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Iouenn Kerménou – L’homme De Parole (suite)
Extraits des Contes Populaires de Basse Bretagne (suite)
Baz’ a zo brema pell-amzer,
D’ar c’houlz m’ho defoa dennt ar ier.Il y a de cela bien longtemps,
Quand les poules avaient des dents
Quand le vieux marchand apprit que le navire de son fils était rentré au port, il se hâta de s’y rendre et lui demanda :
— « Eh bien ! Mon fils, avez-vous fait un bon voyage ? »
— « Oui, vraiment, mon père, il a été assez beau, » répondit-il.
— « Que rapportez-vous ? Faites-moi voir. »
Iouenn conduisit le vieillard à sa cabine et lui dit, en lui montrant la princesse :
— « Voyez, mon père, voilà ce que je rapporte. »
— « Oui, une belle fille, comme il y en a beaucoup dans ces pays-là ; mais, vous avez de l’argent aussi, puisque vous n’avez pas de marchandises ? »
— « J’ai eu beaucoup d’argent, il est vrai, mon père; mais je n’en ai plus. »
— « Qu’en avez-vous donc fait, mon fils ? »
— « J’en ai employé une moitié, mon père, à racheter et à faire ensevelir convenablement le cadavre d’un pauvre homme jeté en pâture aux chiens, parce qu’il était mort sans pouvoir payer ses dettes; et j’ai donné l’autre moitié pour cette belle princesse, que l’on conduisait à un serpent, pour être dévorée par lui. »
— « Il n’est pas possible que vous ayez fait tant de folies, ou vous n’êtes qu’un sot, mon fils ! »
— « Je ne vous dis que la vérité, mon père. »
— « Eh bien ! Disparaissez de devant mes yeux, et ne remettez jamais les pieds dans ma maison, ni vous ni votre princesse; je vous maudis. »
Et le vieillard s’en alla, furieux.
Iouenn était fort embarrassé ; où aller avec sa princesse, puisque son père ne voulait pas le recevoir, et qu’il n’avait plus d’argent ?
Il se rendit chez une vieille tante qu’il avait, dans la ville, et lui conta tout : comment il avait employé son argent à payer les dettes d’un homme mort insolvable et à racheter la belle princesse qu’elle voyait auprès de lui, et que l’on conduisait à un serpent; et comment enfin son père leur avait donné sa malédiction à tous deux, en leur défendant de remettre jamais les pieds dans sa maison.
La tante eut pitié d’eux, et leur donna l’hospitalité.Mais, bientôt Iouenn voulut épouser la princesse.
Il se rendit auprès de son père, pour solliciter son consentement.
— « La fille est-elle riche ? » Lui demanda le vieillard.
— « Elle le sera, un jour, mon père, puisqu’elle est fille de roi. »
— « Oui da ! Quelque drôlesse, qui vous aura fait croire qu’elle est fille de roi : faites comme il vous plaira, du reste ; mais, vous n’aurez rien de moi, si vous l’épousez »
Iouenn s’en retourna tout triste et raconta à la princesse et à sa tante la réception que lui avait faite son père.
Quoi qu’il en soit, le mariage fut célébré, la tante en fit les frais et céda aux jeunes époux une petite maison, qu’elle possédait, non loin de la ville, et où ils se retirèrent.
A DEMAIN POUR LA SUITE
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Commentaires
Bonsoir ma douce Zaza
Bon ,comme "dab" attendons demain !
Je te souhaite une excellente soirée
Gros bisous Mélinen ,comme "dab"
Mais enfin le père ne voit il pas que son fils est plein de bonne valeur
elle superbe la maison vraiment très jolie
re bisous zaza
vite la suite ,beau temps toujours c'est agréable j'entends les oiseaux chanter bonne journée bisous
voilà une bien belle demeure, aux hortensias bleus.....dommage que ma tante à moi n'est pas la même.......belle journée à toi
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pas commode le vieux