• L'Homme aux deux chiens (suite2)

     

    L'Homme aux deux chiens (suite 2)

     

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    Jean se rendit aussitôt au château, et le seigneur l’accepta, d’autant plus volontiers que ses deux chiens lui plaisaient beaucoup.


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    Mais la cuisinière ne vit pas avec plaisir ce surcroît de meute, et par conséquent de travail pour elle qui préparait aussi la nourriture des chiens, et elle fit à Jean un accueil peu gracieux.


    — « Ne vous fâchez pas, cuisinière », lui dit celui-ci, « mes chiens ne ressemblent pas aux autres chiens que vous avez ici, et ils vous rendront mille petits services. Voyez plutôt :


    Ici, Brise-Fer et Sans-Pareil, et déplumez-moi vite ces perdrix-là ! »

     

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    Et, en un clin d’œil ils eurent déplumé deux douzaines de perdrix qui se trouvaient sur la table. La cuisinière cessa alors de murmurer, et, à partir de ce moment, Brise-Fer et Sans-Pareil furent ses protégés, et elle leur réservait toujours quelque bon morceau.


    Tous les jours Jean, grâce à ses deux chiens, prenait à lui seul autant de gibier que les onze autres chasseurs ensemble.

     

    Aussi était-il dans les bonnes grâces de son maître. Mais ses compagnons ne l’aimaient pas. Ils étaient jaloux et ne lui voulaient aucun bien. Lorsque leur maître leur vantait son adresse :


    — « La belle affaire », répondaient-ils, « avec des chiens comme il en a ! Si nous avions ses chiens, chacun de nous en ferait autant que lui ! »


    Un jour, ils renfermèrent Brise-Fer et Sans-Pareil dans une des tours du château.

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    Quand il s’agit de partir pour la chasse, Jean ne retrouva plus ses chiens. Il eut beau les siffler, les chercher partout, ce fut peine perdue.


    Il lui fallut donc partir sans eux. Mais à peine fut-il entré dans la forêt, qu’il se vit entouré de toutes sortes de bêtes fauves, loups, renards, sangliers, qui montraient les dents et semblaient tout disposés à le mettre en morceaux.

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    — « Mon Dieu ! » se dit-il, « je vais être dévoré par ces bêtes-ci. Ah ! si j’avais eu ici Brise-Fer et Sans-Pareil ! »


    A peine eut-il prononcé leurs noms que Brise-Fer et Sans-Pareil se trouvèrent auprès de lui. Et loups et renards et sangliers de déguerpir au plus vite, en les voyant arriver !


    Ce jour-là il prit encore, comme à l’ordinaire, quantité de gibier de toute sorte, et le soir, quand il rentra au château, ses compagnons furent bien étonnés de voir comme il était chargé.


    — « Comment, se dirent-ils, est-ce que les deux chiens se seraient échappés ? »


    Et ils allèrent voir à la tour. Brise-Fer et Sans-Pareil y étaient rentrés.


    — « Comment diable fait-il donc ? »


    Jean, s’apercevant que ses compagnons n’étaient animés d’aucuns bons sentiments à son égard, craignit quelque mauvais tour de leur façon et se dit un jour :


    — « Je crois que ce que j’ai de mieux à faire, c’est de me sauver d’ici au plus vite. »


    Il partit donc, au milieu de la nuit, emmenant ses deux chiens. Et le voilà encore errant à l’aventure, mais sans souci de rien, maintenant qu’il connaît ce que valent ses chiens.


    En passant par une forêt, il rencontra un cavalier, tout habillé de rouge et monté sur de couleur alezan brûlé.

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    Le cavalier vint à lui et lui demanda :


    — « Que fais-tu par ici avec tes deux chiens ? »

    — « Ma foi, je cherche un maître. »

    — « Es-tu bon tireur ? »

    — « C’est précisément parce qu’on me trouvait trop bon tireur qu’il m’a fallu quitter le château où j’étais. »

    — « Eh bien ! veux-tu être le gardien de mon bois ? »

    — « Je le veux bien ».

    — « C’est convenu. Voilà cinq sous que je te donne; et si tu ne les donnes jamais tous les cinq à la fois, tu auras toujours cinq sous dans ta poche, quelque souvent que tu y mettes la main… Puis, quand tu voudras dormir, couche-toi à terre, n’importe où tu te trouveras, et tu te croiras dans un lit de plume. »

    — « Cela me plaît », dit Jean.


    Puis ils s’en allèrent, chacun de son côté.


    Jean se mit à parcourir le bois, accompagné de ses deux chiens et son fusil sur l’épaule. Le gibier n’y manquait pas et il en tuait à volonté. Mais il avait beau marcher, aller toujours plus loin, dans toutes les directions, il ne trouvait pas de fin au bois, et il ne rencontrait ni habitation, ni aucun être humain.

     

    A DEMAIN POUR LA SUITE


     

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  • Commentaires

    11
    Monica et la mer
    Dimanche 11 Mars 2012 à 20:47
    Monica  et la mer

    je suis à lire la suite ............................

    10
    Mercredi 18 Mai 2011 à 23:29
    catcent

    J'adore cette histoire ,

    Bisous ZAZA bonne soirée

    9
    Mercredi 18 Mai 2011 à 22:51
    FRANCOISE

    J'ai un peu rattrapé mon retard, je suis prête pour lire la suite.... Bises. FRANCOISE

    8
    Mercredi 18 Mai 2011 à 13:12
    Laure

    Mais je suis toujours sage

    Bon après midi Zaza

    7
    Mercredi 18 Mai 2011 à 12:29
    Marine D

    Contente pour toi et merci pour Bigornette ! Entre éclopées on se soutient !

    6
    Mercredi 18 Mai 2011 à 12:06
    Anne Bilou

    il est en même temps dans un pays enchanteur mais

    quelques pièges à venir à mon avis

    5
    Mercredi 18 Mai 2011 à 10:53
    Marine D

    Bigornette a parlé de ton fief et moi je lui ai parlé de toi Zaza

    http://www.bigornette.com/

    En ce moment elle passe des moments difficiles avec une méchante maladie, plus la perte de son mari il y a peu pour la même raison alors solidarité,  pas vrai !

    Gros bisous ma Zazounette

    4
    Mercredi 18 Mai 2011 à 10:12
    nathie01300

    Cette histoire me tient en haleine. Bises, Zaza, bon mercredi.

    3
    Mercredi 18 Mai 2011 à 09:05
    canelle56

    Wouah , impossible de te laisser des commentaires , il y a beaucoup de pages de pub qui s'ouvrent dès qu'on clique sur ton lien !!!

    Je vais aller voir ton amie Germaine

    bIses Zaza

    2
    Mercredi 18 Mai 2011 à 08:31
    Laure

    Mis à part ses deux chiens cet homme est bien seul   j'attends la suite dis y'en a beaucoup ?

    Bon mercredi Zaza

    1
    Mercredi 18 Mai 2011 à 07:51
    Douar_Nevez

    Oh, ça me plaît ZAZA... 

    Les petites fleurs derrière la tulipe sont bien des myosotis.

    Bisous ZAZA.

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