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    A la mémoire de mes deux grands pères


    et de tant d’autres……!




    A l’entrée de la passe, trois lignes de mines successives les attendent tandis que, des deux côtés de la rive (Sedd Ul Bahr côté européen, au nord, et Koum Kaleh au sud, sur la rive asiatique) les batteries côtières turques se déchaînent.

    Malgré le feu, les bâtiments progressent et franchissent le premier obstacle sous la protection incertaine des canons des vaisseaux anglais qui tirent sur les côtes.


    Mais après?

    C’est encore pire, là où le détroit se resserre, les Turcs ont installé des filets et 7 lignes de mines. Toute la côté est fortifiée et le passage trop étroit pour permettre aux navires d’avancer de front pour se protéger mutuellement.

     

    C’est le carnage. Le cuirassé français Bouvet est coulé en moins d’une minute et plus des trois-quarts de son équipage (qui compte 200 hommes) sont noyés.




    Plusieurs cuirassés britanniques sont coulés à leur tour. La flottille reflue tant bien que mal.

     

    C’est un échec complet. Pire qu’un échec, la « bataille de Canakkale » est un désastre.

    Mais il n’est pas question de reculer.

     

    La réussite n’est qu’une question de moyens, argumente Churchill: si nous ne parvenons pas à percer les détroits parce que les batteries côtières nous en empêche, il faut débarquer des fantassins sur la côte pour prendre les Turcs en tenaille!

    Pour attaquer les Dardanelles, on a recours alors à un corps expéditionnaire spécifiquement créépour l’occasion et toujours sous les ordres du général anglais Hamilton.

     

    Il comporte quatre divisions britanniques (total: 12 000 hommes), et le groupement français du général d’Amade, dénommé «CEO» (Corps Expéditionnaire d’Orient) dans lequel figure la 2ème brigade mixte coloniale

    (6 000 hommes répartis en deux bataillons de « coloniaux »  

     

    Essentiellement des Pieds-Noirs d’Afrique du Nord - et des « indigènes », surtout des Tirailleurs sénégalais).

    Tactiquement, il s’agit d’attaquer la péninsule de Gallipoli, laquelle est défendue par des troupes qui sont sous le commandement d’un certain Mustapha Kemal et du général allemand Liman von Sanders.


    Les troupes françaises ne constituent en réalité qu’une force d’appoint
    , traitée avec condescendance par le commandement britannique et qui n’a pas vocation, dans un premier temps tout du moins, à opérer sur le théâtre principal des combats.

    Les Anglais ainsi que les « ANZAC » (acronyme de « Australian and New-Zealand Army Corp ») attaqueront à Sedd Ul Bahr, sur la côte européenne.


     


    Les Français opéreront une manœuvre de diversion (façon de parler!) sur la rive asiatique en attaquant le fort de Khoum Kaleh sous le commandement du colonel Ruef avec une « batterie » soit 4 canons, de « 75 » et des troupes du génie.
     





    La suite demain….


    Bonne lecture


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