En Basse-Normandie, un nouveau barrage a été construit en juin 2009 sur le fleuve Couesnon, dans le cadre d’un ambitieux projet de “rétablissement du caractère maritime du Mont Saint Michel.

Objectif : désensabler la baie. La fin des aménagements est prévue pour 2015.

Le site du Mont-Saint-Michel est en travaux. Un nouveau barrage a été construit sur le fleuve Couesnon, qui circule entre la Normandie et la Bretagne.

L’opération qui a duré trois ans s’inscrit dans un grand projet de "rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel".

Cette initiative du Syndicat mixte Baie du Mont-Saint-Michel a pour objectif de désensabler la baie sur un périmètre de 4km2 et réintégrer le mont dans son environnement naturel.

Le barrage du Couesnon,

inauguration

et lâchers des eaux

Marées du jour - Cofficient 100/104

Basse mer à 02h08 et 14h29

Haute mer  à 07h37 et 19h54

Fonctionnement du barrage

A 01h07 è durée approximative 5 heures
Hauteur d’eau maximale dans le Couesnon à l’arrière du barrage 6 mètres
13.h35 è durée approximative 5 heures
Hauteur d’eau maximale dans le Couesnon à l’arrière du barrage 6 mètres

Lâcher des eaux à chaque marée basse, afin de chasser les sédiments en haute mer.

Fermeture des vannes à marée haute.

Le fonctionnement du barrage calé sur les heures de marées, devrait permettre au MONT SAINT MICHEL de retrouver son statut d'îlot en 2015

LE MONT SAINT MICHEL EN 2015

Par la suite, le parking de 15 hectares situé près du mont va être détruit et un parc de stationnement sera aménagé, à 2,5 km de distance sur le « continent ».

Un pont-passerelle et une nouvelle digue-route pour relier le site au continent seront aussi construites.

Début des travaux en 2010. Ce projet de 200 M€ est financé par les pouvoirs publics (Europe, Etat, régions Bretagne et Basse-Normandie, départements de la Manche et de l’Ille-et-Vilaine, agences de l’eau) à hauteur de 164 M€.

Les 36 M€ restant sont financés dans le cadre d’un partenariat public-privé. L’ensemble de l’opération ayant pour maître d‘ouvrage le syndicat mixte.

Enfin, l’exploitation des services publics de stationnement et de transport des visiteurs sera prise en charge par une délégation de service public qui sera votée en octobre.

Le nouveau parking et les navettes pour amener les touristes jusqu’au mont seront mis en service en 2013.

La fin des travaux sera marquée en 2015 par la destruction de l’ancienne digue-route plus que centenaire.

Un développement durable et esthétique

Désensablement de la baie

Le nouveau barrage tient le rôle le plus important dans ce projet : chasser les sédiments qui s’accumulent au fond de la baie, en facilitant la circulation de l’eau entre le Couesnon et la Manche.

La marrée monte en effet autour du Mont-Saint-Michel, chargée de sédiments dans lesquels le mont s’enlise, car le courant des eaux lorsque le niveau baisse n’est pas assez fort pour remporter le sable.

En retenant l’eau pour déplacer les sédiments avec elle, le barrage permet ainsi non seulement au mont d’être plus souvent entouré par la mer mais aussi de protéger la biodiversité et son habitat.

Ce projet rétablit le caractère maritime du site et développe ainsi sa dimension esthétique.

Dans un esprit artistique, l’architecte Luc Weizmann a fait du barrage, cette « machine hydraulique », un balcon aux rambardes décorées de quatre alphabets du monde, offrant au visiteur une vue panoramique sur le rocher de la Tombelaine et le mont qui baignent dans la baie, pour poursuivre sa promenade au-dessus de l’eau par le futur pont-passerelle.

Le réaménagement du site de la baie du Mont-Saint-Michel, classé dans le patrimoine culturel et naturel, ambitionne aussi d’affirmer ses origines spirituelles.

Située en amont du barrage du Couesnon, l'Anse de Moidrey redeviendra une zone humide au bénéfice de la faune et de la flore. A marée montante, les eaux y seront recueillies dans un bassin parcouru par 10 km de chenaux avant de repartir progressivement avec le jusant.

Une étude sur la valorisation environnementale de l'Anse de Moidrey a été conduite sur modèles et sur le terrain par des ingénieurs et des écologues. Plusieurs variantes de réservoirs ont abouti à retenir une structure "digitée" limitant la sédimentation.

Elle fonctionnera comme les méandres des criches (chenaux) et s'inscrira de façon cohérente dans le paysage environnant.

Une "vasière", au sens écologique du terme, sera recréée.

Ainsi, dans l'Anse elle-même, la biodiversité sera favorisée.

Le site restera sans doute relativement pauvre en biomasse et très sélectif en raison du caractère changeant des paramètres écologiques, mais sans équivalent dans un rayon de 100 km à la ronde.

L'aménagement en "creux" favorisera une végétation naturelle étagée en fonction des hauteurs d'eau et de sa tolérance au sel.

L'aménagement préserve une grande partie des zones humides, recherchées par l'avifaune.

La vasière ressemblera à l'Anse de Moidrey telle qu'elle a existé entre 1850 et 1930.

Deux zones estuariennes bien différenciées vont se recréer, l'une fluviale en amont de l'anse, l'autre marine, à l'aval.

La zone qui sépare habituellement les deux systèmes sera concentrée dans l'Anse de Moidrey.

Une valorisation pédagogique de l'aménagement est envisagée pour intéresser le public, après stabilisation de l'écosystème.

Remarque personnelle de la chauvine ZAZA.......

En 2015, le MONT SAINT MICHEL, la 7ème merveille du monde, de par son insularité retrouvée, redeviendra peut-être Breton......!!!

Merci à vous toutes et tous,

d'avoir suivi cette formidable épopée