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Par ZAZA-RAMBETTE le 6 Novembre 2014 à 08:05
Visite du port de Roscoff le 4 novembre 2014
Bien entendu l'attraction du moment était le bateau de Thomas Coville, skipper du Sodebo Ultim'.
Thomas déclarait au Figaro, (Par Martin Couturié, 03-11-2014),
"Éperonné par un cargo la nuit dernière, Thomas Coville
a rejoint le port de Roscoff à la mi-journée ce lundi. Et le skipper du trimaran Sodebo, dont les étraves de la coque centrale et du flotteur tribord sectionnées net portent les stigmates de l’accident, s’est dit fortement choqué : « En mer, il faut être au bon endroit au bon moment. Cela a été tout l’inverse pour moi. J’ai l’impression d’être un accidenté de la route, d’avoir percuté un camion avec une moto. »
Et le Breton, de raconter les circonstances de l’accident : «J’étais en train de sortir du DST (dispositif de séparation de trafic) d’Ouessant, j’allais très vite. J’avais décidé de remettre du charbon après avoir eu un petit souci. Je revenais très fort sur Loïck (Peyron). J’étais très à l’aise. Et une alarme moteur de charge s’est mise à sonner. Ce qui m’a surpris aussi tôt après le départ. Je suis rentré à l’intérieur pour voir, il n’y avait rien d’anormal.»
Le marin précise alors les conditions météo et la visibilité sur zone : «Il faut comprendre qu’il faisait nuit, il y avait des grains avec beaucoup de pluie et donc aucune visibilité. Je naviguais à l’écran, comme un pilote d’avion. J’avais bien vu deux cargos proches de moi. Moi j’allais à 25 nœuds et le cargo à 18 nœuds, ce qui faisait une vitesse de rapprochement de 43 nœuds. J’ai dû faire les deux milles qui nous séparaient en 1 minute 30. Je ressors de la cabine après avoir démarré mon moteur, je lève la tête et je vois ce mur noir devant moi. Je le touche à 3 mètres de la fin de son arrière. Cela ne passait pas. Cela aurait pu passer à 3 mètres près…»
Mais mon p'tit gars, il y a des règles de navigation en haute mer.
"Un dispositif de séparation de trafic (DST) comprend généralement deux voies de circulation séparées par une zone de séparation de trafic; il peut contenir également des zones de changement de route (rond-point) orientant les navires vers d'autres voies secondaires. Le DST peut être matérialisé par le balisage (bouées ou phares), mais aujourd'hui tenant compte des possibilités de positionnement par satellites, les DST qui visent à éloigner trafic des côtes sont « virtuels », et définis par les seules positions des sommets des zones de réglementation, et par les règles de navigation dans ces zones. Dans la langue courante on utilise souvent l'expression « rails » soit pour le dispositif lui-même soit pour chacune de ses voies."
Alors non mon coco, même si Sodebo Ultim' faisait parti des 10 favoris de cette édition 2014 de la Course du Rhum, malgré les aménagements de cet ancien trimaran que notre Amiral, Olivier de Kersauzon a commandé.
Caractéristiques techniques du Sodebo Ultim' relooké.
Numéro : 73 (En référence à la création de Sodebo par Simone et Joseph Bougro en 1973)
Architectes : cabinet VPLP (Van Peteghem-Lauriot Prévost)Structure : HDS
Structures : Hervé Devaux Structures et Gsea Design
Réalisation plateforme : chantier Multiplast et team Sodebo
Mise à l’eau : mai 2014
Longueur : 31m
Largeur : 21,20mConstructeur mât : Lorima
Hauteur mât : 35m
Corde mât : 1,20mTirant d’air : 37m
Conception et fabrication voiles : North Sails
Surface GV : 283m2
Surface voiles max au près : 444m2
Surface voiles max au portant : 663m23m2 d'espace de vie de plain-pied
Cockpit avec 1 colonne et 6 winchs
400m2 de filets de dyneema
Pilotes automatiques : électrique et hydrauliqueDécoration : Désigne.fr
Il faut connaître la réglementation avant de s'aventurer dans une telle galère !
Alors bien entendu, tu aurais pu y laisser la vie, mais quel gâchis.
L'Amiral ne devrait pas être content !
C'est là que nous nous rendons compte que nos vieux briscarts, Eric Tabarly, Alain Colas, Loïck Peyron, Olivier de Kersauzon et bien d'autres savaient bourlinguer contre vents et marées.
Le classement à 17h00 hier !
Ultime
1. Loick Peyron (Banque Populaire VII) à 2437,77 milles de l'arrivée
2. Yann Guichard (Spindrift 2) à 93,28 milles du premier
3. Lionel Lemonchoix (Prince de Bretagne) à 143,13 millesClasse Imoca
1. Francois Gabart (Macif) à 2695,78 milles
2. Jeremie Beyou (Maître Coq) à 35,01 milles
3. Marc Guillemot (Safran) à 41,29 millesClasse Multi50
1. Lalou Roucayrol (Arkema Région Aquitaine) à 2803,61 milles
2. Erwan Leroux (FenêtréA-Cardinal) à 40,16 milles
3. Gilles Lamire (Rennes metropole - Saint Malo agglomeration) à 91,78 millesClasse Class40
1. Kito De Pavant (Otio - Bastide Medical) à 2957,86 milles
2. Thibaut Vauchel-Camus (Solidaires en peloton) à 7,42 milles
3. Yannick Bestaven (Le Conservateur) à 22,57 millesClasse Rhum
1. Andrea Mura (Vento di Sardegna) à 2976,57 milles
2. Anne Caseneuve (ANEO) à 69,37 milles
3. Wilfrid Clerton (Cap au cap location) à 112,85 millesLes abandons à la même heure
Démâtages, pertes de quille, bateau foudroyé... il n'y a jamais eu autant de casse matérielle dans les premières 48 heures d'une Route du Rhum. Mais cette 10e édition de la Route du Rhum n'est pour l'instant pas si extraordinaire du côté des abandons.
17 skippers ont renoncé (pointage à 5h ce mercredi) depuis le départ de Saint-Malo dimanche dernier. Rapporté au nombre record de participants cette année, 91, le taux d'abandon est de 18%. Ce qui en fait la cinquième édition la plus épargnée par les pépins mécaniques depuis la création de la course en 1978.
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