• ROSCOFF - Son patrimoine






    Il y a 1000 ans que le rideau s'est ouvert sur l'histoire de cette cité...


    Le centre historique


    A l'origine, Roscoff était un tout petit village voué à la pêche côtière puis au commerce maritime.



    Vers 1400, il prend son emplacement actuel et construit un vrai port de transit et de relâche. Les Roscovites sont déjà exportateurs. Ils construisent et s'enrichissent.



    Vers 1500, les plus fortunés lancent la construction de l'église sur une dune


    L’église en centre ville


     

    Les travaux de construction de l’Eglise de Roscoff commencèrent en 1515, début de la renaissance en France. Mais en raison des difficultés de liaison entre la France et la Bretagne, c'était encore le style gothique qui prédominait dans notre région à cette époque. Nous trouverons le style renaissance dans le clocher qui fut bâti à partir de 1550 et terminé en 1576.

    L'entrée de l’église comprend le porche proprement dit, terminé en 1549 et le vestibule, construit en 1777. jusqu'à la construction du vestibule on entrait directement dans l'église par une porte monumentale en chêne remplacée ultérieurement par une porte à deux battants. Sur le montant droit de l'embrasure on voit encore les trous des loquets qui assuraient la fermeture de la porte primitive. Dans le vestibule nous remarquons un grand bénitier gallo-romain encastré dans la tour et qui servait probablement pour des baptêmes par immersion totale.

    L'église se présente sous la forme d'un beau berceau droit de style gothique, voûté de bois selon la coutume bretonne. Le lambris date de 1610, car à l’origine la charpente était apparente. En 1550, date de l'ouverture de l'église au culte, celle-ci se limitait à la nef actuelle, terminée par un chevet plat à hauteur des marches du chœur actuel.


    Anecdote des  ormes de l'église et la tempête du 9 octobre 1964


    La tempête du vendredi 9 octobre 1964 a soufflé avec violence entre 11 et 15 heures. Les ormes de l'enclos avaient été plantés pendant l'hiver 1840.


    Trois d'entre eux du côté de la place de l'église, ont été victimes de l'ouragan, causant dans leur chute de très sérieux dégâts. Deux petites voitures ont été écrasées.


    La chute du 3ème orme fut amortie par la masse du fût du clocher. Cette chute et les travaux de dégagement de l'arbre ont causé des dégâts d'ardoises assez réduits. Les sculptures, par contre, ont bien souffert; cinq figurines se sont détachées. Le fronton de la lucarne nord du porche est tombé ainsi que des pierres de la façade. La toiture du porche était déjà bien délabrée. Les dernières dégradations vont sans doute provoquer une profonde restauration. Le plus spectaculaire est la disparition des deux canons du clocher qui surveillaient les deux extrémités du chenal. Ils symbolisaient la vigilance des roscovites face à l'ennemi d'autrefois, l'Anglais.


    Chapelle Saint Nicolas à Roscoff

    Petit édifice gothique avec ses deux fenêtres ogivales et son pignon ouest orné d'un superbe bateau de pierre, la chapelle a subi des remaniements depuis le 18ème siècle. I’aménagement actuel n'est plus celui décrit par H. Pérennès en 1938 :

    Le maître-autel est encadré de deux grands médaillons à colonnes torses.

     

    Le médaillon de gauche, couronné d'un petit saint Yves, présente un tableau du 17ème

     

    Celui de droite est surmonté d'un saint Roch ; au vieux tableau qu'il renferme figure un prêtre à l'autel, recevant un coup de lance avec cette inscription « Saint-Cadou priez pour nous »

     

    Près du médaillon de gauche, contre la paroi, est une statue de Saint-Nicolas.

     

    Non loin du médaillon de droite, est celle de sainte Catherine d'Alexandrie.

     

    La porte nord est surmontée d'un Saint Jacques coiffé d'un large chapeau et tenant son bourdon de pèlerin.

     

    En face, un saint Yves barbu orne le dessus de la porte sud auprès de laquelle apparaît un Christ assisté de la Vierge et de Saint Jean, dans un médaillon à coquille du 17ème siècle où la Sainte Vierge donne le Rosaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine. siècle.

    Chapelle Sainte Barbe à Roscoff

     

    Edifiée en 1619 pour "conserver par l'intercession de sainte Barbe le peuple du Minothy du Léon et celui de toute la chrétienté des invasions des pirates et d'autres ennemis de l'église" 

     

    ( Nouveau Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper et du Léon ).

    Dédiée à la patronne de Roscoff, invoquée dans le passé contre la mort subite et les accidents, le trépas sans confession et sans communion, particulièrement redoutés par les croyants.

    Sainte-Barbe n'est pas bretonne ni même française. Elle est hollandaise.

