• Biographie de Jacques Cartier




    Jacques Cartier est né à Saint-Malo en 1491.

     

    Il est probable que sans l'appui de Jean La Veneur, prélat de la Maison Pontificale d'Alexandre VI, le navigateur malouin serait resté un illustre inconnu ... !

     

    C'est lui, en effet, qui recommande Cartier à François Ier.

     

    Ce dernier le chargera d'explorer les terres inconnues situées entre Terre-Neuve et le Labrador dans le but d'enrichir le trésor royal.

     

    L'or en était la convoitise suprême.


    Carte du périple de Jacques Cartier

     

    C'est le 20 avril 1534 que débute la traversée de l'océan qui, en 20 jours, l'amènera au détroit de Belle-Isle. De là, il atteint les îles de la Madeleine et de Prince - Edouard, terminant son exploration le 24 juillet de la même année dans la baie de Gaspé. Son retour à Saint-Malo, le 5 septembre, ne passera pas inaperçu : les deux indigènes qu'il ramène aiguiseront l'appétit du roi par les récits de trésors existants dans ces régions !

     

    C'est ainsi qu'une nouvelle expédition partira le 19 mai 1535 pour aboutir à l'immense estuaire du Saint-Laurent. Remontant le cours du fleuve, c'est en chaloupe que Cartier parviendra à Hochélaga, important village indien qui sera à l'origine de la construction de Montréal. Bloqué par l'hiver rude qui sévit dans ces contrées, Cartier ne peut reprendre la route que le 6 mai 1536, après avoir perdu de nombreux hommes atteints du scorbut. Son retour par le Sud de Terre-Neuve permettra de démontrer l'insularité de celle-ci et c'est le 16 juillet de la même année qu'il rallie Saint-Malo.

     

    Ce n'est qu'en 1541 qu'une nouvelle expédition repart : 5 navires sous le commandement de La Roque de Roberval, nommé pour la circonstance "lieutenant général des terres nouvelles" vont tenter de contrecarrer les prétentions de Charles Quint.

     

    Le 23 août, Cartier établit un camp sur le site de Québec où; il commence la mise en valeur des terres, basant la légitimité de la propriété des terres nouvelles sur le principe de son occupation.

     

    Poursuivant l'exploration du pays au delà d'Hochélaga,  quoique interrompu par les rapides du Saint-Laurent, il découvre "des rochers et des cailloux aux reflets brillants" qui paraissent être pépites d'or et diamants !

     

    L'hiver s'installant, une nouvelle attente s'impose avant de rallier le port d'attache.

     

    Durant cet hiver, les exactions commises par les marins de l'expédition provoqueront l'hostilité des autochtones mais l'histoire, là encore comme dans d'autres circonstances, tentera d'effacer ces souvenirs peu glorieux ! Au printemps, Cartier reprend la mer, n'attendant pas Roberval qu'il croisera, en route, à Terre-Neuve. Désirant rejoindre le pays au plus vite afin d'y montrer les trésors qu'il ramène, il quitte le continent américain malgré son chef.

     

    La désillusion sera immense lorsque étalant les prétendues pépites d'or et les diamants aux yeux du roi il s'avèrera que les pierres ramenées n'ont aucune valeur ...

     

    Cette déception arrêtera ainsi pour de nombreuses années les expéditions en direction de la "Nouvelle France".

     

    C'est ainsi aussi que va se terminer l'épopée de celui que l'on considère, à tort, comme le "découvreur" du Canada : il fut en effet précédé en 1497 par Giovanni Caboto, navigateur italien, travaillant pour le compte du roi d'Angleterre, qui longera Terre-Neuve jusqu'au Cap Breton.

     

    Mais bien avant cela, déjà, des Irlandais s'installeront au 9ème siècle sur une terre où ne vivaient alors que des tribus indiennes disséminées sur un immense territoire.

     

    Chassés par les Islandais dans le pays desquels ils s'étaient installés, des cousins bretons avaient donc déjà découvert, par hasard, les terres du futur

     

    Canada ... un pays qu'ils perdront bien des siècles plus tard ...

     

    Jacques Cartier meurt dans sa ville natale en 1557.

    Saint Malo au temps de Jacques Cartier


    Au 16ème siècle, la cité malouine était presque entourée par la mer lors de l'étale de marée haute.

     

    Seule la Grande Grève permettait le passage à pied sec vers la terre. Sur cette langue de sable, quelques moulins à vent produisaient la farine dont le grain était cultivé sur les champs environnants.

     

    Il existait encore alors un petit fort protégeant la passe vers les quais : le Fort Collifichet. Ceux-ci étaient protégés des courants et des tempêtes par un éperon triangulaire.

     

    En 1590, ne voulant pas se soumettre au roi Henri IV, les malouins s'emparèrent du château lors d'une émeute qui marqua la fin du gouverneur de l'époque, rallié à la couronne de France.

     

    La république malouine


    En 1589 Henri IV est roi de France. Les malouins refusent de reconnaître "l'hérétique".

     

    La tension est forte entre le gouverneur réfugié dans le château et la ville, solidement protégée derrière ses remparts.

     

    Elle atteint son comble au soir du 11 mars 1590. Une cinquantaine de jeunes malouins partent à "l'abordage" du château. Au bout d'une bataille acharnée, les jeunes mutins sont maîtres de la situation et proclament leur "République".

     

    Cette situation va perdurer quatre années, au cours desquelles la devise malouine s'affirme : "Ni Breton, ni Français, Malouin suis".

     

    La réconciliation se fait pourtant avec la France en 1594 à la suite de la conversion d'Henri IV.

     

    Celui-ci confirme les franchises et libertés de commerce de Saint-Malo.


    A DEMAIN


    BONNE LECTURE

     


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