• Meurtre au motel ... !!! - 3ème partie

     New-Orléans en Louisiane

    Meurtre au motel ... !!! - 3ème partie

     Troisième partie

    Meurtre au motel ... !!! - 3ème partie

    Matt lui rapporta les informations qu’il nous avait déjà communiqué. 

    - « Mouai, a priori nous avons encore affaire à un crime crapuleux. »

    - « Pas sûr chef, parce qu' Emily a remarqué quelque chose de curieux. » ajouta Matt. 

    Et dire qu’il sort cette phrase au moment même où je pénètre dans la chambre. Le capitaine se retourna vers moi en disant. 

    - « Qu’est ce que t’as encore vu p’tiote ? »

    - « En l’occurrence capitaine, vous devriez plutôt dire : qu’est ce que tu n’as pas vu ? » 

    Le boss me regardait comme si je venais de prononcer cette phrase en parfait japonais du XVème siècle.

    Manifestement, ce n’était pas le soir pour jouer aux devinettes. Je continuai donc comme si de rien n’était. 

    - « Les vêtements de la fille ont disparus. »

    - « Quoi ????? »

    - « Le type s’est barré avec les vêtements de sa victime. Nous n’avons trouvé ni robe , ni corsage, ni pantalon, ni veste. Même ses sous-vêtements ont disparus si tant est qu’elle en ait portés. C’est comme si elle était venue ici dans le plus simple appareil. »

    - « Il ne reste rien de ses fringues ? »

    - « Non, enfin………….. si, juste les chaussures. »

    - « Curieux, très curieux en effet. Bon, puisque c’est toi qui l’a remarqué, je vous confie l’enquête à toi et à Harold. Mais, s’il vous plaît les comiques, du tact et du doigté, je ne veux pas de mauvaise publicité dans le journal. » 

    Le capitaine était reparti aussi vite qu’il était arrivé. Un appel sur son "bipeur" nous avait rendu notre liberté.

    J’aurais bien aimé aller me coucher, mais cela nous était impossible. Il nous fallait dorénavant nous acquitter de la tâche qui me plaisait le moins dans ce job : prévenir la famille de la victime.

    Nous nous rendîmes dans les beaux quartiers, au 125 White Hart Lane. Harold n’avait pas pipé mot dans la voiture. Il paraissait soucieux. Depuis quatre ans qu’on fait équipe ensemble, j’ai appris à le connaître. Il avait du remarquer un détail dont il n’osait pas encore me parler mais qui le perturbait au plus haut point.

    J’ai stoppé la voiture devant la grille de la propriété.

    Visiblement le canard local se vendait bien. La maison tenait plus du petit manoir que du trois pièces cuisine. Comme quoi le malheur frappe à toutes les portes !

    La grille était équipée d’un interphone. J’ai appuyé sur le bouton gris. Au bout de deux ou trois minutes un homme me répondit sèchement.

    - « Oui. C’est pourquoi. »

    - « Monsieur De Soto, je présume. Nous sommes les inspecteurs Anderson et Mac'Dowel de la police de la Nouvelle-Orléans. Nous désirerions vous parler, s’il vous plaît. »

    - « Vous n’avez pas vu l’heure ? Passez demain à mon bureau au journal. »

    -« Je suis désolée, monsieur De Soto, mais ....... nous devons vous voir immédiatement, c’est ........... très important. »

    - « Je l’espère pour vous inspecteur. Je vous ouvre la grille, surtout ne descendez pas de la voiture tant que je n’ai pas rentré les chiens. »

    Je n’avais pas rêvé. Il avait bien prononcé le mot chien. Ce gars là n’avait jamais du voir un vrai chien de sa vie car les deux molosses qui couraient en aboyant de chaque coté du véhicule ressemblaient plus aux cerbères des enfers qu’à de dignes représentants de la race canine.

    D’ailleurs, leurs dents qui brillaient dans la nuit, étaient tellement nombreuses que je ne suis pas sûre, si je ne devais malgré moi, imaginer que ces deux Dobermans n’avaient pas plusieurs têtes.

    Une fois les deux affamés rentrés dans leur enclos, De Soto nous invita à le suivre dans sa luxueuse demeure. Il nous reçu dans le deuxième salon qui pourtant était si vaste que tout le mobilier de mon appartement aurait pu tenir dedans.

    C’est Harold qui lui annonça la triste nouvelle. Je ne vous l’ai peut-être pas dit, mais Harold a un don pour discuter avec les personnes d’un certain âge, et ce qui était certain, c’est que De Soto ne devait déjà plus être tout jeune à la naissance de sa fille.

