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Flamberge au vent (suite 3)
Un prix scolaire décerné à mon papa
pour son certificat d’étude
Tellement lu et manipulé par des mains enfantines
Première partie (suite)
Chapitre premier (suite)
Dans lequel le lecteur fait connaissance
Avec quelques hommes d’épée pauvres
Mais malhonnêtes
Approchons nous de cette table et écoutons :
- Alors, Hippolyte, mon jeune, gracieux et fidèle ami, disait Rosencœur d’un vois avinée, c’est toujours cette même qui met un pli à ton beau front ?
- Oui ? par les cornes du diable ! répondit Mistouflet en donnant un grand coup de poing sur la table, ce qui renversa tous les verres, tous les gobelets, et fit choir trois bouteilles qui tombèrent si malheureusement sur le plancher qu’elles s’y cassèrent.
Ce désastre provoqua l’hilarité de tous les bons garçons qui se trouvaient autour de la table, mais Hippolyte Mistouflet tenait à son bien et professait dans toutes les choses de la vie la plus stricte économie, se fâcha tout rouge.
- Regardez mes gentilshommes, s’écria Rosencœur, pouffant d’un gros rire, notre digne hôte va pleurer son méchant vin de Puteaux qu’il nous vend pour du vrai Bourgogne.
Cette allusion à son métier de cabaretier acheva d’exaspérer l’aimable frère de Galaxaure. Il se leva, tira son épée et dans une pause qui ne manquait pas noblesse attendit les évènements.
A ce moment, un nouveau personnage entra brusquement en scène. C’était un tout jeune homme, à l’air candide.
Sur son rose visage, quelques poils follets frisaient à la place où se portent d’ordinaire les moustaches.
Ses beaux yeux bleus respiraient la bonté, l’innocence, sa voix était douce, ses mains étaient blanches et sans l’uniforme du régiment de Bretagne qu’il avait sur le dos, vous l’eussiez certainement prix pour quelqu’un d’église.
Ce charmant jeune homme était pourtant un des plus redoutables bandits de Paris.
Ses honorables collègues le connaissaient sous le nom de Cantaloube, dit la Colombe.
Derrière lui, son lieutenant et associé, le tout aimable Claquebise, un grand diable à mine sournoise et cruelle se tenait raide comme un échalas.
Cantaloube avait donc apparu au moment précis où Hippolyte Mistouflet se déterminait à couper les oreilles du trop joyeux Rosencœur.
- Remets Françoise dans son fourreau, mon bon Hyppolite, commença le nouveau venu d’une voix si musicale que vous eussiez dit une jeune demoiselle parlant à ses petites amies. Remets Françoise dans son fourreau. Ce n’est pas une raison parce que tu es de mauvaise humeur, pour vouloir étriper les gens. Reprends ton escabeau, assieds-toi à côté de moi et causons comme deux bons camarades, de Pepe Pippo, du petit jeune homme qui s’appelle René, de Jonas Larseneur et de ce bon monsieur César Hervier Lechat Poulain de la Poulinière qui a de si belles pistoles qu’il distribue si généreusement à ceux qui le servent bien.
La physionomie de Mistouflet passait, pendant que Cantaloube parlait, par tous les degrés de l’ahurissement. Depuis l’étonnement léger jusqu’à la stupéfaction profonde.
Dans son trouble, il laissa même tomber son épée et ne put qu’articuler ces quatre mots :
- Tu sais donc cela ?
- Je sais tout, répliqua Cantaloube en éclatant de rire.
- Moi, j’ai toujours pensé que c’était le diable, murmura Rosencœur qui était fort superstitieux, à l’oreille d’un autre gentilhomme qui répondait de Pfyffer d’Altishoffen.
- Oui, mais, ajouta Mistouflet cherchant à reprendre un peu d’assurance, tu sais tout cela, mais tu ne sais pas où se trouve le jeune homme et le vieux soldat. Tu ne sais pas s’ils sont à Paris ou en province, en Amérique ou en Chine.
