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Le conte breton de la princesse de l’étoile Brillante
La princesse de l’étoile brillante
Selaouit, mar hoc’h eus c’hoant,
Hag e clevfot eur gaozic coant,
Ha na eus en-hi netra gaou,
Met, marteze, eur gir pe daou.****
Ecoutez, si vous voulez,
Et vous entendrez un joli conte,
Dans lequel il n’y a pas de mensonges,
Si ce n’est, peut-être, un mot ou deux.Il y avait, une fois, sur l’eau du Léguer, un meunier, qui prit un jour son fusil pour aller tirer des cygnes et des canards sauvages, sur l’étang du moulin.
En arrivant sur la chaussée de l'étang, il aperçut un magnifique cygne noir qui s’ébattait sur l’eau.
Il le visa, tira et fut bien étonné de voir à côté de lui, aussitôt le coup parti, une belle princesse, venue il ne savait d’où ni comment, et qui lui parla de la sorte:
- « Merci, mon brave homme ! Il y a bien longtemps que je suis par ici, retenue enchantée sous la forme d’une cane sauvage, par trois démons, qui ne me laissent aucun repos. Vous m’avez fait revenir à la forme humaine, et vous pouvez me délivrer tout à fait, avec un peu de courage et de persévérance. »
- « Que faut-il faire pour cela ? demanda le meunier, étonné. »
- « Passer trois nuits de suite dans le vieux manoir en ruine que vous voyez là-haut. »
- « Et qu’y a-t-il là ? Le diable peut-être ? »
- « Hélas ! Ce n’est pas un diable seulement, mais, douze diables, qui vous tourmenteront. Ils vous lanceront plusieurs fois d’un bout à l’autre de la grande salle du manoir et vous jetteront même dans le feu. Ne vous effrayez pas, quoi qu’il puisse vous arriver, et ayez confiance en moi, car j’ai un onguent qui vous conservera en vie et vous guérira, quand bien même tous vos membres seraient rompus et broyés. Fussiez-vous même tué, que je vous ressusciterais. Si vous pouvez souffrir, pour moi, durant ces trois nuits, sans vous plaindre ni prononcer un seul mot, vous ne regretterez pas votre peine, plus tard. Sous la pierre du foyer, il y a, dans le vieux manoir, trois barriques d’or et trois barriques d’argent, et tout cela vous appartiendra, et moi-même par-dessus le marché, si je vous plais. Vous sentez-vous le courage de tenter l’épreuve ? »
- « Et quand il y aurait cent diables, au lieu de douze, je tenterai l’épreuve », répondit le meunier.
Et aussitôt la princesse disparut, et il s’en retourna à son moulin, en songeant à ce qu’il venait de voir et d’entendre.
La nuit venue, il se rendit au vieux manoir et emporta du bois, pour faire du feu, du cidre et du tabac pour boire et fumer, en se chauffant.
FIN DU PREMIER EPISODE
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Commentaires
@ Labaronne : Il faut introduire un peu de suspens dans ces petits contes Martine....!!!!! Bises et bonne soirée
ha mais non, tu as pas le droit d'arrêter juste là !!!!!! c'est du sadisme - bizzzzz quand meme
@ papyserge : C'est le but, vous faire rêver, ménager le suspens et attendre le lendemain. Bises
9papysergeSamedi 17 Mars 2012 à 13:59@ fanfanchatblanc : Il faut susciter la curiosité avec une dose de suspens...!!!! Tu as reconnu la princesse...???? la danseuse est Nina dans black swan....Bisous, bisous
@ auframi53 : Merci mon Rémi, la suite c'est pour demain. Merci de ton passage. Bises et bonne journée
@ Canelle56 : Nomal ma Canelle, il faut ménager le suspens, et faire travailler les imaginations. Bises et bonne journée, ici sous la grisaille
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@ catcent : En effet....!!!!! C'est ce que l'on appelle les contes du Soleil et celui-là est extrait de ce livre comme certains déjà diffusés. Bises et bonne soirée