• A ma Mère




    Maintes misères me minent.

    Mon morose mari marmonne, maugrée, me menace méthodiquement, me maltraite moralement, me malmène. Même Mistigri, mon matou me méprise: mardi, malgré mes meilleures manières, minet mordit mesquinement ma main !

    Mon miroir me mire minablement: manifestement ma maigre mine mâchonnée matérialise ma maussade mélancolie, mon maquillage momifié masque mal mes maux multiples.

    Ma malsaine mémoire maraude, micmac multiforme, méli-mélo méditatif.

    Mes magnolias multicolores, mes mimosas mordorés, mes myosotis moirés, mes majestueux micocouliers, mes mandarines miniatures, mes mirabelles mirobolantes, mes magnifiques myrtilles, mes melons mûrs me manquent monstrueusement.

    Mon médecin méconnaît mes malaises, mésestime ma malheureuse maladie,

    minore mon martyre, ment manifestement.

    Moi, maniaque, masochiste, mégalomane, mythomane, mystificatrice, maboule, marteau? Misérable malhonnête!

    Mercredi, mon maître, misogyne métaphysicien, mugissait mordicus: "Morbleu, mon mémorandum mystico-matérialiste maculé, mon manuscrit massacré, merde!

    Médiocre ménagère, marécageuse mongolienne, maladroite morue, mièvre mollasse, molle méduse, mollusque mouillé, microscopique moisissure, malfaisant microbe, minuscule machin...!"

    Malédictions, médisances, mensonges mais Monsieur, monumental mufle malpoli, m'a méchamment mortifiée.

    Malgré ma malencontreuse maladresse momentanée, mon ménage méticuleux montre modestement ma mémorable minutie.

    Ma mignonne maman, maintenant ma martelante migraine matraque mes méninges, mélange mes mots, me maintient muette.
    Mille mamours, ma merveilleuse mère.


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