- Je sais tout cela, articula pour la seconde fois Cantaloube.
Peu à peu les bruits s’étaient éteints dans la vaste salle, chacun se pressait autour du bandit, admirant cet homme qui ne paraissait pas avoir vingt ans et qui savait tout et qui pouvait tout.
A DEMAIN POUR LA SUITE
Tags : , homme, jeune, mistouflet, cantaloube
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Commentaires
Bonjour mes très chers amis
Ceci est un copier coller,je répondrai à vos commentaires dans la journée.
A la demande de tous mes amis ,je reprends mon blog après bien des ennuis de santé ,mais tout rentre dans l’ordre et je suis à nouveau en pleine forme après ce repos
.Vous mes amis ,je sais que vous m’auriez suivie sur n’importe quelle plateforme ,car vous savez combien vous m’êtes chers
Je vous remercie pour votre soutien dans ces moments difficiles
Je vous souhaite une excellente journée
Je vous embrasse très fort
Méline
pas de temps pour lire, mais je reporte à demain...nous venons de rentrer et je tiens à passer chez tout le monde....bonne soirée
Oh, misère, ça fait plus de deux heures et j'y suis toujours, je vois pas le bout!
Heureusement que j'avais programmer des articles.
Bisousssssssssssss tout doux
Caroline
Bonjour ma belle amie,
J'ai eu quelques soucis de connexion qui m'ont empêchés de venir avant! Maintenant que tout est rentré dans l'ordre je fonce te dire un grand merci pour tes messages et ta fidélité.
Je te souhaite une très belle soirée.
Je repasse un peu plus tard poursuivre ma visite, je vais essayer de faire un petit tour chez tout le monde.
Grossss bisousss
Caroline
Et voilà, c'est déjà fini pour ce soi ! C'est extra Zaza, j'aime lire mais depuis le blog je lis moins. Chez-toi je me rattrepe !
Bisousclics ma douce
Belle histoire du temps passé qui me rappelle les romans de cape et d'épée! bon dimanche , bises
Coup de théâtre Zaza, ils ont le sang chaud ces pourfendeurs avec leur épée toujours prête à servir...
Bisous ma belle
plein de douceur pour ton dimanche, chez nous bien gris et humide berkkkk
des bises
simon mum
Merci ma Zaza pour le soutien que tu m'apportes chaque jour...ton coeur est généreux et je suis heureuse de te connaitre par le biais d'internet...
Ton jeune de vingt ans qui sait tout, c'est fabuleux à cet âge... une grande avance sur l'avenir, même si ce n''est qu'un conte, c'est du positif en bloc... merci pour ça...bisous
J'espère que ce n'est pas le diable pourtant... M'enfin ! Un jeune homme à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession !
... à demain, donc !
Bisous et bon dimanche, Zaza !
Bonjour Zaza. Superbe photo d'un bel et précieux document. Je vais te souhaiter de passer un excellent dimanche. Antoine.
Bonjour ZAZA,
Il a été lu et relu ce livre, j'ai un recueil de poèmes de Victor Hugo, pas loin d'être dans le même état... mais un livre c'est sacré, aussi il est toujours dans ma bibliothèque.. bien que j'ai les oeuvres de Victor Hugo dans une tout autre édition.
Très beau dimanche à toi.
Gros bisous
Prima
Sacrément mystérieux, ce jeune homme" !
bises, on revient juste de faire notre heure de marche rapîde du dimanche !
Je passe en coup de vent pour te souhaiter un bon dimanche, je reviendrais pour "tout" lire !
Gros bisous
bonjour
c'est en passant sur le blog de mon amie anne d'amico que par curiosité je me suis arrêté sur votre blog et je ne le regrette pas
un blog sympas et intéressant à suivre
amicalement
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Moi qui passait pour te faire un rapide coucou en ton antre, je me suis laissée happée par ton nouveau récit.
Un bon début de semaine par chez toi Zaza
bises
Caro