• Flamberge au vent (suite 12)

    Un prix scolaire décerné à mon papa


    pour son certificat d’étude.


    Tellement lu et manipulé par des mains enfantines

    flamberge-au-vent 0932

     

    Chapitre III (suite)

     

    Dans lequel sont donnés et reçus 

    Quelques galants coups d’épée

     


    Quand il eut fini, il lui tendit la main.


    Jonas la serra respectueusement.


    René, brisé par l’émotion ressentie, ne semblait plus rien voir, ni entendre.


    -  Et, maintenant, monsieur le marquis, dit Vallarmis, permettez-moi de vous adresser toutes mes excuses pour mon emportement et ma grossièreté de tout à l’heure. Je me suis vraiment conduit comme un courtaud.

    -   Ah ! Cher enfant, dit avec effusion son gouverneur qui se leva à demi, cher élève, voilà qui est bien, qui est ……

    -   Taisez-vous, Pimprenelle ! interrompit sèchement le duc.

     

    Pimprenelle se rassit, résigné.


    Il devait sans doute essuyer souvent semblables rebuffades de la part de son noble élève.


    -   Ces excuses une fois faites, monsieur le marquis, continua Vallarmis, j’ose espérer que vous voudrez bien reprendre votre épée et me faire l’honneur de croiser le fer avec moi.

     

    Alors, après s’être salués, les deux jeunes gens tombèrent en garde et les deux épées se croisèrent.


    Aussitôt que les fers avaient été engagés, le vieux soldat n’avait plus pris la peine de cacher l’émotion que lui causait ce combat.


    C’était lui qui avait formé René au noble jeu des armes.


    Il était fort content de son élève, mais il redoutait pour lui ce premier duel qui pouvait dérouter le jeune homme et lui faire perdre une partie de ses moyens.


    Mais bientôt, il fut rassuré.

     

    René, froid et un peu pâle, tirait comme à la leçon. Jonas se félicita modestement d’avoir fait un tel élève.

     

    Et certes, il méritait ces félicitations.


    Le petit marquis joignait à une vivacité de main inouïe, ce calme et cet à-propos d’esprit qui ne livrent rien au hasard et savent tirer partie des moindres circonstances.

     

    Numeriser0032-copie-1.jpg

    Le duc de Vallarmis était habitué des académies d’escrime.


    Aussi une demi-minute lui suffit-elle et au delà pour s’apercevoir de l’adresse réellement supérieure et redoutable de son adversaire.


    -  Ma foi ! marquis, dit-il en se jetant vivement en arrière pour éviter une riposte, qu’une feinte, suivie d’un dégagement paré par une simple opposition, devait lui amener. Ma foi, marquis, j’ ai plus la moindre envie de rallier vos bas chinés que je proclame désormais les plus galants du monde.

    -  Vous êtes en vérité trop bon monsieur le duc, et je crois que vous me ménagez.

    -  Vous ménager ! Vertuchoux ! Dites que je m’emploie au contraire et de toutes mes forces à vous toucher au bon endroit !

    -   Je vais tâcher d’en faire autant, dit modestement René.

    -   Il faudrait voir ……

    -   C’est tout vu, monsieur le duc.

     

    René trompant alors très habilement le fer de son adversaire se fendit sur lui avec une prodigieuse vivacité en tirant sur une feinte.


    Vallarmis laissa tomber son épée, puis, essuyant un sourire :


    -   Bien tiré, marquis, je crois que je vais vous aimer de tout mon cœur.

     

    Pendant ce temps, il mettait bas son habit, non sans que la douleur lui arrachât quelque juron.


    Pimprenelle s’était précipité vers son élève.


    Celui-ci l’arrêta d’un geste :

     

    -   Laissez-moi, Pimprenelle, dit-il, vous n’y connaissez rien. Appelez moi Bourguignon.

     

    Lestement, le précepteur s’esquiva.


    -   Voulez-vous me permettre, monseigneur, dit alors Jonas qui ne pouvait tout à fait dissimuler sont orgueilleuse joie, un vieux soldat se connaît en blessures et pourrai peut-être … …

    -    Merci, ce n’est rien, une piqûre à l’épaule. Je vais attendre mon valet.

     

    Mais le jeune homme pâlit : la tâche de sang qui trahissait sur sa chemise l’endroit touché par l’épée de Kertaillan, s’élargissait.


    René, si brave, si ferme durant le combat, eut envie de pleurer en voyant couler ce jeune sang vermeil.


    Tout cela avais mis Pfyffer d’Altishoffen dans un état de jubilation remarquable.

     

    Numériser0029

    Il s’était levé et se tenait maintenant tout près du group formé par René, Jonas et le blessé.


    -   Foila se gue z’est mon bedit ami te se moquer tu monde, dit-il à Vallarmis d’un ton gouailleur.

    -   Quel est ce drôle ? demanda le duc avec hauteur.

    -  Ce trôle, hurla Pfyffer d’Altishoffen qui devint rouge de fureur, il fa de vrodder les oreilles !

     

    Vallarmis voulut se relever, mais retomba, prêt à s’évanouir.


    Jonas s’élança.


    Mais René, plus prompt, et qui tenait toujours son épée à la main, avait déjà fouetté du plat de son arme, l’énorme face du bandit qui rugit comme un démon en recevant cette correction méritée.


    Il dégaina aussitôt et se rua sur le jeune homme qui l’attendait de pied ferme.


    -   Monsieur René, dit Jonas qui avait aussi l’épée à la main, laissez-moi cet homme, je vous prie.

