• Le Château de Cristal (suite )

    Le Château De Cristal (suite)

     

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    Kement-man oa d’ann amzer
    Ma ho devoa dennt ar ier.


    Ceci se passait du temps
    Où les poules avaient des dents.



    Au bout de quelque temps, le drap noir, avec les cinq, frères et leurs chevaux, fut déposé sur une grande plaine.


    Une moitié de cette plaine était aride et brûlée, et l’autre moitié était fertile et couverte d’herbe haute et grasse.


    Dans la partie aride et brûlée de la plaine, il y avait un troupeau de chevaux, gras, luisants et pleins d’ardeur.


    Au contraire, dans la partie où l’herbe était abondante et grasse, on voyait un autre troupeau de chevaux maigres, décharnés et se soutenant à peine sur leurs jambes.


    Et ils se battaient et cherchaient à se manger réciproquement.


    Le géant, ou la boule de feu, avait poursuivi sa route, après avoir déposé les frères sur cette plaine, et il leur avait dit :
    — « Vous êtes là sur la bonne voie pour aller au Château de Cristal;. Tâchez de vous en tirer, à présent, de votre mieux, car je ne puis vous conduire plus loin. »


    Leurs chevaux étaient morts en touchant la terre, de sorte qu’ils se trouvaient, à présent, à pied.


    Ils essayèrent d’abord de prendre chacun un des beaux chevaux qu’ils voyaient dans la partie aride de la plaine.

     

    Mais, ils ne purent jamais en venir à bout.


    Ils se rabattirent, alors, sur les chevaux maigres et décharnés, en prirent chacun un, et montèrent dessus.


    Les chevaux les emportèrent parmi les ajoncs et les broussailles qui couvraient une partie de la plaine, et les jetèrent à terre, tout meurtris et sanglants.

     

    Les voilà bien embarrassés !


    Que faire ?


    — « Retournons à la maison, nous n’arriverons jamais à ce château maudit », dit un d’eux.
    — « C’est, en effet, ce que nous avons de mieux à faire », répondirent les autres.


    Et ils retournèrent sur leurs pas.

     

    Mais, ils évitèrent de repasser par l’endroit où ils avaient rencontré la vieille femme qui entretenait le feu, et le géant son fils.


    Ils arrivèrent enfin à la maison, après beaucoup de mal et de fatigue, et racontèrent tout ce qui leur était arrivé, dans leur voyage.


    Leur jeune frère Yvon était, selon son ordinaire, assis sur un galet rond, au coin du foyer.

     

    Quand il entendit le récit de leurs aventures et tout le mal qu’ils avaient eu, sans pourtant réussir à voir leur sœur, il dit :
    — « Moi, je veux aussi tenter l’aventure, à mon tour, et, je ne reviendrai pas à la maison sans avoir vu ma sœur Yvonne. »
    — « Toi, imbécile ! » Lui dirent ses frères, en haussant les épaules.
    — « Oui, moi, et je verrai ma sœur Yvonne », vous dis-je, « en quelque lieu qu’elle soit. »


    On lui donna un vieux cheval fourbu, une vraie rosse, et il partit, seul.


    Il suivit la même route que ses frères, se dirigeant toujours du côté du soleil levant, arriva aussi à la forêt et, à l’entrée de l’avenue du Château de Cristal, 

     

    Il rencontra une vieille femme qui lui demanda :
    — « Où allez-vous ainsi, mon enfant ? »
    — « Au Château de Cristal, grand’mère, pour voir ma sœur. »
    — « Eh bien ! Mon enfant, n’allez pas par ce chemin-là, mais par celui-ci, jusqu’à ce que vous arriviez à une grande plaine . Alors, vous suivrez la lisière de cette plaine, jusqu’à ce que vous voyez une route dont la terre est noire. Prenez cette route-là, et, quoi qu’il arrive, quoi que vous puissiez voir ou entendre, quand bien même le chemin serait plein de feu, ne vous effrayez de rien, marchez toujours droit devant vous, et vous arriverez au Château de Cristal, et vous verrez votre sœur. »
    — « Merci, grand’mère », répondit Yvon, et il s’engagea dans le chemin que lui montra la vieille.


