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Flamberge au vent (suite 30)
Un prix scolaire décerné à mon papa
pour son certificat d’étude.
Tellement lu et manipulé par des mains enfantines
Deuxième partie
Les mésaventures de M. des Haudriettes
Et les infortunes
De M.de Primprenelle
Chapitre premier
Comment Anaxibie, la bonne jument de M. des Haudriettes
Eut des tranchées dont elle pensa mourir
- Une bien belle bête, monsieur !
- Et une bonne bête monsieur !
- Quel nom lui avez-vous donné ?
- Elle était déjà nommée quand le j’ai achetée. On l’appelle Anaxibie.
- Une grande princesse monsieur !
- Qui ça monsieur ?
- La première femme de Nestor.
- Ma jument !!!
- Eh ! non, monsieur, je parle du personnage historique dont ont a donné le nom à votre monture.
- Ah ! j’ignorais, monsieur. Je ne sais pas du tout l’ «ornythologie», moi !
- Oh ! monsieur ! Oh ! la mythologie, la mythologie !
- Mythologie, ornytholigie, c’est un tout.
- Par Jupiter !!!
Cette conversation avait lieu deux jours après les évènements que nous venons de vous raconter entre M. de Pimprenelle, que nos lecteurs ont sans doute reconnu, et M. le baron César Hervier Lechat Poulain de la Poulinière qui, par une modestie que nous comprenons, avait déclaré à ses prétendus sauveurs se nommer simplement M. des Haudriettes, gentilhomme périgourdin.
Les deux interlocuteurs se tenaient devant le château, tandis que Félicien Mirabiche faisait faire une petite promenade de santé tout autour de la pelouse à la jument de l’oncle de René.
Anaxibie était une grande jument irlandaise, longue et décharnée, disgracieusement terminée par une queue de rat.
L’œil était mauvais, et à certains mouvements de la croupe, on devinait bien vite le détestable caractère de la bête.
Quant à sa couleur, elle était indécise. Cela flottait entre l’aubère, le gris sale et la fleur de pêcher..
Au moment même où M. de Pimprenelle indigné de l’ignorance de M. des Haudriettes appelait le roi de l’Olympe à son aide, Félicien, tirant Anaxibie, arrivait devant ces deux messieurs.
- Arrête ! commanda M. des Haudriettes.
Félicien, qui pensait probablement à une tarte aux prunes dont il avait vu commencer la confection à la cuisine, ne répondit pas et continua sa route.
Mais la jument avait reconnu la voix de son digne maître et ne voulu pas aller plus loin.
Félicien, brusquement rappelé à la réalité par la résistance de l’animal, se retourna et tira sur la bride, mais au même moment, notre jeune ami recevait au bas des reins un formidable coup de pied qui l’envoyait rouler sur l’herbe.
D’un bon, Mirabiche se releva rouge de fureur.
Il aperçut M. des Haudriettes qui riait à se tordre, tandis que M. de Pimprenelle souriait paisiblement.
Des idées de vengeance traversèrent la cervelle de Félicien.
Néanmoins, il revint prendre la bride d’Anaxibie, mais la capricieuse bête lui échappa, dit deux ou trois pétarades et, comme il allait la ressaisir, la jument lui décocha une ruade qui l’envoya encore une fois mordre le gazon de toute sa longueur.
Cette fois-ci Mirabiche fut plus long à se remettre sur ses pieds, mais dés qu’il y fut parvenu, il partit à fond de train dans la direction des communs, non sans avoir remarqué M. des Haudriettes qui se tenait les côtes et de M. de Pimprenelle dont l’hilarité redoublait.
Ne riez pas, imprudent, tremblez plutôt.
Déjà la farouche Némésis fait siffler ses serpents sur vos têtes !
Une heure après quelqu’un qui se serait glissé jusqu’au fond de l’office aurait pu apercevoir Félicien Mirabiche, triturant une quantité d’ingrédients parmi lesquels on remarquait du lard, du miel, du beurre, de l’agaric, du sucre, de l’huile, de l’aloès, de la rhubarbe…
Tremblez Pimprenelle !
Tremblez des Haudriettes !
Nos quatre amis étaient réunis.
Jean et René, Morena et Alliette étaient enfin à l’abri du danger, mais la disparition de Tranquille Rageot et de Jonas mettait en eux une grande tristesse.
René, surtout était inconsolable de la perte du vieux serviteur.
Qu’avait-il pu devenir ?
Sur le lieu du combat, on avait relevé le cadavre du pauvre La Rosée, mais on n’avait pas découvert le moindre indice qui pût mettre sur les traces de Larseneur.
Vallarmis avait fouillé les souterrains qui lui avaient servi de prison et là, encore, les recherches avaient été vaines.
Quant à Tranquille, le duc avait pleuré sa mort, il lui semblait impossible d’expliquer autrement sa disparition.
