CHAPITRE VI - Du début du XVIIème siècle à la fin du XIXème siècle
En 1622, les moines sont remplacés par neuf moines Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur (des Mauristes).
Ces religieux, sont extrêmement cultivés. Désirant faire partager leur savoir, ils ouvrent une école où une dizaine d'élèves suivent des cours. Malheureusement les Mauristes sont de piètres bâtisseurs.
Au lieu de réparer les trois travées de la nef de l'église qui menaçaient de s'effondrer, ils les démolissent.
A la place du trou laissé ils construisent une façade d'un style plutôt laid.
L'élan apporté par les Mauristes sera de courte durée car le système de la commande ruine l'abbaye.
Les revenus du monastère s'effondrent et les moines s'endettent. La précarité de l'abbaye est grande, la Révolution achève sa ruine.
En 1790, les moines sont chassés de l'abbaye. Tous les biens sont vendus en 1792. Avec la Révolution, le Mont Saint-Michel devient une véritable prison.
A partir de 1792, trois cents prêtres sont enfermés dans les murs de l'abbaye.
Ils seront libérés en 1799.
A leurs suites seront internés des forçats.
Toutes les salles de l'abbaye sont transformées en ateliers.
Les prisonniers seront jusqu'à sept cents à travailler dans ces pièces, aussi pour augmenter la surface utilisable, un plancher sépare l'église abbatiale.
L'administration pénitentiaire délaisse totalement l'entretien des bâtiments et en 1817, l'ancienne hôtellerie, bâtie durant le règne de Robert de Thorigny, s'effondre.
En 1834, un incendie se déclare dans l'église abbatiale transformée en atelier à chapeaux. La toiture est détruite et les travaux de réparations sont trop modestes par rapport à l'ampleur des dégâts. Chaque jour l'abbaye s'enlaidit un peu plus.
Heureusement des hommes célèbres, principalement des écrivains (Hugo, Flaubert... ), affligés par un tel désastre, font pression sur le gouvernement.
Enfin, en 1863 la prison est supprimer.
L'abbaye est louée à l'évêque de Coutances.
Des moines habitent de nouveau l'abbaye. Les pèlerins reviennent animer le Mont Saint-Michel. Les hôtels, restaurants et magasins de souvenirs ouvrent de nouveau leurs portes à des visiteurs de plus en plus nombreux.
L'abbaye qui menace ruine de toute part est classée au registre des monuments historiques en 1874. travaux de restauration.
Pour le chapitre 7 ... à demain
Bonne lecture