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LE CHATEAU DU TAUREAU
Le château du Taureau est situé à Plouezoc’h
à l'entrée de la baie de Morlaix
dans le Finistère.
HISTOIRE
En 1520, suite à l'échec de la rencontre du Camp du Drap d’Or, les relations entre les royaumes de France et d'Angleterre se dégradent et débouchent sur un rapprochement de cette dernière avec l'Espagne de Charles Quint.
Ainsi, en 1522, une flotte anglaise attaque Cherbourg puis se dirige vers Morlaix où elle arrive début juillet. Le jour de l'attaque est choisi en fonction de la foire de Guingamp.
Ainsi, tous les notables et surtout les soldats sont absents laissant la ville sans défense.
Une flotte de 60 navires s'approche de la côte et débarque plusieurs centaines d'hommes déguisés en marchands pour ne pas éveiller la curiosité. La nuit venue, ils se dirigent vers la ville où ils ne rencontrent aucune résistance.
Dans le même temps, les navires remontent la rivière afin de débarquer directement des hommes dans la ville.
Toutefois, ils sont bloqués par des arbres abattus dans le lit de la rivière. Ayant investi la ville, les Anglais se livrent au pillage, incendient les maisons et massacrent les habitants qui n'ont pu fuir.
Le lendemain, prévenus par les habitants en fuite, les soldats du seigneur de Laval arrivent sur les lieux afin d'en chasser l'ennemi.
Ce dernier, ayant découvert des victuailles et de nombreux fûts de vins, avait fêté la victoire toute la nuit et dormait, la plupart des soldats étant enivrés. Les Français massacrent tous les Anglais qu'ils trouvent, ces derniers offrant peu de résistance du fait des libations de la nuit précédente
LE PREMIER FORT
Suite à cet évènement, il est décidé de construire un fort en baie de Morlaix. Toutefois, pour construire ce type de bâtiment sur la côte, il faut une autorisation du roi accordée par François Ier sur intervention du duc d’Etampes en 1542.
Mais aucun financement royal n'est prévu. Le fort doit être construit sur les deniers des Morlaisiens qui seront remboursés plus tard, lorsque les finances du royaume le permettront.
À titre de compensation, le Roi leur octroie le privilège de nommer le gouverneur du fort ainsi que sa garnison tout en assurant son équipement et son traitement. Ce privilège se révèle fort coûteux, ainsi, en 1620, le budget alloué à la gestion du fort est de 18 000 livres.
Le choix de l'emplacement se porte sur un îlot rocheux, dépendant du village de Plouezoc’h, nommé « Taureau » qui contrôle l'accès à la ville et oblige les navires à emprunter la seule passe possible, à l'ouest, à portée de canon.
Les bourgeois de la ville entreprennent la construction de la forteresse. Elle se compose d'une tour d'artillerie - la Tour Française peut-être due à l'architecte de la Renaissance Philibert de l’Orne, et de canonnières situées au ras de l'eau et d'une enceinte haute de 6,5 m.
En 1544 est nommé son premier commandant, Jean de Kermellec qui dispose d'une garnison forte de 23 soldats, un trompette, un canonnier ainsi qu'un aumônier. Cependant, ce premier fort avait été construit dans la précipitation et les assauts répétés de la mer détruisent la Tour Française en 1609. Cette dernière est reconstruite en 1614.
Dans son projet du 6 avril 1689, Vauban décrit le fort primitif comme « extraordinairement petit, bas, peu contenant, et très mal assorti ».
La découverte d'un soubassement de colonne en granite et du dallage en schiste du logement du gouverneur lors d'un sondage archéologique entrepris en 2001 pendant les travaux de restauration a permis de déterminer le niveau de la cour du fort primitif à environ cinquante centimètres de profondeur.
A DEMAIN POUR LA SUITE
Tags : fort, ville, ainsi, construit, soldats
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Commentaires
Je les aime bien quand-même....
J'y ai vécu de jolies années et y ai gardé de bons amis!!!!
Passionnante histoire et Histoire!!!!
Comme d'hab!
C'est la région de ma fille tout ça : elle habite entre Morlaix et Guingamp... mais je n'ai pas visité ce site!!!!
Bizzzzzzzzzzz argentines!
enfin c'était ainsi...
belle soirée
et gros bisous à maman
Des paysages magnifiques et une Histoire captivante... Oui, ça me plaît !
Encore ! Encore, Zaza !
Bises
Bisous ma puce Méline
C'est toujours avec un regret que nous quittons tes textes ,pour une historienne comme moi ,cela me laisse toujours un petit goût amer de frustration ,mais j'attendrai demain pour la suite trop passionnant !!!
Bonne journée ma puce
Gros bisous Méline
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beau fort