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L’Homme-Marmite (suite 2)
L’Homme-Marmite (suite 2)
Alors, elle fut saisie de crainte, et se dit à elle-même :
— « J’ai commis une faute ! »
Elle suivit le domestique.
Quand elle arriva à la porte de la cour, elle s’évanouit, en voyant qu’il n’y avait pas de carrosse, pour la ramener, mais seulement la cavale maigre dont le dos ressemblait à une lame de couteau.
— « Montez sur cette cavale », lui dit le domestique.
— « Non, je préfère marcher », répondit-elle.
Mais, le domestique la mit de force sur la cavale; puis, ils partirent au galop.
Quand elle arriva au château de son mari, elle fut mal reçue de tout le monde.
— « Te voilà donc, charogne, femme du diable ! lui disaient les valets et les servantes; quand tu seras accouchée (elle était enceinte), tu seras mise à mort comme une chienne ! »
Le seigneur aussi était bien en colère.
— « Ah ! Malheureuse femme, langue d’enfer ! » lui dit-il. « Tu m’as perdu, et tu t’es perdue toi-même ! Je n’avais plus qu’un an à rester dans ma marmite, et à présent, il m’y faudra rester encore six cents ans ! »
La pauvre femme était désolée et pleurait et criait :
— « Ramenez-moi chez mon père ! »
— « Si votre douleur est vraie », dit son mari, « et si vous faites exactement ce que je vous dirai, vous pouvez me sauver encore. »
— « Oh ! Demandez ce que vous voudrez, il n’est rien au monde que je ne sois prête à faire pour vous. »
— « Ecoutez-moi bien, alors: il vous faut, à présent, vous mettre toute nue, puis aller vous agenouiller sur les marches de la croix du carrefour.A peine serez-vous là, qu’il pleuvra, il ventera et tonnera, d’une façon effrayante; mais, n’ayez pas peur et restez, malgré tout, à genoux sur les marches de la croix.
Alors, arrivera au galop rouge un cheval blanc, hennissant et faisant grand bruit. Ne vous en effrayez pas: il s’arrêtera un moment auprès de vous.
Frappez de la main sur son front et dites : « Seras-tu époux ? ».
Alors, il s’en ira, et un taureau viendra aussitôt, mugissant et faisant un tel vacarme, que la terre en tremblera.
Ne vous effrayez pas davantage; frappez-lui un petit coup sur le front et dites : « Seras-tu frère ? ».
Aussitôt, il partira aussi, et sera remplacé par une vache noire ezt blanche, qui fera plus de bruit et de vacarme que le cheval blanc et le taureau ensemble.
Mais, ne vous effrayez toujours pas; elle s’arrêtera, comme les autres, un moment auprès de vous et vous lui frapperez un petit coup de la main sur le front, en disant : « Seras-tu mère ? »
Si vous avez assez de courage pour faire tout cela, alors vous pourrez encore me délivrer, et vous serez sauvée vous-même.
— « Je le ferai ! » répondit la jeune femme.
Et elle se mit toute nue,
elle alla s’agenouiller sur les marches de la croix du carrefour, et, au même moment, la pluie, le vent, le tonnerre, se déchaînèrent et firent rage.
C’était effrayant !
A DEMAIN POUR LA FIN
Tags : », —, femme, « seras, cour
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Commentaires
j'étais en retard de lecture de cette histoire et ce n'est pas la fin, alors je reviendrais lire la suite bisous et bonne soirée
Tu m'en fais un sacré homme-marmitte, toi ! Il est plein de quoi, qu'est ce qu'il mijote ?
Le perchoir où pissaient les poules ...c'est pas mal ça tiens Zazounette !
J'espère qu'elle va tenir le coup cette fois-ci! C'est la 1ère chose qui me soit venue à l'esprit.... comme quoi on a toujours une âme d'enfant au fond de nous!
Gros bisous Zaza!
Bon attendons la suite mais restons habillés car si le soleil est là ce n'est pas canicule
Bisous
Mounette
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mais va t'elle y arriver?