• Flamberge au vent (suite 40)

     

     

     

    Un prix scolaire décerné à mon papa


    pour son certificat d’étude.



    Tellement lu et manipulé par des mains enfantines

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    Chapitre V (fin)

     

    Flamberge au vent !


    Le jeune homme sauta au cou du vieillard disant :


    -   Ah ! Jonas, tu verras comme je me battrai bien !

     

    Vingt-quatre heures après, nos trois amis avaient terminé leurs préparatifs de départ.


    M. de Pimprenelle avait d’abord déclaré qu’il voulait accompagner les jeunes gens, mais la comtesse Ernestine l’en avait promptement dissuadé.


    -   Mille grenades ! Pimprenelle, avait-elle dit, vous n’avez rien à faire à l’armée, vous demeurerez céans… pour faire mon tric-trac, Ventre biche !

     

    Tranquille Rageot et Félicien étaient du voyage et suivaient leurs maîtres.


    Quand Larseneur eut inspecté les équipages jusqu’aux plus petits détails, il déclara qu’on pouvait partir.


    Les adieux furent rapides.


    La comtesse Ernestine se moucha bruyamment pour déguiser son émotion.

    Les jurons grondaient entre ses dents serrées.

     

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    Pimprenelle épouvanté invoquait les Muses.


    Quant à Alliette, elle se jeta en pleurant dans les bras de Jean, puis tendit sa main à René qui la baisa et la garda dans les siennes.


    Et tandis que Jean donnait quelques derniers ordres et que la comtesse faisait ses dernières recommandations à Larseneur, les deux enfants restaient sans oser rien dire, la main dans la main, les yeux baissés.


    Enfin Alliette dit à René :


    -   Il faudra revenir, de là-bas, de la guerre.

    -   J’y tâcherai, mademoiselle.

    -   Parce que, voyez vous, René, si vous ne reveniez pas, moi, j’en mourrais.

     

    Et, honteuse d’en avoir dit si long, elle s’enfuit, légère, tandis que René, pâle de bonheur, se sentait au cœur une force qui, lui semblait-il, le rendrait invincible et immortel.


    Les jeunes gens se mirent en selle.


    Alors Pimprenelle s’avança et commença d’une voix émue.


    -   Lorsque Mars, fils de Jupiter et de Junon, et que les Grecs nomment Arès, partit en guerre contre les géants dont il devait tuer deux, Pelorus et Minas, l’histoire rapporte qu’il dit à Minerve …

     

    Nos amis n’en entendirent pas davantage. Un quart d’heure après, ils avaient disparu dans le lointain.


    Alors, la comtesse douairière s’éloigna en criant :


    -    Par Saint Georges, les canaux de mon émotion viennent de se remplir à la source du cœur et vont, je crois, s’écouler par les fenêtres de l’âme ! Mais oui, ça y est, vertuchoux ! Je pleure, moi, Ernestine de Rabacourt, oui, je pleure, mille bombes !

     

    La comtesse douairière rentra dans le salon en faisant claquer les portes.


    Les valets remplis d’effrois s’enfuyaient dans toutes les directions.


    Mme de Rabacourt était tombée sur un canapé et, cette fois, bien seule, laissant libre court à ses larmes.


    Soudain, elle se releva.

     

    Elle avait entendu un bruit tout près d’elle.


    Et ce bruit, c’était un bruit de sanglots.


    La comtesse douairière regarda tout autour d’elle et alors elle aperçut Alliette qui, la tête enfoncée dans les coussins d’une grande bergère, sanglotait à fendre l’âme.


    -   Hum ! Hum ! fit la comtesse douairière.

     

    Alliette continuait de pleurer.


    -   Harnibieu, Alliette ! s ‘écria Mme de Rabacourt, un peu de courage, mort de ma vie ! Regarde-moi, je ne pleure pas !

     

    Alliette souleva sa tête pâlie.


    -   A la bonne heure, mignonne, tu vois, je ris, moi, je ris, hi ! hi ! hi !

     

    La pauvre femme voulait faire bonne contenance, mais ses yeux se transformaient en écluses et ce fut Alliette qui fur obligée de consoler sa tante.


