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Par ZAZA-RAMBETTE le 29 Octobre 2010 à 07:02
Nantes
Dés 1850, trois coiffes coexistent à Nantes :
la câline, de toile amidonnée portée tous les jours, au travail,
la dorlotte, de mousseline - plissée à l’ongle - portée par les femmes aisées des bourgs,
la dormeuse - habituellement de tulle très fin - présumé la plus chic, car amidonnée et paillée.
Si la dorlotte disparaît au début du 20ème siècle, avec les dernière plisseuses, la dormeuse continue de distinguer les guises nantaises.
Chaque bourg adopte un style propre dans le chignon et le repassage, un ouvage de deux ou trois heures qui doit être parfaitement maîtrisé. Mais tout son savoir-faire, une lingère expérimentée ne pourra pas repasser sans difficultés la dormeuse du bourg le plus proche !
Repassage de coiffe
Dans leurs grandes lignes, les costumes de fête se ressemblent.
L’échancrure de la robe dévoile le dos de la guimpe (pièce de toile, généralement blanche - dentelle, tulle brodé, point d’Irlande…- sur la poitrine ou au niveau du cou), rehaussée d’un col officier.
Quant au châle - toujours brodé à la pointe -, s’il était en soie brochée, certaines pouvait dépenser la valeur d’une auto pour son acquisition.
Vers 1900, les filles de Haute Bretagne s’émancipent optant pour le seyant et le pratique : ni châle, ni tablier ne cache le joli caraco… et le jupe Belle Epoque qui confère ventre plat et fesses rebondies !
La coiffe reste désormais l’unique parure traditionnelle.
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