La comtesse douairière Ernestine Le Hault de Rabacourt était la seule au château qui goûtât une parfaite félicité.
Elle avait retrouvé ses neveux et, grâce aux bandits, avait fait la connaissance de M. des Haudriettes.
Le gentilhomme mettait une inépuisable complaisance à écouter ses longues histoires de guerre et d’amour au cours desquelles la comtesse employait si heureusement tantôt le langage du corps de garde, tantôt la fadeur des romanciers à la mode.
La digne femme n’était pas d’une sensibilité exagérée et il n’avait fallu rien moins que la perte de ses neveux pour l’émouvoir.
Aussi cherchait-elle à distraire les jeunes gens de ce qu’elle appelait « leurs rêvasseries » par tous les moyens possibles.
C’est ainsi qu’elle avait décidé une grande chasse à laquelle elle avait invitée tout les châtelains du voisinage et voilà pourquoi M. des Haudriettes faisait promener sa jument afin de la mettre en haleine.
A deux heures de relevée, la cour de Mousseuse présentait un joyeux aspect.
De fringants seigneurs, de belles dames, des piqueux et des valets galonnés, des chevaux de race, des chiens hurlant, remplissaient de fracas et de joie la vaste pelouse.
Enfin des acclamations retentirent, les trompes sonnèrent.
La comtesse douairière venait de faire son apparition en haut du perron.
Elle descendit les quelques marches avec la tranquillité majestueuse des déesses et se mit assez lestement en selle, avec l’aide de Jean de Vallarmis qui vint lui tenir le pied.
A DEMAIN POUR LA SUITE
Tags : , haudriettes, monsieur, felicite, jument
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Commentaires
dis donc...j'aurais pas voulu recevoir le coup de pied du canasson...et il se remet debout aussitôt le garnement......bonne soirée Zaza. j'te mets un gif de neige car on en a pas eu assez...lol..
Je rentre de faire mes derniers achat en ESPAGNE , un monde fou , crevée je vais me détendre en pianotant et en vous souhaitant bon wwek-end bisous
Coucou Zaza
Il ne manquait plus que la comtesse. Une belle balade à cheval en perspective ?
Bises félines et bon we
Béa kimcat
Allez partons à la chasse ça nous dégoudira il n(y a pas de neige au moins.
Ici rien de faramineux juste un soupoudrage.
Bisous
Mounette
Coucou Zaza...que de péripéties dans ton récit..et les illustrations sont bien rendues...je passe te faire des bises, je pense que tu as pu regagner tes pénates habituelles et retrouver ton poux ronchon...La neige a dû épargner ton île..ici, il a recommencé à neiger hier, hier soir ça a remis ça, et on en attend encore pour cet après midi..ça commence à bien faire, d'autant qu'on est pas encore en hiver !
On ne reçoit plus rien de chez OB si on est "orange", voir sur le forum d'entraide :
http://forum.over-blog.com/thread-2700598-0.html
Delcampe rencontre EXCATEMENT le même problèem :
http://www.delcampe.net/newsletter_parts.php?id=0000000481&language=F&sessionToken=sslLogin_1ec594f55ad89890707308ec08aa81dd
Moi, je suis "obligé" de revenir voir si tu as répondu !! Quelle galère !!
Bonjour ma Zaza chérie
Que de noms barbares à retenir pour comprendre l'histoire ,on ne sait plus oû on en est ,il arrive toujours des nouveaux personnages !attendons demainCe matin notre ville est paralysée par la neige qui a gelé cette nuit !
Je te souhaite ma douce une excellente journée
Gros bisous Méline
Hum....
tu m'emmènes au pays des rêves là....
Il serait peut-être temps que j'y revienne ou que j'y vienne tout court.
Bonne journée à toi.
Vite vite...petit passage éclair avant d'aller faire une tentative avec la voiture pour aller faire les courses, sols tout blanc ce matin au réveil. Je te souhaite une belle journée, bisous
Beau coup de pied ma fois !
Dis moi Zaza est-ce que tu reçois ma new, moi je ne reçois plus rien depuis 3 jours au moins, même pas l'annonce des coms, ni des réponses, il faut que j'ailles à la pêche, je vais sur le blog pour les voir mais je ne sais pas si ça vient d'orange ou du manque d'électricité...
Chez toi ça va sur ta boite mail ? Bisous Zaza
une belle ruade....enfin la belle est apparut....passe un doux samedi malgré froid et neige
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Bonsoir
Le cheval paraît bien fougueux !
Néanmoins, pas évident à suivre cette histoire de part les noms des personnages qui, me semblent-ils changent ... ! La veangeance de Félicien ...
En tout état de cause les personnages sont bien nombreux dans cette histoire, il faut s'accrocher, mais cela est plaisant ...
A bientôt