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Le château de Trécesson (fin)
Le château de Trécesson (fin)
Mais les hantises les plus récurrentes
ont lieu à l’extérieur du château.
Il faut dire que le décor a de quoi terrifier les voyageurs les plus intrépides.
L’imposant édifice de schiste rouge, roche très répandue dans les sous-sols de Brocéliande, se dresse, majestueux, au bord d’un lac où se mirent ses tourelles menaçantes.
La légende du Curé sans tête
Un moine fantôme rode régulièrement dans les prairies alentour, près d’un calvaire, celui qui borde la D312 à l’entrée de la voie qui mène au château ?
Possible...
Et que veut ce moine errant ?
Nul ne peut le dire.
La dame blanche
ou
la « Mariée » de Trécesson
Cela se passait aux environs de 1750, par une nuit d'automne, un braconnier était embusqué dans le parc du château et y guettait sa proie, quand il crut entendre un bruit lointain.Craignant d'être découvert, il cacha précipitamment son fusil et grimpa sur un arbre.
A peine y était-il établi qu'il aperçut, à l'extrémité de la grande allée du parc, une voiture attelée de chevaux noirs et suivie de plusieurs domestiques qui portaient des torches allumées.
L'équipage s'avançait lentement et presque sans bruit, aucune voix n'interrompait le silence de la nuit, qui n'était troublé que par le pas mesuré des chevaux et par le froissement des roues sur les branchages et les feuilles desséchées.
Cet étrange cortège s'arrêta à quelques pas du braconnier, qui vit bientôt, à la lueur des torches, plusieurs hommes munis de bêches et de pioches, s'avancer de son côté et se mettre à creuser une fosse précisément au pied de l'arbre sur lequel il se trouvait.
Au même instant deux gentilshommes, dont le rang élevé s'annonçait par l'élégance et la recherche de leur costume, sortirent de la voiture et firent descendre avec violence une jeune femme richement parée.
Elle portait une robe de soie blanche, sa tête était couronnée de fleurs, un bouquet ornait son sein, tout indiquait une jeune fiancée qu'on va conduire à l'autel, mais sa chevelure était en désordre et ses yeux pleins de larmes, ses joues pâles, ses gestes suppliants annonçaient assez qu'elle était en proie à l'épouvante.
Traînée plutôt que soutenue par ses conducteurs, quelquefois elle se débarrassait de leurs bras, se précipitait à leurs pieds, embrassait leurs genoux, les appelait ses frères et ses amis, et les suppliait en sanglotant de ne pas lui arracher la vie.
Ce fut en vain, ses persécuteurs demeurèrent froids et inflexibles devant ses supplications désespérées, et loin de paraître ému, l'un deux la repoussa brutalement.
- «Mes frères, mes amis, oh! je vous en supplie, ne me faites pas de mal.»
- «Vos frères! non Madame, nous ne le sommes plus, vous avez cessé d'appartenir à la famille que vous déshonorez. »
- « Au nom du ciel! ne me tuez pas. Faut-il donc mourir si jeune! Au moment d'atteindre au bonheur! Ah ! que la mort est affreuse. »
- « Il faut pourtant vous y résigner, Madame, les pleurs sont inutiles, votre heure est venue, vous allez mourir. »
La fosse était creusée, les cavaliers firent signe à leurs gens, qui s'emparèrent de la jeune dame.
L'infortunée se débattit longtemps dans les bras de ses bourreaux, mais malgré ses efforts désespérés, malgré ses supplications et ses larmes, elle fut jetée dans la fosse qu'on recouvrit précipitamment de terre pour étouffer ses derniers gémissements, puis les deux seigneurs remontèrent dans la voiture, l'équipage s'éloigna au grand trot des chevaux, et quelque moment après, le parc de Trécesson avait repris son obscurité, son calme et son silence.
Pendant cette scène affreuse, le braconnier, le cœur serré par l'effroi, avait à peine pu respirer.
Lorsque la voiture eut disparu, lorsqu'il eut cessé d'entendre le pas rapide et cadencé des chevaux qui l'entraînaient, il se décida à descendre de son arbre, mais, plein de trouble et d'épouvante, il ne songea pas à écarter la terre qui étouffait la malheureuse femme qu'on venait d'assassiner sous ses yeux.
Il courut en toute hâte chez lui, où il raconta, tout éperdu, à sa femme, le crime dont il avait été le témoin.
Celle-ci fit de vifs reproches à son mari et l'accusa de lâcheté.
L'entraînant ensuite, elle voulut aller dans le parc pour ouvrir la fosse, mais une réflexion terrible lui vint: si elle et son mari allaient être surpris auprès d'un cadavre à peine froid, ne leur imputerait-on pas le crime affreux qui venait d'être commis?
Cette crainte l'arrêta, elle jugea qu'il n'y avait rien de mieux à faire que de se rendre auprès de M. de Trécesson et de lui raconter ce qui s'était passé.
Le braconnier et sa femme, introduits chez leur seigneur, purent à peine, tant ils éprouvaient de crainte, lui faire le récit du crime qui venait d'être commis sur ses terres.
Aussitôt que M. de Trécesson eut compris de quoi il s'agissait, il se hâta de faire appeler tous les gens de sa maison et de leur donner l'ordre le plus pressant de se rendre au lieu indiqué, où lui-même les suivit bientôt.
Cependant ces démarches, ces préparatifs avaient emporté le temps.
Le jour était prêt à paraître lorsqu'on pu commencer à enlever la terre qui recouvrait la fosse.
Tous les regards, dirigés sur le même point, annonçaient l'anxiété des acteurs de cette scène, l'espérance et la crainte, l'attendrissement et l'horreur se succédaient.
Enfin, lorsque le visage de la jeune dame parut à découvert, celle-ci ouvrit doucement les yeux, poussa un long soupir et ses yeux se refermèrent pour toujours.
M. de Trécesson fut profondément affligé de cet événement.
Il lui fit rendre les honneurs funèbres avec une pompe digne du rang qu'elle paraissait avoir occupé dans le monde.
Par la suite, il fit de nombreuses démarches pour découvrir les assassins, mais toutes ces recherches furent inutiles, on ne pu savoir ni le nom de cette jeune dame qui avait disparu d'une si étrange manière, ni la cause du sort cruel qu'on lui avait fait subir, et cet évènement extraordinaire et toujours resté enveloppé, d'impénétrables ténèbres.
Cependant, le souvenir s'en est transmis jusqu'à nous par des signes certains, M. de Trécesson avait solennellement déposé dans la chapelle du château la robe nuptiale, le bouquet et la couronne de fleurs de la jeune et malheureuse fiancée qui restèrent sur l'autel, exposés à tous les regards, jusqu'à l'époque de la Révolution.
Le fiancé entra dans les ordres.
Cette légende, de "Mariée de Trécesson", est terrible.
Les assassins ?
Les propres frères de la jeune fille, pas moins.
Deux garçons, furieux de l'union inconsidérée que leur sœur entendait contracter.
Voilà pourquoi, depuis deux siècles au moins, on voit régulièrement apparaître aux abords du château de Trécesson, une Dame Blanche… !!!
Une enquête ultérieure révéla l’identité des protagonistes de cette scène effroyable.
La Dame Blanche de Trécesson s’appelait en réalité Triphine de Kertimeur et vivait avec ses sept frères au château de la Roche-Avrel.
Son mariage secret avec le dernier descendant des Vauferrier, une famille rivale, serait la cause de son châtiment.
L’âme tourmentée de l’infortunée trouvera-t-elle un jour le repos ?
Tags : trecesson, jeune, chateau, dame, freres
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Commentaires
J'avais entendu parler de la dame blanche... c'est une histoire bien triste et qui fait frémir.
Dire que le braconnier aurait pu la sauver !
En tout cas, tu l'as merveilleusement bien racontée.
Passe une belle semaine, Zaza. Bisous.
Tu connais Philibert mais pas Philippe. Ce sont donc les deux à la fois qui viennent te souhaiter une bonne semaine.
A+
Bonsoir mes amis
Ce soir ce sera court ,j’ai un deuil dans ma proche famille ,je suis au deuil depuis cet apès midi
Je vous souhaite une excellente soiréeToutes mes excuses pour ce copier coller
Gros bisous
Méline
quelle histoire...j'avais entendu parler de "la dame blanche"...mais je n'avais jamais eu la vraie version...bouuuu....bonne soirée Zaza.
Dans le Forez aussi, nous avons notre Dame blanche. Une jeune fille qui, habillée de blanc demanderait à entrer la nuit dans le véhicule des imprudents qui s'arrêtent au bord de la route. Assise à côté des conducteurs, elle provoquerait des accidents avant de disparaître mystérieusement.
Bon... et bien ! Bonne soirée ma Zaza !
Bises.
salut
une histoire horrible
Je comprend les problèmes des jeunes filles que l'on marie de force dans certains pays
bonne soirée
Un beau dimanche de soleil ma Zaza, j'ai lu ton com chez notre ami francis, et combien nos opinions et nos craintes se rejoignent
Bisousss ma Zaza
Je n'avais pas ezntendu ces histoires depuis bien longtemps et celle de la Dame Blanche me rapelle mon enfance, quand on s'amusait à se raconter des histoires "qui font peurs"
Merci pour ce petit retour en arrière
Bisous et bon dimanche.
Bonjour ma zaza chérie
Quelle affreuse légende !
Je viens te souhaiter un excellent dimanche
Gros bisous
Méline
Bonjour Zaza
Belle légende cette dame blanche que voilà, ma Zaza !
Un curé déjà ... mais en plus sans tête ... Bouh !!!!
Petit frisson quand même ...!
@+ Amitiés
Les jeunes filles soumises à cette époque et même encore parfois à la notre à la loi masculine font de belles légendes et même de magnifiques cascade quand la jeune vierge se jette dans le vide pour échapper à son bourreau.
Merci encore de ce superbe récit.
Bisous Zaza
Mounette
Superbe et triste légende. J'ai l'impression que dans chaque coin de France il existe une légende de Dame blanche. A Autun, il existe une légende sur une dame blanche et dans les années 80 on en parlait beaucoup. Un plaisantin avait mise en scène plusieurs apparitions, ce qui faisait les titres des journaux locaux. Passes un excellent dimanche. @+ Amicalement. Patrick.
Légende terrible , mais croiser le chemin de cette Dame me plairait bien !!!!sourires
Merci Zaza
bises et bon dimanche
que de légende dans ce joli coin de France......ça fait froid dans le dos........je te souhaite un superbe dimanche ensoleillé
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Pauvre Dame blanche...quelle tristesse...
Bonne journée ZAZA.