que nous voulussions bien nous donner la peine d’attendre quelques temps, nous en verrions d’autres.
Du reste, le capitaine BALIDAR était un assez beau garçon, quoique d’assez petite taille, d’une figure large, ouverte et d’une mobilité d’expression peu ordinaire. Je remarquai que ses yeux, admirablement fendus sous leurs sourcils fortement dessinés, étaient recouverts de cils noirs et lisses de la longueur d’un demi-pouce au moins.
Je n’étais pas alors phrénologiste.
Il n’était au surplus, à la manière des autres capitaines de corsaire, vêtu à son bord que d’un gilet rond et d’un large pantalon bleu, comme tous ses matelots.
La beauté mâle de sa physionomie et l’énergie qu’il portait dans la vivacité de ses regards auraient seules suffi pour le faire reconnaître pour la capitaine au milieu de son équipage.
C’était là, surtout son premier signe de distinction.
Lui-même comprenait si bien, en définitive, l’influence et l’autorité que son heureuse et imposante figure devait exercer sur le moral des gens qu’il disait quelquefois, en se plaçant, le doigt sous l’œil à la façon des Méridionaux, que c’était là que lui portait ses grosses épaulettes de capitaine de vaisseau.
Et en effet, comme disent les matelots, tout son monde lui obéissait à l’œil et au pouce, et jamais la discipline maritime ne fut mieux observée qu’à bord des navires que commandait cet homme de rien.
La goélette anglaise dont il s’était emparé si souplement alla désarmer immédiatement pour être vendue dans le port de Roscoff, situé à peu de distance du chenal de l’île de Batz.
Elle réarma bientôt, après sous le nom de l’Espérance, pour le compte de M. GUILHEM de Brest, qui l’expédia en suite en aventurier à l’Ile de France.
Le petit lougre que commandait BALIDAR lorsqu’il fit la capture de l’Espérance était un de ces légers corsaires d’été que les armateurs de Calais, de Dieppe et de Saint-Malo, pendant les calmes de la belle saison, s’emparer à la rame des gros navires anglais qu’ils pouvaient rencontrer dans le chenal.
A DEMAIN POUR LA SUITE
Tags : qu’il, corsaire, d’un, capitaine, anglais
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Commentaires
je pensais avoir laissé un com ici !!
mais j'en vois aucun ???
et poutant je reçois une alerte de réponse a mon com éhhéh
bisous bonne journée @+
Une belle histoire, j'aime les corsaires et en plus, celui-ci est charmant!
Gros bisous Zaza!
Bonjour Zaza,
je vois corsaire, je pense à Surcouf de suite .
Bises et bonne journée.
Joël.
bonjour ma chère Voisine..nan..pas pleuvoir..jamais chez nous..
j'aime bien ton histoire de corsaire..toutes façons suis une fille rebelle , alors les pirates et les Corsaires..j'aime !! Bon courage à toi..bisous
Je suis je suis à la logue vue car dans le temps et dans l'espace je suis un peu éloignée
Bisous
Mounette
c'est un autre genre d'histoire que celles du pt matin, néanmoins j'aime , vivement la suite
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ehh il c' est bien débrouillé le ptit corsaire breton , mais en tant que régatiére de cailloux je comprend bien comment
les criques d e l ile sont des bonnes cachettes , il fallait reperer la goelette venant du large , et lui couper la route en sortant des cailloux meme à la rame loll
et aprés monter à bord , enfin cette goelette ne devait pas etre bardée de canons loll
mais sur cette cote léonarde il y avait et il y à de sacrés marins ca c 'est sur
bonne journée l ilienne
bises d en face
kénavo