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Gambais dans les Yvelines (6ème partie)
Les premiers doutes des familles
Les 10 femmes victimes du monstre
Mlle Lacoste s'inquiète, elle n'a plus de nouvelles de sa sœur Céléstine Buisson partie à Gambais avec Mr Fremyet (un des pseudos de Landru).
Elle lui écrit mais n'a jamais de réponse.
Elle décide d'écrire au maire de cette bourgade, lui fait le récit de ses inquiétudes et lui décrit la villa qui est hors du bourg et près du cimetière.
Dépendances dans le jardin
Le maire lui répond peu après. Il ne connaît pas de Mr Fremyet et encore moins de Mme Buisson.
Par contre il lui dit que la villa est celle de Mr Tric et qu'il la loue à un certain Mr Dupont (encore un pseudo de Landru).
Le maire s'étonne de sa lettre et lui signale qu'il en a reçu une identique à la sienne de la famille Pillot au sujet de Mme Collomb.
Mlle Lacoste entre donc ainsi en contact avec la famille Pillot.
Discutant ensemble, ils s'aperçoivent que Mr Fremyet et Mr Dupont ne font qu'un.
Ils décident donc de porter plainte contre X.
L'inspecteur Belin est chargé de l'affaire
Né à Dijon en 1887, il entre dans la police en 1909 et participe à l'affaire de "la bande à Bonnot" qui trouve son épilogue en 1912.
Il reçoit Mlle Lacoste et Mme Pillot, puis part à Gambais.
Sur place, il trouve la villa, qui est protégée par une haie, fermée.
Allant glaner quelques renseignements chez les villageois, il apprend que l'on a bien vu un petit homme chauve et barbu, coiffé d'un chapeau melon et qu'il arrive toujours avec une femme qui n'est jamais la même.
Chose étonnante il repart toujours seul.
Chez lui, il n'ouvre jamais les volets et fait souvent du feu même en été. La fumée s'échappant de la cheminée est épaisse et sent mauvais.
L'inspecteur Belin pense avoir affaire à un proxénète qui expédie les femmes vers d'autres pays. Mme Bonhoure entre alors en scène. Elle est l'amie de Célestine Buisson qui disparaît en septembre 1917. Cette dernière lui avait présenté Mr Fremyet son fiancé. Mme Bonhoure ne le trouve pas très beau et ne l'apprécie pas vraiment.
Célestine la quitte, Mme Bonhoure ne la reverra plus.
Le 11 avril 1919, Mme Bonhoure aperçoit Mr Fremyet qui sort d'un magasin. Elle décide de le suivre mais le perd au Chatelet, Landru ayant sauté dans un autobus.
Mécontente, elle se rend chez Mlle Lacoste la sœur de son amie et lui raconte l'histoire. Mlle Lacoste prévient l'inspecteur Belin.
Ce dernier envoie un de ses collègues au magasin et là, coup de théâtre Landru se fait appeler Mr Guillet mais le vendeur a son adresse.
Il habite 76 rue Rochechouart
Belin et ses hommes se rendent sur place mais il est déjà bien tard. Il faudra attendre 6 heures, l'heure légale pour procéder à l'arrestation.
L'arrestation et l'enquête
Le 12 avril 1919 à 6 heures, l'inspecteur Belin frappe à la porte. Mr Guillet ouvre, l'inspecteur lui décline sa fonction, Landru se met en colère. Il sera emmené dans les bureaux des brigades mobiles.
Pendant son transport, Landru glisse sa main dans l'une de ses poches et en sort un petit carnet noir qu'il essaye de jeter par la fenêtre. L'inspecteur Riboulet s'en empare, le carnet causera sa perte.
Pendant l'interrogatoire, il ne dira rien ou presque avouant simplement s'appeler Henri-Désiré Landru et qu'il a changé d'identité parce qu'il était recherché sous ce nom pour escroquerie.
Landru dans les locaux de la police.
Cela suffit pour l'inculper. Les recherches faites chez lui ont permis de trouver une quittance de loyer, pour la location d'un garage à Clichy qui lui sert de garde meuble.
Lors de la perquisition, la police sur place découvre des meubles, des vêtements et des documents : papiers d'identités, certificats de naissances etc...appartenant à ses victimes.
Le lendemain aura lieu la perquisition de la villa de Gambais. La villa paraît belle, paraît seulement car l'intérieur est délabré.
La "villa Tric" se trouve à 400 mètres du village de Gambais.
La police trouve un coffre aux initiales C.L (Célestine Lacoste) nom de jeune fille de Mme Buisson, un matelas avec des tâches de sang et une cuisinière dont les tuyaux sont très usagés.
Dans le hangar des fragments d'os, des cheveux et sous la paille trois squelettes de chien.
Le 25 Avril, soit 12 jours après la première, a lieux une deuxième perquisition.
Il faut signaler que lors de la première, aucune scellée n'a été apposée à la grille de la villa. Elle reste ouverte à tous et des curieux y prennent quelques souvenirs (poignées de porte etc...).
On y trouve cette fois des débris d'os dans la cuisinière.
Dessin de la cuisine de Gambais
Fin de la 6ème partie
Tags : landru, mme, trouve, gambais, lacoste
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Commentaires
Une terrible affaire, une figure du mal qui est du pain bénit pour les criminologues depuis des décennies.