    Harold avait beau avoir du talent, le pauvre homme était atterré. Il s’assit dans un fauteuil. S’il n’avait pas été si fier devant deux représentants de la police, je pense qu’il aurait fondu en larmes. Sa femme rentra dans la pièce.

    Manifestement, elle avait près de vingt ans de moins que lui et devait timidement approcher de la cinquantaine, même si les nombreux liftings qu’elle avait du subir lui en faisait paraître dix de moins. En apprenant le décès de sa fille elle rentra dans une crise de d'hystérie et se jeta au pied de son mari en hurlant.

    Après la traditionnelle et au combien inutile formule de condoléances nous avons pris congé des deux malheureux.

    Harold assura à l’infortuné De Soto qu’il pourrait voir sa fille au funérarium du quartier le lendemain après-midi. Mais pour l’instant une autopsie s’avérait légalement obligatoire. De Soto ne répondit pas.

    Nous avions retrouvé le confort spartiate de ma vieille Ford. Harold ne disait rien. Je savais que dans ces cas là, il valait mieux ne pas le questionner, mais je me suis quand même risquée a engager la conversation.

    - « Bon, ben, je serais pas contre un p’tit bourbon de chez Dolly moi. Qu’est-ce que t’en dis l’écossais ? »

    Dolly tenait un estaminet à deux pas des bureaux. Il y avait dans son troquet plus de flics au comptoir que de gouttes d’eau dans une bouteille d’un litre et demi. Contre toute attente Harold me répondit.

    - « Dis-moi Emily, il n’y a pas quelque chose qui te chagrine dans toute cette histoire. »

    - « Euh ……..  je ne comprends pas. »

    - « C’est énervant, c’est comme un puzzle où il manque une pièce. »

    - « Là je ne vois pas vraiment, tout paraît clair. »

    - « Non, je suis sûr qu’il y a un " je ne sais quoi " qui ne colle pas. Mais où ??? »

    - « Je ne sais pas moi. Euh ...  reprenons. Comme d’habitude on était peinard dans ma caisse. Comme d’habitude on nous prévient qu’un meurtre a été commis. Comme d’habitude la scène est dégueulasse. Comme d’habitude j’ai failli gerber. »

    Harold éclata de rire.

    - « Emily, t’es géniale, aller on peut le boire ce verre chez Dolly maintenant. Mais pas de ta sale cochonnerie, je préfère plutôt un vrai Glenfiddich de douze ans d’âge. »

    - « Cela te dérangerait de me dire ce que tu as trouvé de si intéressant dans ce que j’ai dit ? »

    - « Quand on sera chez Dolly, p'tiote, quand on sera chez Dolly. J’ai le gosier si sec que je ne suis pas en état de dire un mot de plus. »

    L’écossais est plus têtu qu’un troupeau de mules mexicaines un soir de 4 juillet. Il ne dit pas un mot de plus avant d’avoir absorbé une gorgée de ce qui l’appelait " le nectar " et à quoi je préférai un bon " Jack Daniel's ". Harold s’était assis au comptoir, signe qu’on allait pas traîner sur place.

    - « Alors Harold vas-tu enfin me dire ce qui ne collait pas dans la soirée. »

    - « Mais oui ma bonne Emily, mais oui. Souviens-toi quand la patronne de l’hôtel est entrée dans la chambre… »

    - « Sonya ???????, qu’est-ce que cette jolie fille a à voir avec cet histoire. »

    - « Oh pas grand chose je te l’accorde. »

    - « Expliques toi alors. »

    - « Bon, quand ta Sonya est entrée dans la chambre, elle est ressortie presque tout de suite à la vue du cadavre. »

    - « Je la comprends, j’en ai presque fait autant. Je ne vois pas ce que tu trouves à redire. »

    - « Ne m’agresse pas, je t’ai dit que je ne lui en veux pas. Je reprends. Donc j’en déduis que c’était la première fois qu’elle voyait la scène. »

    - « Sans doute et alors. »

    - « Alors si elle était toute seul à bosser ce soir et si elle n’avait pas encore vu le lieu du crime : Qui donc a prévenu la police ? »

    - « Excellente question, Harold, excellente question, un point pour toi. »

    Nous prîmes le temps de finir tranquillement nos verres bien que l’un comme l’autre nous brûlions d’impatience de retourner au bureau afin de savoir qui avait pris l’appel et surtout ……… qui l’avait passé.

    Une fois sur place c’est avec un certain plaisir que nous apprîmes que l’appel avait été reçu par Shirley, surnommée par tout le bureau « le p’tit canon », c’est dire que cela se passe de commentaires.

    - « B’soir Shirley. » lui avions-nous lancé de concert comme si nous l’avions répété depuis plusieurs années.