     

    Tous en s’escrimant l’Allemand eut une pensée qui traversa son épaisse cervelle.


    Cette dispute était une merveilleuse occasion pour gagner les pistoles promises et le bon Pfyffer d’Althishoffen voyait les piles d’or s’engouffrer dans ses vastes chausses.


    Pourtant, une chose le gênait, son adversaire se défendait bien et quoiqu’il poussât rudement, il le trouvait toujours prêt à la parade, prompt à la riposte.


    Exaspéré à la fin par cette résistance inouïe qu’il rencontrait, et désireux d’en finir, le coquin mit en jeu toutes ses ressources et se livra même plusieurs fois en risquant des coups d’une témérité et dont plusieurs faillirent réussir.


    Ce fut alors que Jonas lui dit d’une voix tranquille :


    -    Si tu fais la moindre égratignure à Monsieur René, bandit, je t’ouvrirai le ventre tout à l’heure.

     

    Pfyffer d’Altishoffen grogna et pensa :


    -   Il n’a bas l’air gommote, le fieux !

     

    Le combat continua quelque temps encore.


    L’allemand se fatiguait visiblement et commençait à rompre.


    Alors René, qui jusque là s’était ménagé, se mit à presser son adversaire.


    Le mandataire de la Colombe perdit la tête et se découvrit dans une fausse parade.


    Kertaillan se fendit à fond et par un foudroyant coup droit, l’atteignit en pleine poitrine.


    A DEMAIN POUR LA SUITE


    « Humour du mardi....!!!!!!Blagounette du mercredi...!!! »

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  • Commentaires

    20
    Mercredi 1er Décembre 2010 à 06:11
    Coucou

    Une petite question : t'appelles-tu Anne-Marie ? Tu n'es pas obligée de répondre, hein
    Bon mercredi ! Bisoux

    dom

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    19
    Mardi 30 Novembre 2010 à 23:53
    FRANCOISE

    Bonne nuit et à demain pour la suite ! FRANCOISE

    18
    Mardi 30 Novembre 2010 à 23:05
    catcent

    À demain ZAZA Bisous et bonne soirée bye

    17
    Mardi 30 Novembre 2010 à 22:49
    houba

    bonne semaine zaza! meric pour ton gentil commentaire pour les 3 ans de mon blog

    16
    Mardi 30 Novembre 2010 à 21:15
    bella85

    je te souhaite une tres bonne soirée a demain 

    15
    Mardi 30 Novembre 2010 à 19:47
    Déficience Mentale

    A demain :)

    14
    Mardi 30 Novembre 2010 à 19:07
    SONYA

    Jonas parait être un vrai téméraire

    ils sont assez polis lors des duels

    je te souhaite une très belle soirée

    bises

    13
    Mardi 30 Novembre 2010 à 17:46
    mel-and-tof

    Bonjour ma Zaza hérie

    Ca rigole plus mais on attendra demain pour savoir si il faut rire ou pleurer ;Les épées vony bon train toujours !

    Je te souhaite ma douce une excellente journée

    Gros bisous  Méline

    12
    Mardi 30 Novembre 2010 à 16:35
    Anne Bilou

    il a su rester d'un modeste qui mérite le bravour 

    11
    Mardi 30 Novembre 2010 à 16:30
    Nettoue

    Du courage certes, mais l'idée de recevoir une pointe d'épée dans un de mes endroits préfèrés, me donne le frisson. Reste que j'adore ce bouquin

    Des bisoussss ma Zaza

    10
    Mardi 30 Novembre 2010 à 16:19
    Anne d'Amico

    Voilà!! Bien fait!! Un bandit de moins!! J'adore quand ça se passe comme ça!!

    A demain ma belle!

    9
    Mardi 30 Novembre 2010 à 12:35
    loulou le filou

    Aie ça pique !

    8
    Mardi 30 Novembre 2010 à 11:38
    michaeline

    bon mardi au chaud;-)

    7
    Mardi 30 Novembre 2010 à 10:55
    SAILLY     DANY

    Attention je prends la mienne hihihihihi   big bisous

    6
    FLB
    Mardi 30 Novembre 2010 à 09:57
    FLB

    Za ne rigole bas !!

    Bises surgelées

     

    5
    Mardi 30 Novembre 2010 à 09:17
    zip de zoup Marine

    En joue et croisons les fers , chevalier, et ferraillons et puis nous irons boire une bonne pinte !

    A présent on se bat avec les mots... mais pas seuement !

    Oui il faut du temps pou se sentir libre dans sa tête comme Diego !

    Gros bisous Zaza

    Ta Zoupinette

    4
    Mardi 30 Novembre 2010 à 09:04
    canelle56

    On ne se lasse pas ..... a demain bises Zaza

    3
    Mardi 30 Novembre 2010 à 08:52
    Mounette

    Tu es plus généreuse que moi puisqu'il ne me faudra attendre que demain pour connaître la suite. Mais tu sais que nous sommes deux alors !!!

    Bisous Zaza Attèle tes Rennes et laisse tes pneus !!!

    Mounette

    2
    Mardi 30 Novembre 2010 à 08:41
    moqueplet

    ah ah ah.....mais qui va gagner..? on le sera peut-être demain....passe une douce journée

    1
    Mardi 30 Novembre 2010 à 08:07
    simon mum

    un petit coucou, en te souhaitant une bonne semaine, j'espere que tu n'as pas eu trop de neige, chez nous rien, mais brrrrr

    des bises

    simon mum

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