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Raconte-nous une histoire Mère-Grand !
Maman coucha les petites et Mère-Grand monta leur faire un bisou.
- « Bonsoir les petits loups, il est l’heure, hop, il faut aller se coucher. »
- « Dis Mère-Grand, tu nous racontes une histoire ? »
- « Mais vous les connaissez toutes ! »
- « S’il te plaît Mère-Grand. »
- « A moins que... ne vous ai-je jamais raconté l’histoire du Chevalier Brouillot et de la fille du Duc de Genevrier ? »
- « Oh oui, chic, chic, chic une nouvelle histoire. »
- « Alors, fermez les yeux, cette histoire commence sur un bateau, tendez l’oreille vous entendez le vent qui gonfle les voiles ?... »
...Il était une fois en notre beau pays, il y a de cela bien longtemps, un chevalier du nom de Brouillot.
Ce dernier était parti pendant une décennie guerroyer aux croisades, il était pressé de retrouver son pays et... surtout de se trouver une bien-aimée.
Il arriva en vue des côtes, il était temps, car au même moment sa voilure se déchira. Soudain il aperçut une silhouette sur la jetée.
- « Ne serait-ce pas Genevrier ? » s’exclama-t-il. « Mais oui c’est bien lui, j’ai bien vu Genevrier. »
Le bateau arriva bien vite près du Duc de Genevrier.
- « Vas-y Genevrier, attrape le bout, jette toi à l’eau s’il le faut. »
- « Ah non l’eau c’est dangereux, je risque de me remplir et d’exploser. » reprit le duc qui était un peu simplet sur les bords, et parfois même au centre.
- « Ne dis donc pas de bêtises. Tu ne peux pas te remplir, elle coule sur ta peau, l’eau, Genevrier. »
- « Quelqu’un peut m’aider à ligaturer l’amarre ? » Demanda le duc.
- « Compte pas la dessus, aide toi et le ciel t’aidera. » répondit un marin de passage sur le quai.
- « C’est bon, c’est bon, voilà, ça c’est une ligature qui ne risque pas de se défaire. » affirme le duc avec conviction.
- « On ne dit pas ligaturer, on dit amarrer en faisant au plus simple un nœud de chaise.» Le reprit le chevalier. « Mais ? Comment tu t’y es pris ? T’a ligoté tes pieds en même temps. »
- « Oh ! Zut ! » Dit Genevrier « Je ne sais pas moi comment qu’on l’attache ce truc, tu m’embêtes à la fin, tu arrives à bon port, tu galères et tu me fais des reproches, la prochaine fois tu te débrouilleras tout seul. »
Le chevalier descendit du bateau.
- « Pas mécontent de revoir le pays, bastion de mon enfance. » dit le chevalier. « On était à court de morue, si tu savais comme j’ai faim, tu n’as pas envie qu’on grignote un peu ? »
- « Pas le temps chevalier, il faut aller délivrer ma fille, le baron noir l’a enlevée pour qu’elle ne puisse pas épouser le roi. »
- « La fille du Duc, reine de ce pays. N’importe quoi ! » dit un serf qui passait par là.
- « En voilà un serf bizarre. » dit le chevalier.
- « Laisses le, c’est un roux, ma nièce m’a toujours dit que les rouquins passent tout leur temps à critiquer. T’occupes, il faut sauver ma fille. Tu ne veux pas qu'à notre arrivée, la belle gît quatre pieds sous terre ! ! ! ! »
- « Arrête, tu vas me faire pleurer, c’est quand même pas « Peau d’âne » ton histoire ? »
- « Je ne dis pas que l’histoire de « Peau d’âne » ne marqua pas mon enfance, mais là c’est du sérieux, ma fille est en danger ! »
Le Chevalier Brouillot munit de son épée Laslo s’écria :
- « Très bien, allons y Laslo, "vieni, vado lì, mi batto" , on suit ce chemin. »
- « Non pas par-là, c’est le sud, tu dois aller vers le nord. »
- « D'accord, alors par-là, vers le nord vais-je et vers le sud reviendrais-je. »
Le chevalier était poète, il lui arrivait de parler en vers.
Arrivé au château le chevalier réussi à délivrer la belle en un tour de main, il l’installa sur son cheval qu’il avait surnommé Anthony en souvenir d’un troubadour transalpin qui lui avait sauvé la vie, mais ceci est une autre histoire.
Monté sur la croupe du cheval du chevalier, elle n'était pas rassurée.
- « Vous êtes bien à l’aise, Anthony est un cheval très doux vous verrez ! Allez Anthony, direction le château du Duc de Genevrier, votre père ! »
- « Merci chevalier de m’avoir délivrée » lui confia la belle, « Il était temps de venir, l’an dernier mon père m’a fiancée au roi, mais le roi le voyait différemment car il est tombé amoureux de la fille du baron aussi il a demandé à ce dernier d’empêcher ce mariage. »
- « Ton père était plein de malice, l’an dernier, peut-être que cet année, il acceptera certainement de me donner ta main. »
Et le duc la lui accorda... Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.
- « Voilà, c’est la fin, en l’an de grâce 1125. ».
Mais chut les enfants dorment déjà depuis longtemps, vous aussi peut-être ?
Ah non vous lisez encore, alors là bravo, je n’étais pas certaine que quelqu’un aille jusque-là… !!!
Des regrets ???
Ce n’est pas grave, ce sera sûrement mieux la prochaine fois, j’arriverai bien à délirer un peu plus encore.
ZAZA la conteuse
Tags : chevalier, duc, bien, mère-grand, ractonte, histoire, petite, maman, fille, bateau, vent, voile, decennie, guerroyer
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Commentaires
Et bien moi j'en redemande, je peux en lire encore et encore jusqu'à ce que les rêves m'enveloppent et là je continuerai ma lecture sur les ailes du conte, avec ta voix facétieuse au creux de l'oreille.