    Il arriva, sans tarder, à la plaine dont elle lui avait parlé, et la côtoya tout du long, jusqu’à ce qu’il vît la route à la terre noire.


    Il voulut la prendre, suivant le conseil de la vieille, mais, elle était remplie, à l’entrée, de serpents entrelacés, de sorte qu’il eut peur et hésita un moment.


    Son cheval lui-même reculait d’horreur, quand il voulait le pousser dans ce chemin.

    — « Comment faire ? » Se dit-il, « on m’a pourtant dit qu’il fallait passer par là ! »


    Il enfonça ses éperons dans les flancs de son cheval, et il entra dans la route aux serpents et à la terre noire.

     

    Mais, aussitôt, les serpents s’enroulèrent autour des jambes de l’animal, le mordirent, et tomba mort sur place.


    Voilà le pauvre Yvon à pied, au milieu de ces hideux reptiles, qui sifflaient et se dressaient menaçants autour de lui.


    Mais, il ne perdit pas courage pour cela.

     

    Il continua de marcher, et arriva enfin à l’autre extrémité de la route, sans avoir éprouvé aucun mal.

     

    Il en fut quitte pour la peur.


    Il se trouva, alors, au bord d’un grand étang, et il ne voyait aucune barque pour passer de l’autre côté, et il ne savait pas nager, de sorte qu’il était encore fort embarrassé.

    — « Comment faire ? » Se disait-il. « Je ne veux pourtant pas retourner sur mes pas, j’essayerai de passer, arrive que pourra. »


    Et il entra résolument dans l’eau. Il en eut d’abord jusqu’aux genoux, puis jusqu’aux aisselles, puis jusqu’au menton, et enfin par-dessus la tête.


    Il continua d’avancer, malgré tout, et finit par arriver, sans mal, de l’autre côté de l’étang.


    En sortant de l’eau, il se trouve à l’entrée d’un chemin profond, étroit et sombre et rempli d’épines et de ronces qui allaient d’un bord à l’autre de la route, et avaient racine en terre des deux bouts.

    — « Je ne pourrai jamais passer par là, se disait-il. »


    Il ne désespéra pourtant pas.

     

    Il se glissa, à quatre pattes, par-dessous les ronces, rampa comme une couleuvre et finit par passer.


    Dans quel état, hélas ! Son corps était tout déchiré et tout sanglant, et il n’avait plus le moindre lambeau de vêtement sur lui.

     

    Mais, il était passé, malgré tout.


    Un peu plus loin, il vit venir à lui, au grand galop, un cheval maigre et décharné.


    Le cheval, arrivé près de lui, s’arrêta comme pour l’inviter à monter sur son dos.

     

    Il reconnut alors que c’était son propre cheval, qu’il avait cru mort.


    Il lui témoigna beaucoup de joie de le retrouver en vie, et monta sur son dos en lui disant :

    — « Mille bénédictions sur toi, mon pauvre animal, car je suis rendu de fatigue. Je n’en puis plus. »


    Ils continuèrent leur route, et arrivèrent alors à un endroit où il y avait un grand rocher, placé sur deux autres grands rochers.

     


    A DEMAIN POUR LA SUITE

     


    « Des nouvelles de mes cygnesHumour du vendredi....!!!!! »

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  • Commentaires

    26
    suzon
    Dimanche 11 Mars 2012 à 21:30
    suzon

    Moi qui croyait avoir la chute de l'histoire !!! il faut attendre encore et encore... que de rebondissements, mais c'est si bien raconté. Bises.

    25
    Vendredi 5 Novembre 2010 à 18:03
    Madame x

    obligée de remonter loin pour lire le début...lol...je reviens demain, j'ai rechopé une crève, j'en ai maaaaaaaaaaaaaaare!!!!!!!!!!!!!!!!!!!il est beau ton signe c'est vrai qu'on dirait un flamant rose...tu crois pas que c'est parce qu'il a survécu à des malfaisants....qui avaient envie de manger du cigne....?bonne soirée...même pas eu le courage d'écrire nulle part...pfff...tu es la seule que j'ai visité...et j'ai du monde ce we...plus une invite....ça va être chargé!!!!!!!!!bonne soirée Zaza...