    - « Salut les comiques. Je vous arrête tout de suite c’est non, non et re non. »

    - « Attends, mais on ne t’a rien demandé. » lui dis-je.

    - « Je vous connais, quand vous venez me voir de cette façon c’est rarement pour m’inviter à dîner. Toujours pour me faire bosser en heures sup! »

    - « Elle est bien bonne celle-là , à chaque fois que je te lance une invitation, tu esquives en me parlant de ton homme de Cro-magnon. », lui répondit Harold.

    - « Tu as vraiment envie que je lui répète ta dernière phrase ? Non, bon, qu’est-ce que vous voulez ? »

    Harold avait la situation en mains. Cela n’était pas plus mal d’ailleurs.

    - « Dis-moi Shirley, c’est bien toi qui a pris l’appel pour le meurtre du Motel ? »

    - « Oui. »

    - « Le type qui t’a appelé t’a dit qui il était. »

    - « Non, il a seulement dit qu’il y avait eu un meurtre au Motel de la rue G. Washington dans le quartier sud. C’est tout. »

    - « C’est tout ? »

    - « Oui, cependant ... »

    - « Cependant ??? »

    - « Je n’y mettrais pas ma main au feu mais je serais prête à jurer qu’il maquillait sa voix. La liaison était plutôt mauvaise, pourtant j’ai eu nettement l’impression qu’il s’agissait d’une femme qui prenait une voix grave pour se faire passer pour un homme. Enfin, ne prenez pas cela pour de l'argent comptant, il ne s’agit que d’une vague impression, l’intuition féminine qui sait ? »

    La nuit fut courte et solitaire. Au petit matin le bureau était en pleine agitation. La « Voix du Sud » relatait en première page l’assassinat de Marylin De Soto.

    Je me demande encore comment ils ont pu faire pour réaliser une telle prouesse technique compte tenu de l’heure du décès.

    Nous avions déjà droit au couplet sur la flambée de la violence au sein de notre ville et, comme l’un de va pas sans l’autre, au traditionnel chapitre sur l’incompétence des services de police.

    Cela avait sûrement eu le loisir de mettre le chef de bonne humeur. J’avais à peine eu le temps de poser ma veste sur ma chaise que sa voix douce et délicate se fit entendre par au moins tout le pâté de maison.

    -« Harold !!!!!!! Emily !!!!!!!!! dans mon bureau et pas dans une heure !!!!!! »

    Fin de la troisième partie

     

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  • Commentaires

    22
    Mardi 11 Mars 2014 à 09:52

    Zut j'ai perdu le fil, j'ai eu un WE chargé...
    Pour info ma Zaz, un petit plaisir cette semaine

    gros bisous

    http://paducharme.eklablog.com/etre-femme-marine-dussarrat-a106945076

    21
    Dimanche 9 Mars 2014 à 22:28

    salut

    ca devient de plus en plus intéressant

    bonne journée

    20
    Dimanche 9 Mars 2014 à 21:59

    À demain pour la suite.

    Bisous ZZA bonne fin de soirée Bye

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    19
    dom
    Dimanche 9 Mars 2014 à 20:50

    un peu de retard , faut que je reprenne depuis le début mardi car je serai en rtt ... bise Zaza ^^

    18
    Dimanche 9 Mars 2014 à 20:27

     

    *..*..*.Bonsoir *..*..*.
    * . *C'est la petite fée des blogs *. *
    *..* *..qui passe * te *souhaiter *.*.*.
    * . * une agréable soirée*.. et te donner un coup * . *
    *..*. * .de baguette magique. * . *
    * .. *..*Pour que ta nuit soit tendre et douce *..*. .*
    . * Un Bisou *.
    * . * que * . * je * t'envoie *. * 
    * .* dans * la * . . * . . Douceur *.*
    *.*.* d'une nuit *..* joliment étoilée  *.*.*

    17
    Rotpier
    Dimanche 9 Mars 2014 à 20:19

    Bonsoir Zaza !

    Comme on dit a Ajaccio … ça se corse !

    A demain donc !

    Bonne soirée ! 

    Rotpier

     

                     http://rotpier.over-blog.com

    16
    Dimanche 9 Mars 2014 à 20:19

    Bonsoir Zaza,

    ...ok , je vais encore attendre pour la suite puisque tu l'as décidée ainsi!

    Bonne soirée, gros bisous de Mireille du Sablon

    15
    Dimanche 9 Mars 2014 à 19:44

     

     

             

     

    C'est bien la première fois que je lis un roman aussi complet d'une façon virtuelle, sans avoir de pages à tourner.  Je ne déteste pas "une suite dans chaque nouveau matin" car à la télé c'est le plus souvent une suite la semaine prochaine...

