• Flamberge au vent (suite 16)

    Un prix scolaire décerné à mon papa


    pour son certificat d’étude.


    Tellement lu et manipulé par des mains enfantines

    flamberge-au-vent 0932


    Chapitre IV


    Ou l’on traite de plusieurs sujets

    Nécessaires à l’intelligence

    De cette merveilleuse et véridique histoire

     

    Cantaloube, dit la Colombe, assis dans la salle du Grand Triboulet, buvait à petits coups un joli vin de Vouvray tout pailleté d’or rouge.

     

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    Les dangereux coquin était seul et l’expressions de sa physionomie indiquait suffisamment de travail pénible de réflexion auquel il se livrait.


    Un pli traversait son front d’une angélique pureté et ses yeux bleus, obstinément fixés sur la pointe de ses bottes, ne se laissaient détourner ni par le manège bruyant des servantes, ni par les allées et venues des consommateurs fort nombreux ce jour-là.


    Depuis deux minutes déjà, un homme était planté devant lui et il ne l’avait pas aperçu. Il fallu que cet homme toussât et finalement criât pour arracher la Colombe à ses pensées.


    -   Ah ! c’est toi Rosencœur , dit-il du ton de quelqu’un s’éveille.

    -   Oui, c’est moi, tu dormais donc ?

    -   Non, je suivais une idée.

    -   Pourvu qu’elle soit meilleure que la dernière…

    -   Que veux-tu dire ? demanda vivement le jeune homme.

    -   Je veux dire, grommela Roseencœur, que voilà encore une affaire dans  laquelle on récoltera plus de horions que de pistoles.

    -   Explique-toi.

    -   Eh bien ! Pfiffer d’Alstishoffen a retrouvé les deux oiseaux, le vieux et le jeune, le serviteur et le neveu.

    -   C’est parfait !

    -   Demande à l’Allemand si c’est parfait…

    -   Que lui est-il donc arrivé ?

    -   Il a voulu gagner son argent trop vite et a cherché querelle à l’enfant, à ce que je crois. Mais l’enfant avait bec et ongles et Pfyffer en a fait la rude expérience.

    -   Il a été blessé !

    -   Un peu ma petite Colombe, un bon  coup d’épée entre la troisième et la quatrième côte. Un pouce à droite, nous n’aurions qu’à faire dire des messes pour le repos de son âme.

    -   A qui Pfiffer a-t-il raconté tout cela ?

    -   A moi, pardieu !

    -   Tu l’as dont retrouvé après la bataille ?

    -   C’est lui qui m’a fait prévenir. Tu sais que nous habitons ensemble rue Saint André des Arcs. Il m’a envoyé un polisson quelconque qui m’a servi de guide jusqu’à l’endroit où l’ai trouvé mon pauvre ami si mal accommodé.

    -   Où cela, cet endroit ?

    -   Au cabaret du Glorieux Silène rus Saint-Honoré.

    -   Bon, je connais. Après ?

    -   Pfyffer était couché dans une espèce de petit cabinet où il étouffait. Quand il me vit, avant toute autre chose, il demanda à boire. Je lui fis servir une double pinte d’eau-de-vie qu’il avala avec béatitude. Un peu remis par ce doux breuvage, il me raconta ce que je t’ai dit.

    -    Et où est-il maintenant ?

    -   Aidé de Mistouflet et de deux amis, nous l’avons transporté ici, dans le caveau. Je ne voulais pas le garder chez moi, tu le comprends. Le diable d’homme a une mémoire extraordinaire et, dans son délire, il aurait pu raconter une foule de choses qui ne regardent que nous.

     

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    Les deux hommes après s’être munis d’une lanterne firent jouer le ressort du mur et descendirent l’escalier que nous connaissons déjà.


    Sur le seuil de la porte de fer, ils trouvèrent Mistouflet de fort méchante humeur.


    -   Ah ! te voilà, dit-il à la Colombe sans lui toucher la main. Tu sais ce qui est arrivé !

    -   Oui fit Cantaloube.

    -   L’expédition commence bien ! insista le bel Hipollyte.

    -   Tais-toi ! dit tranquillement le jeune homme. Et il passa dans le caveau.

    -   Oh murmura Mistouflet et serrant les poings, je te jouerai un tour de ma façon, quelque jour, ma jolie Colombe, tu parles trop sec au fil de ma mère !


    Cependant, Cantaloube s’était approché du lit improvisé, fait de tapis et de coussins, sur lequel reposait l’Allemand.


    Pfyffer d’Altishoffen devait être bien malade, car il était rose (c’était sa façon d’être pâle).


    Son teint avait perdu cette belle couleur violette qui ajoutait un charme de plus à sont visage.


    La respiration était pénible, et les yeux roulaient égarés dans les orbites.


    Il reconnut pour tant le jeune capitaine.


    -   Foilà ze que s’est de douger aux envants, dit-il d’une vois pâteuse.

    -   Comment la dispute est-elle venue ? interrogea Cantaloube.

    -   Le bedit René fenait de se pattre avec le tuc…

    -   Quel duc ?

    -   Un tuc, un bedit très chendil…Z’était à gause tes pas de René…

    -   Des bas de René ?

    -   Oui, il lui a fait temanté l’adresse…

    -   Quelle adresse ?

    -   Che ne zais blu…tu dout…tu dout…


    Le misérable laissa aller sa tête en arrière et ferma les yeux toue en murmurant :


    -   Tiaple te bedit René, il dire comme un anche… !

    -   Impossible de rien savoir, grommela Cantaloube avec un juron. Je vais allez loi-même au cabaret où l’affaire s’est passée et nous verrons, cette visite faite, quelle conduite il faudra tenir. Remontons.


