• Flamberge au vent (suite 20)

     

    Un prix scolaire décerné à mon papa


    pour son certificat d’étude.


    Tellement lu et manipulé par des mains enfantines

    flamberge-au-vent 0932


    Chapitre V (fin)

     

    De l’édifiante conversation

    Que Cantaloube dit la colombe eut 

    Avec l’ingénieux valet, Pepe Pippo


    Pepe Pippo tira son chapeau et s’inclina devant la Colombe en disant :


    -   Vous êtes un maître, mousou Cantaloube !


    Le jeune homme sourit doucement, puis, tirant l’oreille de l’ingénieux valet :


    -   As-tu enfin compris, fraquin ? dit-il avec une adorable impertinence.

    -   J’admire, mousou Cantaloube, et dés aujourd’hui, je vais me mettre à la recherche de l’enfant qu’il nous faut pour jouer le rôle de …

    -   Inutile, interrompit la Colombe, je l’ai.


    Pepe Pippo baissa la tête.

     

    La supériorité de Cantaloube l’écrasait.

     

    Les deux coquins étaient maintenant arrêtés devant la porte du Glorieux Silène.


    -   J’ai affaire ici, dit la Colombe. Viens demain au Grand Triboulet, nous causerons.

    -   J’y serai, maître, dit l’ingénieux valet en s’inclinant tandis que Cantaloube entrait dans le cabaret.


    Il y avait beaucoup de monde dans la grande salle du Glorieux Silène.

     

    Cantaloube se glissa modestement entre les groupes des buveurs et s’installa à une petite table qui se trouvait tout près de la porte de la cuisine.


    Sur sa demande, une forte fille aux joues et aux bras rouges posa devant lui une bouteille de Bourgogne et un verre qu’il éleva à la hauteur de son oeil et se décida enfin à avaler le liquide rubicon.

     

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    Quand il eu absorbé ce joli Bourgogne jusqu’à la dernière goutte, il fi claquer sa langue contre son palais et murmura à de mi voix :


    -   Voilà vraiment du bon vin.


    Comme par hasard, l’hôte, Maître Grisolet, se trouvait derrière lui.

     

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    Il avait entendu la réflexion de la Colombe et, très flatté, il dit en s’adressant à lui :


    -   N’est-ce pas, monsieur ? C’est du Beaune de 1710. Sa Majesté n’a pas meilleur dans ses caves

    -   Oui, je vous crois, mon hôte, je vous crois. Ah ! le bon vin se fait rare ! On n’en trouve que dans d’honnêtes maisons comme la vôtre.


    Grisolet s’inclina.


    -   Car le Glorieux Silène est une honnête maison, poursuivit Cantaloube qui semblait prendre plaisir extrême à la conversation de maître Grisolet.

    -   Une respectable maison, mon gentilhomme, on peut le dire, et sans cette méchante affaire d’avant-hier……

    -   Quelle affaire mon hôte ?

    -   Une querelle, une bagarre…

    -   Entre gens de qualité ?

    -   Il y avait ici deux jeunes hommes dont l’un paraissait pour le moins un prince, l’autre était mis assez chétivement. Ils se disputèrent je ne sais pour quel motif et deux minutes après ils avaient l ‘épée à la main. Bientôt, mon jeune prince lâchait sa rapière et disait qu’il en avait assez. Je sortis pour aller chercher du secours. Quand je revins, mon autre petit bonhomme, quel enragé monsieur !, pressait rudement une façon de soldat allemand qui tombait au bout d’un instant la poitrine traversée.

    -   Ah, ça, mais s’écria la Colombe, c’est donc un Amadis, un Roland, un Bayard, que votre petit jeune homme !

    -   Je ne sais, monsieur, s’il est tout cela, répondit l’hôtelier dont l’éducation littéraire avait été négligée, mais ce que je sais, c’est qu’il tire l’épée comme mon voisin le sieur Talvannes qui tient une académie d’armes à l’enseigne du Grand Saint-Georges, au coin de la rue…Veuillez m’excuser, mon gentilhomme.


    En laissant là Cantaloube, maître Grisolet, sur un signe de la servante, s’élança vers un nouveau venu qui n’était autre que notre ami, Tranquille Rageot.


    Le frère de lait du duc de Vallarmis se tenait, bien planté sur ses jambes, au beau milieu du cabaret.


    -   Je viens pour les paquets.


    L’hôtelier regarda le jeune homme avec des yeux effarés.


    Tranquille répéta sa phrase :


    -   Les, quels paquets, jeune homme ?

    -  Les paquets qu’un jeune seigneur, accompagné de son écuyer a laissé céans.


    Tranquille aimait assez le langage pompeux.


    -   Vous voulez parler du bagage du petit enragé ?

    -   Monsieur le marquis n’est pas un enragé.

    -   Peste, c’était un marquis, murmura Grisolet.


    Puis tout haut :


    -   Si vous voulez venir reconnaître les valises…


    Et, sans attendre la réponse de Tranquille, l’hôte prit les devant et se dirigea vers la cuisine.


