• Extraits des Contes Populaires de Basse Bretagne (suite)

    Baz’ a zo brema pell-amzer,
    D’ar c’houlz m’ho defoa dennt ar ier.

    Il y a de cela bien longtemps,
    Quand les poules avaient des dents



    5edp4azh

    Il se présenta beaucoup de monde, et il lui fallut une grande somme d’argent pour les désintéresser tous ; puis, quand personne ne réclama plus rien, le cadavre fut enseveli et mis en terre avec les honneurs convenables.

    Quelques jours après, Iouenn Kerménou remit à la voile, pour revenir dans son pays, avec le peu d’argent qui lui restait, et sans acheter d’autres marchandises.

    Comme il était en mer avec ses matelots, ils aperçurent un navire tout tendu de noir :
    — « Que signifie ceci ? » Se demandèrent-ils ; il faut aller voir.

    Et ils se dirigèrent vers le navire tendu de noir, et, quand ils furent auprès, Iouenn cria à ceux qui le montaient :
    — « Pourquoi êtes-vous ainsi tendus de noir ? Vous est-il arrivé quelque malheur ? »
    — « Oui, il y a malheur assez ! » Lui répondit-on.
    — « Qu’est-ce donc? Parlez, et si nous pouvons vous être utiles, ce sera avec plaisir. »
    — « Il y a un serpent qui habite dans une île, près d’ici, et, tous les sept ans, il faut lui livrer une princesse du sang de notre famille royale. »
    — « La princesse est-elle avec vous ? »
    — « Oui, elle est avec nous et nous la conduisons au serpent, et voilà pourquoi notre navire est tendu de noir. »

    Iouenn, à ces mots, monta sur le navire tendu de noir et demanda à voir la princesse.


    Type de jeûne Femme Arabe
    Quand il vit combien elle était belle, il s’écria :
    — « Cette princesse ne sera pas la proie du serpent ! »
    — « Hélas ! » répondit le maître du navire, « il nous faut la lui conduire, ou il mettra tout le royaume à feu et à sang. »
    — « Je vous dis qu’elle ne sera pas conduite au serpent, et qu’elle viendra avec moi. Je vous donnerai en échange beaucoup d’argent, et vous pourrez acheter ou enlever, quelque part ailleurs, une autre princesse, que vous livrerez au serpent. »
    — « Si vous nous donnez assez d’argent… »
    — « Je vous en donnerai à discrétion. »

    Et il leur donna tout l’argent qui lui restait et emmena la princesse sur son navire.

    Les gens du navire tendu de noir allèrent alors chercher une autre princesse, et Iouenn Kerménou s’en retourna dans son pays, avec celle qu’il leur avait achetée.

    Mais, il n’avait plus d’argent, ayant tout donné.

    A DEMAIN POUR LA SUITE


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