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Par ZAZA-RAMBETTE le 4 Mars 2016 à 06:01
La COQUE
Lors de la construction d'un bateau, dès que la coque est terminée, il est d'usage en Bretagne de l'asperger d'eau de mer en abondance pour l'habituer au futur milieu qui sera le sien. Ces gestes sont accompagnés de prières et de vœux.
La CORDE
Sur un bateau, le mot « corde » (ou « ficelle ») est totalement prohibé.
Les marins peuvent en revanche utiliser des mots similaires tels que « bout », « manœuvre », « filin », « cordage » (qui est un dérivé de corde, mais autorisé).
Cette interdiction du mot « corde » viendrait du temps ou les mutins étaient pendus hauts et courts.
La FICELLE
Comme la « corde », la ficelle par extension, fait partie du vocabulaire interdit à bord d'un bateau.
La FIGURE DE PROUE
Les figures de proues de bois sculpté et peints qui ornent l'avant des grands vaisseaux sont une puissante protection symbolique.
Il s'agissait rarement de divinités masculines telles que Triton ou Poséidon, ou encore des animaux, mais souvent des femmes ou des sirènes. Ces formes féminines étaient un hommage aux dieux de la mer.
Peut-être aussi qu'étant femmes et portant malheur, elles étaient utilisées en proue pour effrayer les mauvais esprits de la mer.
Le HOLLANDAIS VOLANT
Le Hollandais Volant est le plus célèbre des bateaux, et celui-ci navigue toujours depuis le XVIIème siècle.
Il est condamné à errer en mer éternellement entre le Cap Horn et le Cap de Bonne-Espérance, par la faute de son inconscient capitaine Van Der Straeten !
Un jour de l'an 1665, le capitaine, homme borné et intransigeant, refusa de faire relâche dans un port pour que son équipage puisse se reposer et refaire des vivres. Il fallait à tout prix rattraper le retard du navire.
Le capitaine souhaitait traverser le Cap de Bonne-Espérance par tempête. Son équipage lui demanda de patienter, mais le capitaine inflexible refusa. Il chanta des chansons obscènes à la dunette, avant de rentrer dans sa cabine se saouler encore et encore.
La tempête était encore pire que ce que l'on pouvait craindre, et l'équipage terrorisé décida de se mutiner. Mais alors que le chef des mutins prenant la barre, le capitaine, totalement ivre, sortit et abattit le mutin avec son pistolet, et prononça le poing levé face au vent mugissant, les terribles paroles :
« Je franchirai ce cap, dussé-je naviguer jusqu'à la fin des temps !»
La légende raconte qu'un fantôme apparut alors. Le capitaine voulut l'abattre, mais le fantôme prononça sa malédiction, ce à quoi le capitaine répondit :
«Amen !»
Depuis, perpétuellement pris par un vent de tempête, le bateau erre sur les mers, incapable de trouver le repos ! On le nomme le Hollandais Volant.
Légende ou pas ?
Des rapports font état d'un navire qui apparaît mystérieusement dans les tempêtes.
- En 1835, un capitaine britannique fit état d'un navire fonçant sur lui, mais qui disparut mystérieusement.
- Le 11 juillet 1881, le futur roi d'Angleterre, George V, alors Duc d'York fut le témoin d'une de ces apparitions le long des côtes australiennes. Alors qu’il prenait le frais sur le pont du HMS Bacchante,
il aperçut un halo rougeâtre dans la nuit noire et opaque. Un immense vaisseau apparut et passa devant le bateau, sans aucun bruit…
Le lendemain, un des marins de quart cette nuit-là, tombait d’un mât et se tuait. Quelques jours plus tard ce fut le tour de l’amiral qui commandait cette flotte.
Certains pensèrent à une malédiction provenant du Hollandais Volant. Le journal de bord de La Bacchante relate les faits :
« Quatre heures du matin, un brick passa sur notre avant, à environ trois cents mètres, le cap vers nous. Une étrange lumière rouge éclairait le mât, le pont et les voiles. L'homme de bossoir le signala sur l'avant, ainsi que le lieutenant de quart. Un élève officier fut envoyé dans la vigie, Mais il ne vit cette fois aucune trace, aucun signe d'un navire réel. Seize personnes ont été témoins de l'apparition. La nuit était claire et la mer calme. Le Tourmaline et le Cléopâtre qui naviguaient par tribord avant nous demandèrent par signaux si nous avions vu l'étrange lumière rouge ».
- En mars 1939, de nombreux baigneurs sur une plage d'Afrique du Sud virent un navire à voile dont la description ressemble fortement à celle d'un brick.
Ce dernier apparaît filant sur les flots, toutes voiles dehors alors qu'il n'y avait aucun vent, puis il disparut aussi mystérieusement.
- Durant la bataille de l'Atlantique, un équipage de U-Boot
l'aurait entre-aperçu...
Le CHAMPAGNE
Il y a fort longtemps, tout bateau devant affronter l'océan était consacré à un sacrifice du sang d'une victime étalée sur la proue afin de s'attirer les bonnes grâces des divinités.
Plus tard, on passa plutôt à la libation de vin, ce qui était moins cruel.
La tradition était de baptiser un bateau avant son départ en mer sinon il devrait essuyer des tempêtes, se confronter à des monstres marins, avaries, etc.
Et enfin, jusqu'à aujourd'hui, on utilise le champagne.
La méthode utilisée est de lancer vigoureusement une bouteille de champagne contre la coque. Si la bouteille ne casse pas du premier coup, c'est un très mauvais présage pour le bateau.
Pour celui là de fut sans doute un mauvais présage !
Depuis quelques temps donc, la bouteille est légèrement sciée de manière à ce qu'elle casse plus facilement.
Plus le bruit de l'explosion de la bouteille est violent, meilleur c'est ! Les démons s'éloignent à coup sûr.
L'ARC-EN-CIEL
Le marin considère l'arc-en-ciel comme un chemin entre le monde des vivants et le monde des morts.
Il peut créer des tempêtes en aspirant l'eau de la mer par ses deux bouts. L'arc-en-ciel ne doit jamais être montré du doigt sinon le bateau serait victime de tempêtes.
A demain pour la fin
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