    24
    Vendredi 5 Novembre 2010 à 17:55
    alexomy

    Coucou .

    Et bien je vais la suite illico presto

    car j'ai pris du retard hier !

    Et voilà !!!

    Gros bisous et à bientôt.


     

    23
    Vendredi 5 Novembre 2010 à 05:57
    Coucou

    Ca y est ! Je suis de retour ...
    Bonne fin de semaine ! Bisoux +++

    dom

    22
    Vendredi 5 Novembre 2010 à 05:32
    didier

    donc il y a une suite , je pensais que c'était fini , bonne journée de vendredi

    didier

    gros bisous

    21
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 23:52
    FRANCOISE

    Je sens que la fin approche ! Alors l'épilogue demain ma Zaza ? Bises et bonne nuit. FRANCOISE

    20
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 23:36
    mel-and-tof

    Bonsoir ma Zaza chérie

    Oui à demain pour la suite ,j'aurais bien aimé savoir !

    J’espère que tu vas bien

    Je te souhaite mon ami une  excellente nuit

    Gros bisous Méline

    19
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 21:50
    francine

    bonsoir, que d'aventures! en ce moment un peu difficile, je travaille à perpète! bonne soirée bisous

    18
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 21:20
    catcent

    Une très belle suite. bisou les deux cousines à demain pour la suite. Bye

    17
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 20:28
    Anne Bilou

    bonsoir zaza

    pas si sot que l'on pourrait le penser ...

    tout gros bisous passe une bonne soirée

    16
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 19:45
    Madame x

    je vais revenir demain matin pour lire le début, là je viens de faire ma tournée...j'ai les yeux qui merdoient...j'aime bien tes contes...mon côté gamine sans doute...lol...bonne soirée ma Zaza.

    15
    FLB
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 18:58
    FLB

    Encore une "image" (parabole, plutôt) qui revient souvent des ces contes, la terre riche avec des animaux maigres, et la terre aride avec des animaux en pleine forme.

    Bises, et bonne soirée

     

    14
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 18:24
    loulou le filou

    Les bons contes font les bons zamis !

    13
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 18:14
    Oo° Kri °oO

    Et voilà! Il faut encore attendre demain

    12
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 17:35
    auframi

    Que de courage!!!.

    Belle soirée    "

     

    11
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 16:42
    SONYA

    je pense que sa persévérance payeras

    et en plus il est très poli

    bisous 

    10
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 16:31
    Nettoue

    Et bien, il faut vraiment avoir envie de le trouver ce château et on ne peut pas dire que le beauf, facilite les choses...

    J'ai remis les liens sponsors, car j'avais beaucoup de passage sur mes pubs, et toi voistu une différence ?

    Bisous ma Zaza

    9
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 13:03
    michaeline

    Vraiment instructif!!!!!!!!!!!!!!! Bisous!

    8
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 11:11
    Louly cot cot cot

    Coucou ! très bonne journée ! bisous

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    7
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 10:11
    virjaja

    courageux le garçon!!!! il mérite de réussir

    6
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 09:56
    zip de zoup Marine

    Zaz, Zoup zape mais restes de coeur avec toi, et pour le volatile rose tu lui dis bien des choses de ma part... et des gâteries par la pensée mais...  ça ne lui fera aucun effet !

    BiZouz ma Zazounette

    5
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 09:17
    Monelle

    Il a toujours été dit que "lorsque l'on veut, on peut" le petit frère, pas si benêt que ça, devrait pouvoir revoir sa soeur, oui mais... encore des embuches ????

    Même pas encore fini, c'est déjà un joli conte...

    Bonne journée à toi - gros

    4
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 08:52
    bella85

    bonjour je te souhaite une très bonne journée bisous

    3
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 08:33
    marine-over

    eh bé il est bien courageux ce jeune .moi a la vue de serpents ,j'aurai pris mes jambes à mon cou...j'ai horreur ,même à les voir à la télé ,je me cache le visage.bonne journée bisous

    2
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 08:10
    zip de zoup Marine

    Des chevaux malades, maigres et tristes je ne supportes pas Zaz !

    1
    Jeudi 4 Novembre 2010 à 08:05
    canelle56

    On reste un peu sur sa faim là.....sourires , a demain

    bises Zaza

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