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Morlaix : La carotte et le bâton…Le Saviez Vous….. ???? (suite)
Une révolte malouine
En ce qui le concerne, le régisseur Brulard ne chôme pas, mais l'autorité supérieure, elle, traîne à l'évidence les pieds.
Vaille que vaille, pourtant, le projet d'ouverture avance. Dans cette perspective, le patron morlaisien sollicite à qui de droit une faveur pour le personnel ouvrier. Dans ce corps de métier la tradition veut, en effet, de fêter la Saint-Louis et de ne pas travailler ce jour-là.
Brulard exprime le souhait qu'elle soit respectée.
Il en profite, d'autre part, pour demander que soit érigé dans la salle du conseil un buste de « Sa Majesté l'Empereur ».
Affaire à suivre. Reste donc à recruter le personnel. Pas de problèmes de ce côté-là dans l'immédiat. Six mois après le début de la fabrication, la « Manu » compte déjà plus d'un millier d'ouvriers, venant des anciennes fabriques locales bien sûr, mais aussi d'un peu partout en Bretagne. Encore que l'embauche suscite parfois des frictions dues aux salaires et conditions de travail.
Ainsi une vingtaine de postulants de Saint-Malo, furieux de l'imprécision des réponses apportées à leurs questions, s'empressent-ils d'écrire à leur maire et au préfet d'Ille-et-Vilaine pour exposer leurs doléances face à un tel mépris patronal.
Une humiliation : la fouille au corpsLe fait est que la discipline s'applique ici avec une extrême rigueur.
Les cas de désobéissance ou d'insubordination sont châtiés sans la moindre compassion.
A défaut de syndicats, encore inexistants, les catégories ouvrières les plus défavorisées n'hésitent pas, malgré tout, à se manifester.
Exemple : à peine les machines viennent-elles de reprendre du service que les fileurs pétitionnent pour obtenir une augmentation de salaire.
Il est vrai que la charge de travail imposée à chacun est sans commune mesure avec les rémunérations. Un fardeau auquel s'ajoutent les épreuves humiliantes subies par ailleurs, telles que la fouille au corps à laquelle chacun doit se soumettre à la sortie de l'atelier.
Les employés de bureau ne sont pas mieux traités. Si un trou apparaît dans les comptes il revient au caissier de le combler avec ses propres deniers.
De même, le chef de fabrication est tenu personnellement et financièrement responsable de l'éventuelle détérioration d'un produit.
Bref, si ce n'est la galère, cela y ressemble. D'autant que, dès sa première année d'existence, la « Manu » de Morlaix se doit d'approvisionner en totalité les cinq départements bretons.
A demain pour la suite
Tags : corps, personnel, ouvriers, saint, vaille
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Commentaires
TU as raison 0 Montreuil ce sont les fortifications de Vauban
Tu connais bien l'histoire de cette ville ,plus que ceux d'ici !!!
Merci pour ton com si sympa
Bonne journée ma belle
Gros bisous Méline
Bisous ma Zaza
Je te fais un bisous un §§§ et me couche tôt. Je suis une peu raplapla
Nettoue
et dire qu'ils étaient obligés de subir cela.
ça fait mal
gros bisous
des bises et caresse a ton toutou
simon mum
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je ne savais pas