La transmission c'est la magie au coeur de la réalité, le pouvoir oral du conte transcende toute limite. C'est une très belle histoire.
Merci pour ton adorable message, je te souhaite une belle soirée et un excellent week-end ainsi qu'à ta maman et à Poux Ronchon.
Gros bisous Zaza
Cendrine
Les petits lutins de Sarcelles (il y en a...) et les sorcières de la nuit t'envoient d'amicales pensées!
Bonsoir Zaza,
J'ai découvert une talentueuse conteuse et passé un agréable moment en ta compagnie ! Je reviendrai partager ton imaginaire !
Merci et bonne soirée, Plume .
28Mimi de BrugesVendredi 1er Novembre 2013 à 18:43Un vrai de vrai conte de fée qui commence par "il était une fois" et se termine "ils eurent beaucoup d'enfants", que demander de plus.
Gros bisous
Ah non, non, je ne dors pas, j'écoute ! (pst : muni de son épée : tu peux enlever le "t"). Chouette histoire ! Bisous du grand Sud
bonjour
Si j ai réussi a la lire entièrement ton histoire et sans dormir ..mais maintenant mes paupières sont lourdes loll.de toutes façons j aime bien les histoires qui finissent bienles petites filles sont mignonnesbonne soirée bisous
merci de l'avoir partagé avec nous ma ZAZA
je te souhaite une belle et douce fin de journée
gros bisousUne jolie histoire dont tu as le secret... et je vais t'avouer je ne connaissais pas :
le noeud de chaise !
Plein de bisous Zaza
Justine
Bisous Zaza, c'est raté pour ma sieste...
Eh oui, ces histoires inventées tous les soirs pour endormir mes gosses; il me fallait toujours un bouquin pour que mes contes à dormir debout soient crédibles, car pour mes têtes blondes... il fallait que ce fut écrit pour que ce soit vrai.
Ah que de voyages j'ai inventé, que de montagnes j'ai franchi, que d'océans j'ai franchi, j'ai combattu des animaux bizarres, des créatures d'un autre temps, j'ai tutoyé des pharaons, des chefs indiens, des chevaliers méchants et aussi des gentils et j'ai sauvé je ne sais pas combien de princesses et de jeunes femmes prisonnières... Mais l'âge venant, les mômes ne me croyaient plus, la magie était finie et il n'y eut plus de princesses à sauver...
Mes enfants ont plus de quarante piges et visionnent continuellement des films bourrés de princes, de princesses à sauver... de fées et de sorcières; à croire que les images du film sont plus crédibles que mes histoires inventées dont je n'ai souvenance, sorties d'entre les pages133 - 134 de L'Assommoire de Zola, racontant la vie de Gervaise...
En espérant que cette tartine ne t'a pas endormi ma Zaza, je te dis salut et à la revoyure avec mes bisous.
Mickey
Sympathique cette histoire. Le conte emmène la plume ailleurs. J'ai eu l'occasion récemment d'écouter Michel Hindenoch dans "les ravis" du coup le simplet m'y fait penser. @ bientôt.
Bonjour ma Zaza
Tu es bien une merveilleuse conteuse et j'ai lu jusqu'au bout et sans regret, je suis restée une grande enfant et j'adore les histoires, les contes, les légendes, oui je suis demeurée "petite" chez les grandsBonne journée ma beauté
Gros bisous
Méline
Bonjour ma zaza bravo pour ce conte je vais le recopier si tu le veux bien pour mes enfants ;) je te souhaite un tres bon vendredi gros bisous stéphanie
Bravo Zaza pour ce conte, je le lirai à mes p'tits loups ! Je ne sais pas si j'arriverai à endormir Owen avec ton histoire mais on verra bien, moi j'ai tenu le coup jusqu'au bout ! Bonne journée de Toussaint ici toute grise et mouillée, Bises de Shuki, Kenavo
MAIS NON JE ME SUIS PAS ENDORMIE
j'ai été jusqu'au bout et mes paupières se sont même pas fermées une seule fois
bisous bon weekend
on devrait faire jouer cette piecette aux enfants des écoles pour la fin de l'année, on se marrait bien !
J'ai lu jusqu'au bout et levé tôt, là j'ai sommeil. Redoutablement efficace ton histoire à dormir couché...
Chance : je ne me couche jamais devant mon clavier : OUF !
J'ai souri en imaginant des enfants l'écouter et s'identifier à tes personnages truculents et aventuriers. Beau talent que celui de savoir conter aux enfants et aux grands.
Merci pour tes visites et plus encore pour les commentaires qui me font toujours plaisir.
Bonne journée, @mitié de Metz, Marc.demat Zaza la conteuse
j ai bien été au bout pas endormie non plus
ce sont les petits qui doivent aimer tes histoires
bonne fête de la toussaint pour toi
bises
kénavo ( pluie ce matin )
tu devrais faire partie des conteurs dans une bibliothèque pour les enfants aveugles....je suis sûr qu'ils t'écouteraient avec un immense plaisir....je connais une bibliothèque qui fait ça pour les adultes.....passe une très belle journée
2Florence - TestéVendredi 1er Novembre 2013 à 06:32Bonjour...Bien sur que j'ai lu jusqu'à la fin...fameuse histoire hein...j'aime beaucoup le simplet, qui est toujours à côté de ses pompes..mais ils sont tous un peu simplet je crois...délirante histoire, bravo...à très bientôt
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super ce conte, tu as du talent, les enfants ne s'y trompent pas, bravo chere Zaza, bon weekend et de grosses bises