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Flamberge au vent (suite 6)
Un prix scolaire décerné à mon papa
pour son certificat d’étude.
Tellement lu et manipulé par des mains enfantines
Première partie (suite)
Chapitre premier (suite)
Dans lequel le lecteur fait connaissance
Avec quelques hommes d’épée pauvres
Mais malhonnêtes
« Celle-ci » était une délicieuse enfant d’un quinzaine d’année, qui mal drapée dans des haillons de soie sans couleur, tremblait de peur et de froid en écoutant les bandits.
A la question de la Colombe, Mistouflet se pencha à l’oreille du jeune homme et lui parla bas quelques temps.
- Bon ! dit Cantaloube, nous verrons ça.
Hippolyte, désireux, sans doute, d’abréger ses confidences, se tourna vers la fillette et lui demanda d’une terrible pourquoi elle n’avait pas ouvert tout de suite.
- Je dormais, monsieur, répondit l’enfant avec un léger accent étranger.
- Voilà pour te réveiller ! Et le misérable lui donna un soufflet qui la fit tomber à genoux.
Malgré la douleur et la honte, la jeune fille ne pleura pas.
Elle se releva sans une plainte, seulement si Mistouflet avait pu voir à ce moment l’expression de sa physionomie, il y aurait lu une si formidable haine, qu’il aurait tremblé, tout spadassin qu’il était.
La colombe, impassible, avait assisté à la scène.
- Comment t’appelles-tu ? demanda-t-il enfin à la jeune fille.
- On m’appelle Morena. J’ai eu un autre nom, je l’ai oublié, répondit-elle.
- Voudrais tu sortir d’ici ?
- Demandez à l’oiseau s’il veut quitter sa cage !
- Si tu étais libre, où irais-tu ?
- Je marcherais vers le pays du soleil.
- Comment ferais-tu pour vivre ?
- Je chanterais, je danserais.
- Tu es une fille de Bohême ?
- Je suis une fille d’Espagne.
- Tu as vécu pourtant longtemps avec les bohémiens ?
- Je vous le répète, je suis chrétienne et Espagnole.
La Colombe resta un moment silencieux, la contemplant.
Enfin il ajouta, comme en se parlant à lui-même :
- C’est qu’elle est admirablement belle … Et il se remit à causer à Mistouflet.
Ah ! certes, elle était belle, cette Morena, cette fille d’Espagne, qui, malgré ses haillons avait l’allure d’une duchesse.
Jamais plus gracieuse fleur n’avait grandi sous le soleil profond d’Andalousie.
Morena était à ce moment où la femme se dégage des grâces tendres de l’enfance et prend son parfait éclat tout en conservant le charme exquis des premiers ans.
Ses cheveux abondants, noirs comme la nuit, se crêpaient au-dessus d’un front peu développé, mais harmonieux que relevaient les rayons vifs de deux grands yeux bruns, aux long cils recourbés.
Elle avait un beau teint mat, velouté comme une pêche.
Son nez d’un dessin parfait où palpitaient les roses narines, sa bouche rouge comme le sang, ses dents blanches comme la neige, ses oreilles mignonnes et tournées comme des œillets achevaient d’en faire une des plus délicieuses créatures qu’il se pût rencontrer.
Elle était de moyenne stature.
Sa taille était cambrée hardiment. Un pied d’enfant jouait dans le brodequin de satin tout déchiré et la main exquise et toute petite retenait le mauvais fichu qui lui couvrait ma poitrine.
Maintenant, causons, avait dit Mistouflet quand la Colombe eut fini de parler à Moréna.
A DEMAIN POUR LA SUITE
Tags : , d’un, fille, suite, colombe
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Commentaires
Une princesse ou une noble enlevée très jeune à sa famille.... Le suspense est terrible!!
Bisous Zaza!
Bonsoir Zaza. Oui, ces anciens livres ont une valeur sentimentale. J'aime bien lire et relire des anciens livres scolaires. Je vais te souhaiter de passer une excellente soirée. Amicalement Antoine.
Mignone, certes, mais elle a que 15 ans !
T'es marrante toi, la dernère phrase est "alors causons", et tu dis "a demain" !
Bises et bonne soirée !
Coucou chère Voisine
surtout reste comme tu es avec ton PI...hiiiiiiiiiiii j'adore les gens qui ont de l'humour..alors continue..
bonne soirée..
Je me rappelle d'un des mes prix scolaires de fin d'année, quelques livres et surtout l'ouverture d'un compte à la banque fait par l'école mais bloqué jusqu'à ma majorité évidemment.
Bonne soirée Zazatix, bisous
Je connais bien l'Andalousie et j'aime ce pays ! Cette jolie fille en guenille me tappèle des choses...
Bisousclic mon amie Zaza
Bonjour ma Zaza chérie
Je pense que cette jeune fille était très belle
Mais attendons demain puisqu'il le faut
Je te souhaite une bonne journée
Je te fais des gros bisous Méline
C'est vrai qu'a une époque, en fin d'année scolaire, il y avait la remise des prix, et souvant c'était des livres, le nombre variait en fonction des résultats, c'était bien, et insitait au travail scolaire.
BElle journée "
voilà une jeune femme que l'on s'imagine bien cambrée.....d'après la lecture....passe un beau mercredi
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bonjour zaza en lisant ceci et la suite j'ai eu la larme à l'oeil
et dire qu'ils en existent encore des bandits pareils !
tout gros bisous passe une bonne fin d'après midi