• Flamberge au vent (suite 46)

     


    Un prix scolaire décerné à mon papa


    pour son certificat d’étude.


    Tellement lu et manipulé par des mains enfantines

    flamberge-au-vent 0932

     

     

    Chapitre III (fin)

     

     

    Comment la Colombe fit perdre à Major Pumpkin

    Un pari de cent livres

    Qu’il avait engagé avec Captain Wart

     

     

    -   Ah vous êtes du pays ? dit major Pumpkin en mauvais français.

    -   Oui, Seigneurie.

    -   Vous allez pouvoir dire le nom de ce village derrière vous et en face de nous.

    -   Oh! Parfaitement.

    -   C’est Authoing, dit major Pumpkin

    -   C’est Fontenoy, s’écria captain Wart.

    -   Pas du tout.

    -   Allons donc !

    -   C’est Beloeil !

    -   Voilà qui est un peu fort !

    -   Vous avez perdu, major Pumpkin.

    -   Vous aussi, captain Wart.

    -   Nous vous demandons passage, messieurs, reprit la Colombe qui répéta sa demande.

    -   Nous avons les ordres les plus sévères. Personne ne doit pénétrer dans nos rangs, dit le Major.

    -   Pourrait-on voir le commandant en chef ?

    -   Le duc de Cumberland ?

    -   Précisément.

    -   C’est facile. Je vais vous donner un trompette pour vous conduire. Vous trouverez Sa Grâce à ma droite, à la hauteur de ce bouquet de bois.

    -   Merci mille fois, mon colonel.

     

    Major Pumpink devint pourpre.


    Colonel ! On l’avait appelé colonel ! Le rêve de toute sa vie !


    Au bout d’un quart d’heure de marche, Cantaloube et les deux femmes, toujours guidés par le trompette, étaient en présence du duc de Cumberland.

     

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    C’était un grand jeune homme de vingt-cinq ans, eu teint pâle et au yeux bleux.

     

    Il avait l’air dur et hautain.


    Curieusement, il arrêta ses regards sur le groupe qui venait de se frayer un passage parmi le brillant état-major qui entourait le Prince Royal.


    -   Que voulez-vous ? demanda-t-il en anglais.

     

    La Colombe fit un geste désespéré pour expliquer qu’il ne comprenait pas.

    Le Prince renouvela sa demande en français.


    -   Ce que je veux, Altesse Royale, c’est le passage parmi vos troupes invincibles pour moi et ma famille.

    -   Nous verrons tout à l’heure. Réponds d’abord à mes questions.

    -   A vos ordres, Altesse Royale.

    -   Tu viens de Tournay ?

    -   Des environs, oui, Prince.

    -   Le Roi de France est à l’armée ?

    -   Il est arrivé depuis trois jours avec le dauphin.

    -   Le maréchal de Saxe est toujours malade ?

    -   Toujours, Altesse.

    -   Les troupes sont en bon état ?

    -   Oui, Seigneurie.

    -   Comment le maréchal a-t-il pris positions ?

    -   Il a établi ses lignes à deux lieues de Tournay, sa droite est appuyées à Authoing, le centre à Fontenoy et la gauche au bois de Barry. Il y a beaucoup de canons.

    -   C’est bien. Trompette, reconduisez-le avec les deux femmes à l’officier qui les a arrêtés. Pour toi, continua-t-il en s’adressant à la Colombe, su tu as dit vrai, tu auras cent guinées. Si tu as menti, tu seras pendu. Allez.

     

    Quand le major Pumpkin vit revenir Cantaloube, il entra dans une grande colère.

     

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    -   Voilà qui est détestable, captain Wart, qu’est-ce que le prince veut que je fasse de ces vagabonds ?

    -   Vous êtes toujours embarrassé, major. C’est assez facile, il me semble, de garder un homme et deux femmes quand on a derrière soi tout un régiment ?

    -   Monsieur l’officier ? dit alors Cantaloube qui interrompit cette conversation qui avait lieu en anglais.

    -   Eh bien ! quoi donc ?

    -   Voilà un peloton de vos hommes qui s’avance vers le village, sans se douter le moins du monde que Belœil est occupé par les troupes françaises.

    -   Vous ne savez ce que vous dites, mon ami, dit sèchement le major. Si ces cavaliers anglais sont si tranquilles, c’est qu’il ont pris toutes leurs précautions. Nous ne sommes pas légers comme les Français, nous autres.

     

    Major Pumpkin n’avait pas achevé sa phrase qu’une décharge, partie des premières maisons de Beloeil, jetait par terre quatre cavaliers et deux chevaux.

     

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    Les autres firent demi-tour et revinrent grand train sur le régiment.


    -   Par Saint Georges, voilà qui est trop fort, s’écria à cette vue major Pumpkin, mais cette imprudence va être châtiée. Hourrah ! cria-t-il en levant son épée, en avant par la vieille Angleterre.

