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Flamberge au vent (suite 21)
Un prix scolaire décerné à mon papa
pour son certificat d’étude.
Tellement lu et manipulé par des mains enfantines
Chapitre VI
Dans lequel on verra pourquoi
Vallarmis et Tranquille Rageot
N’avaient pas continué
Leur voyage jusqu’ son terme
Quand vous avez quitté la jolie cité de Dreux dans l’intention de gagner la superbe forêt qui s’étend à une lieue de la ville, il vous faut traverser d’abord le coquet village de Montreuil qui mire ses maisons blanches dans les eaux claires de l’Avre, puis vous engager dans la rude montée qui mène à la forêt.
Une fois engagé dans la grande allée qui coupe en deux le verdoyant plateau, vous ne risquez plus de vous égarer.
Vous n’avez qu’à marcher tout droit jusqu’au château de style Louis XIII qui, perché sur la crête d’une colline, domine cette ravissante vallée de l’Eure qui n’a jamais été chantée faute de poètes nés dans quelques uns de ses villages.
Ce château, c’est le château de Mousseuse.
C’est là que nous retrouverons, peut-être, les principaux personnages de cette histoire.
Mais, pour le moment, nous n’allons pas jusque-là.
Nous nous arrêtons, si vous le voulez bien, au beau milieu de la forêt, à un endroit fort sauvage appelé la Val-Fourchu.
Il est trois heures du matin et la nuit est fort noire.
Mille bruits mystérieux montent des fourrés épais vers le ciel sans étoiles.
C’est une branche qui craque, deux feuilles mortes qui se froissent, c’est un oiseau qui se réveille, c’est un renard qui rentre à son gîte.
Pourtant, au milieu de ces bruits, il semble que l’on entend comme un murmure de voix étouffées.
Pour nous assurer que nos oreilles ne nous trompent pas, quittons résolument la route et enfonçons nous sous bois.
Le bruit des voix augmente.
Encore un pas, et nous allons tomber au beau milieu de ces nocturnes causeurs.
Ecoutons ce qu’ils disent :
- Tu sais, Cantaloube, que si cette faction doit durer seulement deux jours de plus, je renonce à l’affaire et je rentre à Paris.
- Plains-toi donc, bel Hippolyte, est-ce que le gibier que nous avons pris avant-hier ne vaut pas le rhume de cerveau que nous risquons d’attraper aujourd’hui ?
- Le fait est, dit une autre voix, que notre capture n’a pas été difficile, j’aime bien les aventures qui ne coûtent pas plus de sang.
- Bien parlé, sensible Rosencœur. Mais silence, il me semble entendre le galop d’un cheval. Allons, debout, vous autres !
Il se fit un bruit de feuilles sèches remuées, mélangé à un cliquetis d’épées, puis tout rentra dans le silence.
Nous allons maintenant expliquer en quelques mots comment Hippolyte Mistouflet, Rosencœur, Cantaloube et leurs dignes acolytes se trouvaient à trois heures du matin, cette nuit-là, au milieu de la forêt de Dreux.
Les confidences de Tranquille Rageot n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un sourd et, sans perdre de temps, Cantaloube avait réuni ses associés pour leur faire part de l’importante découverte qu’il avait faite.
La disparition de René était maintenant nécessaire à la réussite de son projet qu’il avait confié qu’au seul Pepe Pippo.
Voilà pourquoi il reprenait avec ardeur cette affaire dont il avait paru un moment se désintéresser.
Malgré la résistance du bel Hippolyte, il avait emmené Morena sous prétexte que l’enfant dépérissait dans le caveau que nous connaissons et le fait est que la jeune fille, depuis qu’elle était sortie de Paris et qu’elle pouvait respirer en liberté, ne semblait plus la même.
Les bandits, au nombre d’une quinzaine, qui composaient la troupe de la Colombe avaient quitté la capitale par trois, par deux ou individuellement.
Ils s’étaient retrouvés la nuit à un endroit convenu d’avance à la lisière du bois et, guidés par Rosencœur qui connaissait admirablement la forêt de Dreux.
Ils avaient élu domicile dans un lieu qui mérite une description particulière et que présenterons un peu plus tard à nos lecteurs.
C’était bien le galop d’un cheval qui troublait le silence de la forêt.
Cantaloube disposa ses hommes sur les côtés de la route et lui-même s’installa au milieu du chemin, armé d’un bon mousquet qui vous envoyait une balle à trois cents pas le plus galamment du monde.
Derrière lui, se tenait Claquebise qui dissimulait une lanterne dans les plis de son manteau.
- Tu as toujours l’oreille fine ? demanda Cantaloube à son lieutenant.
- Oui, Capitaine.
- Et bien ! écoute attentivement, mon garçon.
Claquebise se pencha sur le sol et resta silencieux quelques secondes.
Enfin il se releva.
- Il y a deux chevaux, dit-il laconiquement.
- A la bonne heure, fit joyeusement la Colombe.
Puis s’adressant à sa troupe invisible dans l’obscurité :
- Mettez vos masques, vous autres, je sais bien qu’il fait noir comme dans un trou de taupe, mais deux précautions valent mieux qu’une.
Cet ordre donné, la Colombe ajusta sur son visage un morceau d’étoffe brune et il attendit.
Le bruit du galop des deux chevaux se rapprochait rapidement.
- Attention ! commanda Cantaloube.
Les cavaliers, maintenant n’étaient plus qu’à cinquante mètres.
- Halte-là ! messeigneurs, cria le coquin. Arrêtons-nous un instant pour faire connaissance.
La réponse ne se fit pas attendre.
A DEMAIN POUR LA SUITE
« Les jours se suivent et ne se ressemblent pas...!!!!!Toute heureuse de vous faire partager ma joie...!!!!! »
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Commentaires
Sans vouloir m'insérer dans ta vie, attention à tous ses produits ..., s'ils sont létales pour la vie d'un insecte, ils ne sont pas anodins pour nous, même si notre corps est xxxx fois plus "gros" !
Amitiés Zaza
Il y a de la bagarre dans l'air!! Moi aussi je me bagarre.... avec un moustique!! Il doit être le seul rescapé, et reste bien au chaud chez moi, je n'arrive pas à le tuer, même l'insecticide est impuisssant!
A demain Zaza!
Bonjour ma Zaza Chérie
Oh la la c'est ch.... de ne pas savoir qui sont ces cabvaliers ,ça m'énerve !
Je te souhaite ma douce une excellente journée
Gros bisous Méline
Bon attendons de savoir qu'elle sera la réponse !!! et retournons visiter cette bonne ville de Lyon illuminée
Bisous
Mounette
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Ahhhhhhhhhh :-)) A demain ZAZA, bisous a vous deux. bye