    Rosencœur passa devant et la Colombe le suivit.


    Avant de fermer la porte, Mistouflet appela :


    -   Morena ! où es-tu petite peste ?


    Le jolie tête pâle de la jeune fille apparut derrière une chaise à porteur.


    -   Viens ici ! commandan Mistouflet.


    L’enfant ne bougea pas.


    -   Veux-tu venir, coquine !… Tu ne veux pas… bon je te rattraperai. Mais écoute ceci : Tu vas soigner ce digne seigneur qui est blessé ! Quand il te demandera quelque chose, tu le lui apporteras sur le champs. Bonsoir. Et après un geste de menace, le bel Hippolyte quitta à sont tour le caveau.


    Quand la porte fut fermée, la jeune fille sortir de sa cachette, et, après avoir écouté s’éloigner le bruit des pas des trois hommes montant l’escalier, elle s’approcha tout doucement de l’endroit où reposait Pfyffer d’Altishoffen.


    Le bandit sommeillait d’un sommeil fiévreux, entrecoupé de soupirs et de plaintes.


    Sans bruit, la jeune fille tira un escabeau et d’assit auprès du blessé qu’elle considéra avec une haine féroce.

     

    Elle n’avait rien compris à ce qui s’était passé.


    Elle n’avait rien entendu des paroles échangées entre Pfyffer d’Altishoffen et la Colombe.


    Mais ce qu’elle savait bien, c’est que le misérable faisait partie de la bande de ses tourmenteurs et elle était heureuse de la voir souffrir.


    Elle resta longtemps, le menton appuyé dabs ses petites mains et les coudes sur les genoux.


    Peu à peu, sa pensée s’était éloignée du blessé et était partie dans le pays du rêve.


    La jeune fille, à travers sa mémoire, remontait le cours mélancolique de sa vie encore si brève.


    De sa petite enfance, elle ne se rappelait rien. Ses premiers souvenirs lui montraient un ciel ardent, un brûlant soleil, des Bohémiens sordides.


    On couchait au hasard des courses, sur le bords des routes poudreuses ou dans quelque ruine écartée.

     

    Au matin, les hommes revenaient chargés de victuailles volées durant la nuit. Dans le jour, on rôdait dans les villages.


    A DEMAIN POUR LA SUITE

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  • Commentaires

    15
    Dimanche 5 Décembre 2010 à 00:13
    Arlette

    Félicitations à la Bretagne pour l'élection de sa Miss France....depuis 1962 ça faisait longtemps...Elle est super jolie...voilà c'était mon petit com avant d'aller au lit...

    à bientôt ma Zaza...bisous et douce nuit

    14
    Samedi 4 Décembre 2010 à 22:28
    le ch'timi

    ZAZA, une bonne nuit

     

    Patrick

    13
    Samedi 4 Décembre 2010 à 21:59
    catcent

    Une époque à la dure.

    Bisous ZAZA bonne fin de soirée bye

    12
    Samedi 4 Décembre 2010 à 21:23
    Labaronne

    contente que tu aies pu partir, bon séjour et un gros bisous à ta Maman - tu nous donneras des nouvelles du cygne ? bonne soirée bizzzzz

    11
    Samedi 4 Décembre 2010 à 20:49
    Antoine

    Bonsoir Zaza. Histoire très intéressante mais c'était bien une drôle d'époque. Je vais te souhaiter de passer une excellente soirée. Amicalement Antoine. 

    10
    Samedi 4 Décembre 2010 à 20:48
    michaeline

    BIN ton papa a bien rédigé tout cela, ou il est tard et j'ai rien compris!!!!!!!!!!!!!

    9
    Samedi 4 Décembre 2010 à 19:33
    madame x

    punaise heureusement que je viens me détendre chez to, Nettoue et Eliane...ailleurs c'est la sinistrose!!!!!!!!!!quelle sale période...bonne soirée ma Zaza, la Mumu est prtie faire la teuf...la veinarde!!!!bisous.

    8
    Samedi 4 Décembre 2010 à 18:55
    7
    Samedi 4 Décembre 2010 à 17:59
    le ch'timi

    Bonsoir,

    A demain pour la suite...en attendant une très bonne soirée

     

    Patrick

    6
    Samedi 4 Décembre 2010 à 17:01
    Déficience Mentale

    Belle fin de journée à toi ! A demain

    5
    Samedi 4 Décembre 2010 à 16:57
    mel-and-tof

    Bonjour ma douce Zaza

     Je savais qu'il y avait une fumisterie la-dessous !

    Mais aujourd'hui tu n'en as pas mis beaucoup

    Bon attendons demain

    Je te souhaite ma douce une excellente journée

    Gros bisous  Méline

    4
    Samedi 4 Décembre 2010 à 16:51
    moqueplet

    oh oh on vole à manger.....que d'évènements.....alors à demain, belle fin de journée à toi

    3
    FLB
    Samedi 4 Décembre 2010 à 13:39
    FLB

    Bon, on attend la suite

    Alors, tu es à Batz ?

    2
    Samedi 4 Décembre 2010 à 10:58
    Arlette

    A cette époque la famine courait aussi dans les rues, et il n'était pas rare que des victuailles étaient volées... je me souviens que ma mère pendant la guerre souffrait de la faim et ils étaient 7 enfants imagine un seul instant... On ne devrait pas en arriver à voler pour manger...et ça c'est de la réalité...c'est pas normal que de nos jours les sans abris fouillent les poubelles pour se nourrir.

    Enfin quand tu liras mon com, j'espère que tu auras fait bonne route...et que ta maman va bien...bisous

    1
    Samedi 4 Décembre 2010 à 10:30
    michaeline

    bon week-end!

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