     

    Son escadron s’ébranla, recueillit les fuyards et continua de charger en fourrageurs jusqu’aux premières maisons du village.


    Là, une fusillade bien nourrie arrêta net les beaux cavaliers de George II.


    -   Hourrah ! hourrah ! criait toujours major Pumpkin qui se démenait sur sa selle comme un possédé. Reformez-les, Wart, et ramenez-moi tous ces garçon sur cette bicoque. Hourrah : hourrah !

     

    On  ne sait pas à laquelle nouvelle folie l’enthousiasme belliqueux aurait pu porter major Pumpkin, si un officier d’ordonnance n’était pas venu lui apporter l’ordre exprès de revenir prendre son rang dans la ligne de bataille.


    Pumpkin obéit en frémissant.


    Quand il revint à sa place de combat, il y trouva major général Billindsboog, qui avait un fron sévère.


    -   Combien avez-vous perdu d’hommes, major Pumpkin ? demanda major général Billlingshoog.

    -   Dix-sept, Votre Grâce

    -   Vous êtes stupide.

    -   Oh !

    -   Parfaitement, vous êtes stupide. Vous garderez les arrêts trente jours, aussitôt la campagne finie.

    -   Oui Votre Grâce.

    -   Tenez , ajouta major général Billingsboog, à quoi servaient toutes ses sottises, voilà l’ennemi qui abandonne la positiion.

     

    En effet, deux compagnies du régiment de Provence quittaient le village tambours et fifres en tête.


    Vingt minutes après, les troupes anglaises y entraient à leur tour.


    Major Pumpkin, qui rageait depuis l’admonestation sévère de major  général Billindshoog, fit enfermer la Colombe, Galaxaure et Morena dans une petite maison qui se trouvait à l’entrée de Belœil.


    Cette opération terminée, il alla rejoindre captain Wart qui lui dit :


    -   Triste Pumpkin ?

    -   Oui.

    -   Pourquoi ?

    -   Mal de dents.

    -   Voulez-vous un nouveau pari ?

    -   Volontiers.

    -   Deux cent livres que je serai blessé le premier ?

    -   Deux cent livres que ce sera moi ?

    -   Tenu.

    -   Tenu.

     

    Il y eut un silence.


    -   Captain Wart ?

    -   Major Pumpkin.

    -   Autre chose.

    -   Voyons.

    -   Cinq cents livres que je serai blessé du côté gauche?

    -   Cinq cents livres que ce sera du côté droit ?

    -   Tenu.

    -   Tenu.

    -   Attention ! voilà la bataille qui commence.

     

    En effet, deux ou trois cent boulets venaient de mettre le feu à un hangar plein de paille.


    Au loin, on entendait déjà des mousquetades.


    A DEMAIN POUR LA SUITE

     

    « De retour dans ma campagne bretonne....!!!!!Humour du mardi....!!!!! »

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  • Commentaires

    7
    Lundi 3 Janvier 2011 à 22:39
    FRANCOISE

    On est en plein dans la guerre maintenant ! J'espère Zaza que tu n'as pas trop froid. Cadix devait faire un entraînement à la chasse avec les labradors d'Houba, mais nous avons décidé de ne pas mettre les chiens à l'eau, il y avait une pellicule de glace sur l'étang ! Ils ont juste bossé un peu en forêt. Y'en a marre de ce froid !

    Bises. FRANCOISE

    6
    Lundi 3 Janvier 2011 à 19:26
    Aimé jc

    Bonsoir Zaza

    Il y a  des décharges qui sont percutantes, ... que de trépas !

    Belle histoire quand même !

    A bientôt ....

    5
    Lundi 3 Janvier 2011 à 18:38
    sucre d'orge

    Bonne Année...

    De retour parmis vous...Bisous...

    4
    Lundi 3 Janvier 2011 à 18:16
    fanfan

    ils n'arrêtent pas de faire des paris ces deux-là! De vrais anglais!Cantaloube est toujours aussi fourbe!

    Bisous du soir

    3
    FLB
    Lundi 3 Janvier 2011 à 12:44
    FLB

    Allez les bleus !! Allez les bleus !!

    Bien rentrés ? Bises et bonne année !

     

    2
    Lundi 3 Janvier 2011 à 11:30
    Mounette

    Belle journée Zaza ici le ciel est bleu loin des champs de bataille.*

    Bisous

    Mounette

    1
    Lundi 3 Janvier 2011 à 07:50
    SAILLY     DANY

    je reviendrai lire  à tête reposée 

    j'ai du quitté le reveillon qui etait super  mais sentant me crise d'asthme arriver    vite rentré becotide ventoline et dormir ,, ainsi dormi toute le journée du 1° et du 2   ce matin ,je me sens un peu mieux  j'ai pris mon petit dej ,  Noel  va faire ses valises il est déçu de me laisser  si peu en forme  , mais  bon  soyons optimiste  c'est  peut-être la seule que je ferai cette année ;   passez une bonne journée  bises

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