    Or pour arriver jusqu’à la cuisine, il fallait passer devant Cantaloube qui, lorsque Tranquille le frôla, murmura assez haut pour être entendu :


    -   Voilà un joli garçon.


    Tranquille devint rose comme une jeune fille et salua poliment.


    Le pauvre Tranquille aurait fait moins de façon, s’il avait pu voir ou sentir la main agile de la Colombe qui fouillait les poches de sa veste et le débarrassait de sa bourse en moins que rien.

     

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    Dès que Tranquille eut franchi la porte de la cuisine, la Colombe entr’ouvrit

    le petit sac de peau et constata que Tranquille portait sur lui plus de cent livres.


    Il eut un soupir d’attendrissement puis ferma la bourse et la posa honnêtement sur la table, à côté de lui.


    Cette opération terminée, notre coquin se remit à boire le Beaune 1710 dont l’hôtelier lui avait vanté les charmes.


    Il y avait à peine cinq minutes qu’il se livrait à cette agréable occupation quand Tranquille Rageot reparut suivi de maître Grisolet.


    Mais cette fois, le frère de lait de Vallarmis n’avait plu cette belle placidité que nous avons vu, jusqu’à présent répandue sur son visage. Il paraissait furieux et maître Grisolet épuisait son éloquence à le calmer.


    -   Je vous dis, répétait Tranquille, que j’avais ma bourse en entrant ici et qu’il faut que votre cabaret soit un repaire de brigands…


    Tranquille n’acheva pas !


    La Colombe faisait danser la bourse devant le nez en demandant de sa voix la plus douce :


    -   Serait-ce cela que vous cherchez ?

    -   Justement ? monsieur ! dit Tranquille qui devint rouge de la joie éprouvée.

    -   Je m’en doutais un peu, poursuit Cantaloube, attendu que j’ai vu votre bourse à terre après que vous veniez de passer.

    -   Ah ! monnsieur, que d’obligations !

    -   Pas du tout, jeune homme, bien heureux d’avoir pu vous rendre ce léger service et vous serez quitte envers moi, si vous voulez accepter un verre de ce bourgogne que je proclame excellent.


    L’offre était si gracieusement faite que Tranquille ne pouvait pas refuser. Il s’installa donc en face de Cantaloube et la conversation s’engagea tandis que Grisolet apportait un verre et une nouvelle bouteille.


    Une après, la Colombe savait tout ce qu’il désirait savoir au sujet de René. Il n’ignorait même pas le projet de voyage à Mousseuse.


    Quand Tranquille Rageot, après avoir fait hisser sur un haquet les bagages qu’il venait chercher, prit congé de la Colombe.

     

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    Il était tout ravi de la nouvelle connaissance qu’il avait faite.


    Cantaloube n’était pas moins satisfait.


    A DEMAIN POUR LA SUITE

    « Qu'avons nous fait mardi...!!!Blagounettes du jeudi...!!!! »

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  • Commentaires

    15
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 22:32
    Aimé jc

    Un peu démodée cette pipe, mais c'était d'un autre temps ...

    Amitiés

    14
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 22:14
    FRANCOISE

    Ce pauvre sot de Tranquille ! que va t'il lui arriver ? On le saura demain ! ou Après-demain. Gros bisous Zaza. FRANCOISE

    13
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 21:54
    catcent

    Les trucs pour faire parler ne change guère, quelques verres.

    À demain ZAZA bonne soirée

    12
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 21:21
    SONYA
    c'est bien de complimenter quand il faut ça valorise celui qui tient le commerce. je te souhaite une très belle fin de soirée bisous
    11
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 20:55
    10
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 20:51
    francine

    bonsoir, la région parisienne est sinistrée! je suis rentrée juste à temps cet a midi, et je me dis heuruesement que je suis en vacances!!! bonne soirée bisous

    9
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 19:56
    SAILLY     DANY

    Un petit coup de BAUMES va me requinquer , je suis vannée ce soir courru toute la journée  bizzzzzzzzzzz

    04

    8
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 18:50
    Zazou

    J'arrive à ski et avec 10 cm de neige pour te souhaiter une bonne soirée Zaza, bisous

    7
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 17:15
    fanfan

    C'est un fieffé coquin ce Cantaloube! et l'autre très naïf!!

    BONNE soirée BISOUS

    6
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 16:18
    mel-and-tof

    Bonjour ma Zaza chérie

    Bon bin à demain pour la suite mai un peu plus longue d'accord ?

    Je te souhaite ma douce une excellente journée

    Gros bisous Méline

     

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    5
    FLB
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 13:37
    FLB

    Quel bêta, ce tranquille !

    Bises !!!!!

    4
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 10:18
    Mounette

    Ca se corse !!!

    Bisous Zaza et les intempéries !

    Mounette

    3
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 09:30
    michaeline

    belle journée et gros bisous!

    2
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 08:40
    canelle56

    Merci Zaza , quel travail....bises

    1
    Mercredi 8 Décembre 2010 à 08:12
    moqueplet

    il s'en passait de belles dans ses bistroquets.....passe une agréable journée

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