    J'ai l'impression que tu as aéré la présentation de ton texte. C'est bien plus agréable (pour moi). La richesse de tes dialogues et incroyable et tu les fais parler de telle façon que je les entends vraiment.

    Bonne soirée Zaza, @mitié et bises de Metz, Marc.

    Merci pour ton très très agréable commentaire sous les photos de notre rencontre avec le bébé chiot dogue de Bordeaux si craquant.

    Je n'ai jamais entendu le nom d'oiseau "tadorne" ni l'ai lu quelque-part mais je veux bien croire que c'est un tadorne que j'ai appelé oiseau chien pour taquiner Mireille du Sablon.

    Mireille et moi ne sommes qu'inséparables que pendant nos promenades-photo dans Metz. Me subir de temps en temps c'est déjà de sa part tellement amicale qu'il ne faut pas que j'abuse...

    A bientôt.

    14
    Dimanche 9 Mars 2014 à 19:41

    @ Rép >>> Les boutons floraux chez moi sont une jonquille et un perce-neige

    13
    Dimanche 9 Mars 2014 à 18:16

    Coucou ma Zaza

    Je vais revenir pour tout lire, car là j'ai passé tellement de temps ce jour à faire transférer mon 1er blog sur canalblog pour le mettre sur mon blog eklablog, plus supprimer des widgets inutiles sur eklablog (mon blog) etc...... que je n'ai plus les yeux en face des trous ih ih ih !!!!! Donc je garde deux blogs celui là et l'autre sur Allamanda sur canalblog,voilà ma belle et mille merci de ta gentillesse.

    Gros gros bisous ma Zaza

    12
    Dimanche 9 Mars 2014 à 14:27

    Bisous Zaza et bonjour à ta maman, il doit faire beau dans ton fief avec le soleil, ça fait du bien après les tempêtes et les pluies fréquentes...

    Ben le père De Soto a fait un sacré plongeon dans son fauteuil et Madame De Soto en est tombée...

    Le suspens en est presque insupportable, et en entendant le Chef aboyer ses ordre, je le comparerai bien aux clébards gardiens du manoir De Soto...

    Ben vu l'impatience de tes lecteurs, le prochain polard que tu mettra sur ton blogue, commence par les dernières pages et finis par les premières... comme ça le suspens sera à l'envers...

                                  La Police chez les zozios...

      

    11
    Dimanche 9 Mars 2014 à 13:16

    normal qu'il y ait du monde, c'est le plus grand temple skh du monde, on y vient de partout pour prier;

    belle journée, Zaza

    10
    Dimanche 9 Mars 2014 à 10:42

    passionnant, domage qu'il faille attendre pour la suite je deviens accro a ton écriture

    bon dimanche

    bises kenavo

     

     

    9
    Dimanche 9 Mars 2014 à 10:22

    Coucou Zaza. J'adore ton style d'écriture bravo. Quant au suspense il est terrible. Bisous et bon dimanche

    8
    Dimanche 9 Mars 2014 à 09:25

    Ben dis donc... est-ce que tu pourrais publier la suite tout de suite ? J'ai hâte de la connaître !

    Bisous et douce journée ma Zaza.

    7
    Dimanche 9 Mars 2014 à 09:11

    Bonjour Zaza,

    Pffff ça va être long jusqu'à demain ... Cette histoire policière est captivante !

    Bon dimanche, bises, Véronique

    6
    Dimanche 9 Mars 2014 à 08:48

    Bonjour Zaza ! jusque dans le moindre détail, j'ai mordu à l'hameçon, j'attends la suite.

    Bon dimanche !

    Gros bisous !

    Rozy

    5
    Dimanche 9 Mars 2014 à 08:46
    Claudine/canelle

    Cela devient passionnant ...et toujours sur notre faim ..bises Zaza 

     

    4
    Dimanche 9 Mars 2014 à 08:31
    FéeLaure   ♥

    J'espère que tu ne m'en voudras pas mais je manque de temps

    Bisous & bon dimanche Zaza ☼

    3
    Dimanche 9 Mars 2014 à 08:13
    loulou le filou

    C'est un roman fleuve !

    2
    Dimanche 9 Mars 2014 à 08:03

    donne nous vite la fin.....happy...j'aimerai bien brûler les étapes.....une belle journée qui s'annonce, le soleil fait son apparition en ce moment au sommet de la montagne....alors profitons de cette belle journée....passe un beau dimanche

    1
    Dimanche 9 Mars 2014 à 07:30

     je continue donc  ma lecture

     et je te souhaite  un beau dimanche   comme hier   quelle belle journée

     avec 17 degré  sur le massif armoricain  même pas besoin de flambée  et des fleurs partout

     bises Zaza  à kenavo

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