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    A la mémoire de mes deux grands pères


    et de tant d’autres……!



    Depuis 1908, en effet, le sultan tyrannique et incapable Abdul-Hamid II a été chassé du pouvoir par des militaires incarnant une classe moyenne turque rassemblée dans le mouvement laïc, moderniste et nationaliste « Union et Progrès ».

    En Europe on les appelle les « Jeunes Turcs ».

    A
    l’issue de quelques années de confusion et de luttes de pouvoir, la Turquie a vu certaines de ses provinces accéder malgré elle à l’indépendance: Serbie, Roumanie, Bulgarie, Grèce, Albanie et Monténégro sont devenus indépendants, créant une kyrielle de petits états plus ou moins hostiles les uns aux autres.

    C’est la « balkanisation » du sud de l’Europe, laquelle, compte tenu des conflits latents, apparaît aux contemporains comme une « poudrière ».

    Vue d’Europe (hormis d’Allemagne, où on la soutient) la Turquie est un voisin encombrant, un partenaire éventuel mais qui n’est pas un européen à part entière: un pays exotique mal connu qui suscite la perplexité et vaguement l’inquiétude.

    Vous aurez, observé combien certains points évoqués ci-dessus brillent par leur permanence… Mais passons……!

    Ces tensions sourdes se traduisent dans les faits par un système d’alliances militaires et d’entraides mutuelles en cas d’agression.

    Forte de sa puissance militaire terrestre, mais faible au plan maritime, historiquement liée avec les populations slaves (Serbes, Russes, Polonais…), la France a constitué avec le Royaume-Uni et la Russie une alliance militaire défensive.«enveloppante» : la Triple-Entente.

     

    Il s’agit en effet de contrôler le «bloc» formé en Europe centrale en l’encerclant.

    L'Europe centrale, elle, est dominée par trois grands États quasiment dépourvus de colonies qui ont constitué également une alliance militaire: la Triple-Alliance ou «Triplice» qui réunit Italie, Allemagne et Autriche-Hongrie.

    A cette poudrière, il suffira d’une étincelle… pour… oui, pour… allumeeeeeeeer le feu!!!…


     

     

    Cette étincelle, vous le savez, se produira le 28 juin 1914, à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine (une ancienne province ottomane passée sous la souveraineté autrichienne): un terroriste serbe bosniaque tue ce jour-là l'archiduc François-Ferdinand, héritier de la couronne austro-hongroise, et sa femme.

    La suite demain….

     
    Bonne lecture


     


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