    Le culte de la martyre Ste Barbe naît en Orient, vers l'an 200 / 300. Il gagne l'Italie, s'étend en Russie et en Finlande, atteint l'Allemagne et les Pays-Bas. En France, la sainte est connu depuis le 12ème siècle. Les marins, qui entretenaient de grands rapports commerciaux avec les Pays-Bas, ont ramené en terre roscovite le culte de la sainte.

    Son clocher provient de la chapelle Saint-Sébastien  ( édifiée vers 1500 - La chapelle a été construite en même temps qu'un lazaret et un cimetière à proximité à l'est de la vile
    ( port en eau profonde actuel ). Les victimes de la peste ne pouvait prétendre à une sépulture dans les règles chrétiennes et furent enterrés dans le cimetière de la chapelle Saint-Sébastien. )

     

    Le jour de leur départ pour l'Angleterre,  lesJonnhies ***voir article « Johnniged bro rosko »paru le 14 septembre 2009***,



    « Pardoun Santez Barba » saluaient la chapelle, hissaient le pavillon et entonnaient l'hymne roscovite:  "Rosko, sko mibin, sko kaled, sko atao".


    1

    N’eus par e Breiz Izel da baotred Rosko.

    Brudet’ int’ vit o nerz dre ar bed tro dro
    Liwallit da goueza dindan o fao !
    ROSKO, sko mibin, sko kalet, sko atao !
    Ouspenn labourien didpar int ive
    Da c’houlodeiz ‘maint er meaz eus o gwele
    Gwellit o bemdez en aotchou tro war dro
    Kerkent ma vo tre betek ma vo lano,
    O pelhiat bezin war ar reier garo
    ROSKO, sko mibin, sko kalet, sko atao !

    2

    Kalz ijin o deus ive paotred Rosko,
    Eus Bro-C’hall a bez o deus great and dro,
    Vit gwersa o zre vad dre ar marc’hajou,
    ROSKO, sko mibin, sko kalet, sko atao !
    Dre Baris, dre Vro-Zaos o deus tremenet,
    Mont a raint heb dale betek penn ar bed.
    Ar Roskoad, gant e vouez skiltr a youc’ho :
    " Patatez, brikoli, ougnon, articho ! "
    " Didabit, kemerit, an neb a garo "
    ROSKO, sko mibin, sko kalet, sko atao !

    3

    N’eus ket lorc’husoc’h eget paotred Rosko,
    Gwalenn war o biz, c’houez vat war o bleo.
    Voulouzenn ledan en dro d’ho zog kolo.
    ROSKO, sko mibin, sko kalet, sko atao !
    Gant o dousig pa’z eont d’ar pardoniou,
     ‘Kargont he godell a beb seurt madigou
    Anaout a reont mad kement dans a zo
    r ganaouenn ive ‘blij eston d’ezo
    Evelse ar merc’ed zo pitilh ganto
    ROSKO, sko mibin, sko kalet, sko atao ! 


    Traduction française

    1

    Ils n’ont point leurs pareils en Bretagne.
    Ils sont célèbres pour leur force dans le pays alentour
    Gardez-vous de tomber sous leur rude poigne
    ROSKO cogne sec, cogne dur, cogne sans arrêt !
    Ce n'est pas tout - au travail ils n’ont pas de rivaux
    Dès l’aube les voilà hors du lit.
    Regardez les tous les jours sur les grèves du pays
    Aussitôt que la mer se retire, jusqu’à son retour
    Les voici cueillant le goëmon sur les rochers rugueux

    ROSKO, cogne sec, cogne dur, cogne sans arrêt
    2

    Ils sont aussi ingénieux les gars de ROSKO
    De la France entière, ils ont fait le tour
    Pour vendre sur les marchés leurs produits excellents
    ROSKO, cogne sec, cogne dur, cogne sans arrêt
    Dans Paris, à travers le pays saxon, ils ont circulés,
    Ils iront bientôt jusqu’au bout du monde
    Le Roscovite de sa voix stridente hurlera :
    " Patates, brocolis, oignons, artichauts ! "
    " Choisissez, prenez qui voudra ! "
    ROSKO, cogne sec, cogne dur, cogne sans arrêt

    3
    Nul ne sait faire le beau comme les gars de ROSKO
    Une bague au doigt, du parfum dans les cheveux
    Un large velours autour de leur chapeau de paille
    ROSKO, cogne sec, cogne dur, cogne sans arrêt
    Quand, avec leur dulcinée, ils s'en vont aux pardons
    Ils lui remplissent la poche de toutes sortes de bonbons
    Ils connaissent tous les pas qui se dansent
    Et la chanson leur plaît étrangement.
    Comment les filles n’en seraient-elles pas folles ?
    ROSKO, cogne sec, cogne dur, cogne sans arrêt

    A DEMAIN POUR LA SUITE



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