-
Par ZAZA-RAMBETTE le 18 Janvier 2011 à 06:02
Châteaubriant (suite)
Haut Moyen Âge
Au VIe siècle la région connaît l'invasion Bretonnne, puis son intégration au royaume breton.
La Bretagne féodale est divisée en tiers, tenus par de petits seigneurs. Il n'y a pas de trace écrite concernant ceux de la région de Béré.
Au début du Moyen Âge, ce village connaît un développement important.
Un sanctuaire double y est consacré à Saint Pierre et Saint Jean Baptiste.
Un atelier monétaire y est construit. Béré est le centre d'activités agro-pastorales, métallurgiques et commerciales.
Bas Moyen Âge
Après l'an mil, sur des biens donnés probablement par Gautier II, évêque de Nantes, la famille de Brient s'installe sur le double sanctuaire.
Il s'agit d'une action politique, l'évêque s'attirant l'appui de nobles dans sa lutte contre les comtes de Nantes et d'Anjou, opposés au comte de Rennes.
Le donjon médiéval
L'histoire de Châteaubriant commence au début du XIéme siècle quand Brient (allié du comte de Rennes) édifie une forteresse sur une motte au confluent de la Chère et du Rollard,
celle-ci faisait partie des Marches de Bretagne avec Vitré, Fougères, Ancenis, Clisson, Machecoul, frontière chargée de défendre la Bretagne face au royaume de France.
Il fonda plus tard le prieuré Saint-Sauveur à Béré, qui fut d'ailleurs le premier noyau de la cité, étendue vers le sud-est par la création de la paroisse Saint-Jean-Baptiste au XIème siècle et du couvent Saint-Michel au XIIIème siècle.
La paroisse Saint-Pierre est plus ancienne puisqu'elle remonte au Xème siècle.
La ville de Châteaubriant s'est développée par la suite au XIIème siècle sur le flanc ouest du château.
Pierre Ier
Le 3 mars 1222, Béré est le théâtre d'une bataille qui opposa le duc de Bretagne Pierre Ier à des barons insurgés, conduits par Amaury de Craon, sénéchal d'Anjou.
Amaury de Craon, sénéchal d'anjou
Le château étant une place stratégique, la ville est soumise aux combats et aux invasions.
Le siège le plus important est sûrement celui commandé par le roi de France Louis IX en 1235.
L'insécurité conduira les seigneurs à faire élever des remparts, construits du XIIIème siècle au XVème siècle.
Entre le XIIIème siècle et le XVème siècle, la ville médiévale est protégée par un mur de défense entouré de doiuves alimentées au nord par la Chère et au sud par le Rollard dont le cours principal traverse la cité dans sa moitié orientale.
Les murs étaient percées de quatre portes :porte de Couéré vers Béré et Rennes, porte Saint-Michel-des-Monts vers Angers, porte de la Torche vers Soudan et Paris, porte Saint-Nicolas vers Nantes.
Deux axes principaux se croisaient : la rue de Couéré et la Grande Rue.
Rue de Couéré
Grande Rue
Plusieurs faubourgs entouraient Châteaubriant.
Au nord-ouest, celui de Couéré la reliait à Béré qui formait le noyau primitif de la ville.
Au sud-ouest, se trouvait celui de la Barre, tandis que le sud-est était occupé par celui de Saint-Michel.
Rue de la Barre
Faubourg Saint Michel
Enfin, au nord-est, se trouvait le faubourg de la Torche.
Le cœur de la ville était marqué par une halle en bois, détruite en 1865.
La famille Brient, qui fonda Châteaubriant puis l'éleva au rang de baronnie, s'éteint au XIVème siècle.
Elle est aussitôt remplacée par la famille de Dinan, à laquelle succéda la famille de Laval.
Les Français commandés par Louis II de la Trémouille assiègent Châteaubriant à partir du 15 avril 1488.
Le Château de Châteaubriant est alors démantelé et Jean de Laval est gardé en otage.
Jean de Laval par Clouet
C'est le début d'une campagne militaire qui verra successivement tomber différentes places fortes bretonnes comme Ancenis, Clisson, Redon ou encore Guingamp, et qui finira par la défaite de Saint Aubin du Cormier.
Représentation de la bataille de Saint Aubin du Cormier
A DEMAIN POUR LA SUITE
26 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique