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L’Homme-Marmite (suite 1)
L’Homme-Marmite (suite 1)
Kement-ma holl oa d’ann amer
Ma staote war ho c’hlud ar ier.
Tout ceci se passait du temps
Où, sur leur perchoir, pissaient les poules.
Au bout de ce temps, le nouveau marié demanda à son beau-père s’il ne connaissait pas son seigneur.
— « Non sûrement, je ne le connais pas », répondit-il; « chaque année, à la Saint-Michel, je paie à son receveur, à Guingamp; mais, lui, je ne l’ai jamais vu. »
— « Eh bien ! C’est moi qui suis votre seigneur. Je vous donne cette ferme, à vous et à vos deux autres filles, et ne vous inquiétez pas de celle que j’emmène avec moi, car elle ne manquera de rien. »
Puis, il monta dans son carrosse doré, et partit en emmenant sa femme.
Si le vieux fermier se trouvait dans la gêne, auparavant, à présent, tout allait bien.
Aussi, les prétendants ne manquaient pas à ses filles, aux pardons et aux aires-neuves.
L’une d’elles se maria, peu après.
— « Une de vos sœurs vient de se fiancer », dit un jour l’homme à la marmite à sa femme; vous irez seule à la noce.
On vous demandera de mes nouvelles; mais, gardez-vous bien de dire que, la nuit, je quitte ma marmite, car, si vous le dites, ce sera pour votre malheur et le mien aussi. Bien qu’absent, si vous le dites, je le saurai tout de suite.
Vous irez dans mon carrosse doré, qui sera attelé d’une cavale qui jette le feu par ses narines, et dont le dos ressemble à une lame de couteau; et c’est sur le dos de cette cavale qu’il vous faudra vous en retourner, si vous révélez mon secret.
La jeune femme promit d’être bien discrète, puis elle monta dans son carrosse doré et se rendit à la noce de sa sœur.
Elle était, si belle, qu’il n’y avait là aucune femme qui pût lui être comparée, si bien que toutes étaient jalouses d’elle.
Quand le repas fut terminé, une vieille tante, qui avait bu une petite goutte de trop, vint à elle et lui dit :
— « Dieu, ma nièce, comme vous êtes belle et jolie ! Asseyez-vous à côté de moi, pour boire un coup de vin vieux, et parlez-moi de votre ménage. Et votre mari, comment se porte-t-il ? »
— « Il se porte bien, ma tante, et je vous remercie. »
— « Et pourquoi donc n’est-il pas venu à la noce ? J’aurais eu bien du plaisir à le revoir et à causer avec lui. Dites-moi, mon enfant, est-ce qu’il ne sort jamais de sa marmite ? »
— « Non, ma tante, jamais. »
— « Eh bien ! Ma pauvre enfant, je vous plains alors, malgré tout; avoir un mari qui a toujours le derrière dans une marmite, ce n’est vraiment pas agréable; mais, la nuit, est-ce qu’il couche aussi avec sa marmite ?’
— « Oh ! Non, la nuit, au moment de se mettre au lit, il en sort. »
Et aussitôt voilà la vieille tante d’aller le conter à tout le monde.
Le lendemain matin, arriva un domestique de l’homme à la marmite, qui dit à la jeune femme qu’il fallait revenir à la maison, sur-le-champ; c’était l’ordre de son mari.
A DEMAIN POUR LA SUITE
Tags : ’, bien, marmite, », ferme
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Commentaires
je viens d'apprendre sur le blog de Dom que tu as fait une mauvaise chute je te souhaite un bon rétablissement à bientôt
salut
je viens d'apprendre que tu t'es fait hospitalisé
J'espère que tu te rétablira vite
bonne soirée
Sourires
j'ai appris que tu avais fait une chute , j'espere que tout va bien pour toi (enfin du mieux possible )
je t'embrasse très fort ZAZA
Je suis à la bourre, je te mets un com général... Je suis morte de rire en voyant les illustrations de ton conte! Ça lui va bien le cul dans une marmite.... de soufre car c'est le diable en personne! !
Allez, que va-t-il arriver à la belle épouse obligée de monter sur le dos de ce singulier cheval?
Gros bisous Zaza!
Et alors et alors va-t-il la couper en deux dans le sens de la laongueur et la vieille tante jaseuse !!! va-t-elle révéler au monde le drame de ce couple !!!
Bisous
Mounette
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vivement la suite de cette histoire