    Pauvre Alliette, jamais elle n’avait été si malheureuse, jamais, pas même dans le souterrain lorsqu’elle était gardée par les bandits de la Colombe.

     

    Numériser0026


    Morena était perdue.


    Son frère était parti pour la guerre.


    Et René, son cher René, allait affronter les balles et les boulets.


    Quand, deux heures après, M. de Pimprenelle ouvrit discrètement la porte du salon et passa la tête pour voir si tout n’était pas cassé dans l’appartement, il trouva les deux femmes presque pâmées dans les bras l’une de l’autre.


    -   Nobles châtelaines, commença-t-il, rappelez-vous Niobé, fille de tantale, qui passa avec Pelops de la Lydie dans le Péloponnèse…

     

    L’effet fut immédiat.


    Madame la comtesse douairière Ernestine le Hault de Rabacourt se redressa d’une pièce.


    -   Sortez ! Pimprenelle ! commanda-t-elle, terrible. Allez réciter vos sornettes et laissez l’amère angoisse déchirer l’enveloppe délicate de mes sentiments.

     

    M. de Pimprenelle soupira et disparu.



    A DEMAIN POIR LA SUITE

    « Ce qui tombe n'était franchement pas chaud!!!!!!Blagounettes du mercredi....!!!! »

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  • Commentaires

    11
    Mardi 28 Décembre 2010 à 23:47
    FRANCOISE

    Dis, Zaza, ils vont pas mourir à la guerre, ces deux là ?? Bises. FRANCOISE

    10
    Mardi 28 Décembre 2010 à 23:32
    Antoine

    Bonsoir Zaza. Toujours captivante ton histoire et à demain pour la suite. Bonne nuit. Amicalement Antoine. 

    9
    Mardi 28 Décembre 2010 à 23:13
    Talant en mode ralen

    Avant d'aller dormir..

    Image du Blog petitemimine.centerblog.net

    8
    Mardi 28 Décembre 2010 à 16:31
    moqueplet

    assez dure cette comtesse......elle se ressaisit très très vite....passe une agréable soirée

    7
    Mardi 28 Décembre 2010 à 16:07
    Joël

    Bonsoir Zaza,

    il y a de belles illustrations. Il aurait besoin d'une remise à neuf ce livre

    Bonne soirée.

    Joël.

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    6
    Mardi 28 Décembre 2010 à 14:54
    Mounette

    Quand le coeur des tourtereaux s'enflamme

    La séparation de peut amener que les larmes

    Pourquoi les hommes sont-ils si avides de guerre

    Que viennent le temps de la paix sur terre

     

    Bisous Zaza

    Mounette

    5
    Mardi 28 Décembre 2010 à 14:43
    Aimé jc

    Bonjour Zaza

    Ernestine semble avoir omis les bonnes manières, il me semble, en se mouchant ...

     

    Amitiés et, bonne journée

    4
    Mardi 28 Décembre 2010 à 09:44
    Patrick - l'autunois

    Je n'ai malheureusement pas lu tous tes articles sur le livre. Pas assez de temps pour la blogosphère en générale, alors lire tous un livre ...... Par contre j'ai toujours adoré les illustrations de ce bouquin, qui sont très bien faits. Passes une bonne journée et merci de ta fidélité. @+ Amicalement. Patrick.

    3
    FLB
    Mardi 28 Décembre 2010 à 09:00
    FLB

    Pauvre "De" Primprenelle, va pas être à la noce, pendant l'absence de son maitre !!!

    Bises ety bonne journée

     

    2
    Mardi 28 Décembre 2010 à 08:01
    SAILLY     DANY

    Levée tôt pour rattraper mon retard, eh oui  mes habitudes sont chamboulées hihihihihi ,    merci encore de ta patience pour nous avoir offert cette belle histoire,  je te souhaite à toi et ceux que tu aimes une année 2011 pleine de santé et de bonheurs divers et variés   ,  un partage de billets   et d'affection par blog interposé , mille poutous 

    Un grand Merci a vous tous

    1
    Mardi 28 Décembre 2010 à 07:58
    Anne d'Amico

    Vertuchoux!! vivement qu'ils reviennent ces 2 là!

    Gros bisous Zaza!

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