Bonne journée Zaza et bravo pour ta documentation.
gros bisous
Cendrine
@ guy sebban dit popo : Nous ne sommes pas à l'abri de rencontrer de tels personnages. Bises et bon lundi
@Aimé jc : Merci beaucoup, j'ai beaucoup bossé sur le profil de ce triste sir.... Bises et bon lundi
au moins, il aura réussi à faire parler de lui longtemps...je suis toujours étonnée que tant de femme ai succombé à son charme...il n'avait pas vraiment la tete d'un séducteur!! gros bisous ma Zaza. cathy
@Fanfan23: Certaines études de crimonologie décortique la personnalté de Landru, un petit extrait de ce livre qui m'a éclaré sur la personnalité de ce monstre
"Pourquoi peut-on dire Landru schizophrène ? À l’évidence, Landru ne délire pas, son enfance a été sans problème, à part une chute précoce où on l’a cru entre la vie et la mort. Jusqu’à son mariage, il présente toutes les caractéristiques d’une psychose ordinaire. De quoi a-t-il besoin, avec une femme et quatre enfants, pour tenir sa place dans le monde, équivalant pour lui à sa réalité ? Il a besoin d’argent. Or, il ne peut gagner cet argent. La psychose se décompense. Inventeur, il ne peut rivaliser avec les autres dans l’optique d’une commercialisation de ses inventions. Par métonymie, il devient escroc- escroqueries de pacotilles - et passe la moitié de son temps en prison. Il est condamné à la relégation quand la guerre arrive. Sans la guerre, il aurait fini sa vie au bagne. Elle lui « fournit une Idée » commerciale : récupérer les meubles et les biens des veuves ou des femmes abandonnées. Les femmes sont sélectionnées à partir du seul critère économique. La duplicité de Landru relève du mensonge concédé à l’autre pour maintenir le cap de sa certitude délirante. Les « personnalités multiples » sont autant de « mensonges » du même ordre. Au point de désubjectivation ou de mort du sujet peuvent répondre autant de personnalités nécessaires pour que ce trou, comme tel, n’apparaisse pas."
Bises et bon lundi
la femme a sa place au foyer, haha
lépabo çtemec
serépassifou iserésymppa
tueur en scierie
tete de turc barbu
croquemitaine pour rentière
voila le bon landru nouveau
rattrappe le temps perdu à mes heures perdues elles aussi, très intéressnt ce reportage. J'aime bien le ton factuel. C'est rythmé. @ bientôt.
Incroyable mon amie Zaza !
Tu racontes et s'est bien captivant, tes illustations sont de plus bien appropriées !
Incroyable quand même cette histoire !
Comme tu l'exprimes si bien, ce fut une terrible affaire...
D'ailleurs à cet effet, je vais de ce pas faire mon "affaire" dans les bras de ma tendre morphée... LOL !
Passe une douce nuit mon amie Zaza
Un sinistre personnage: est-c equ'on sait enfin pourquoi il faisait cela ? un fou sans doute!
Bises
@Anne d'Amico : Même pas, d'où l'intérêt de ce sinistre sire pour les criminologues.... Bises et bonne soirée
Brrr!! Ça fait froid dans le dos! Et il n'a même pas l'excuse d'une enfance perturbée, quel monstre!
Gros bisous Zaza!
Remarquablement raconté et illustré, un reportage digne de ceux
qu'on faisait à l'époque.
Un détail, dans la langue de mon pays, Bélin désigne le sexe masculin.
Amitiés.
@Jackline : Merci ma belle. C'est une affaire effroyable qui fait partie intégrante de l'histoire de Gambais....!!!! Toi aussi tu trouves que l'inspecteur Belin avait du charme...!!!! Bises et bon dimanche
@Quichottine : Landru fait parti de l'histoire de Gambais... alors même si cela fait droid dans le dos, il fallait en parler. Bises et bon dimanche
@Cocci : C'est vrai .... et même su la peine de mort parait barbare, je me demande si elle ne devrait pas être rétablie pour ce type de monstres. Bises et bon dimanche
@Line sourire : Ce fait divers des années 20 était aussi horrible que l'affaire du Dr Petiot. Tu sais que ces tristes personnages font encore l'objet d'études pour mieux comprendre les pulsions qui amènent à ce genre d'horreurs. Bises et bon dimanche
L'horreur complète !! quel monstre ce Landru, et que ces femmes étaient crédules et naïves..pourtant il était loin d'être un appolon..j'aime bien la moustache de l'inspecteur Belin !! bravo pour ce reportage, et bon dimanche, bisous
Tu racontes merveilleusement bien, mais Brrrr... j'ai froid dans le dos en pensant à ce monstre
Bisous et douce journée, Zaza.
même si ce n'est plus les mêmes , dire que les monstres existent toujours
ça fait froid dans le dosbisous frileux
bonjour Zazsa
c 'est une horrible histoire, un monstre pervers et sadique.
et dire qu'il en existe encore aujourd'hui
bonne journée
@peintrefiguratif : La suite logique de l'histoire de Gambais, je ne pouvais pas faire la passe sur cette terrible affaire. Du soleil aussi, mais je n'en profiterai pas. Au fond de mon lit, avec de la fièvre, et en prime des antibiotiques et des corticoïdes. Bises et bon dimanche
Bonjour ma belle
Il y a du vent et c'est un temps à lire des contes ou des faits-divers.
Bon dimanche
en lisant un peu je trouve des similitudes avec Petiot
Landru À son avocat qui, au pied de l'échafaud, lui demandait si, finalement, il avouait avoir assassiné ces femmes, Landru répondit : « Cela, Maître, c'est mon petit bagage... ».
Petiot Au magistrat qui lui demande, au moment d'aller au supplice, s'il a quelque chose à déclarer, il répond : « Je suis un voyageur qui emporte ses bagages ». D'après les témoins, il meurt un sourire aux lèvres.
bises bon dimanche @+
@FéeLaure : Je veux bien te croire petite fée, mais je ne pouvais pas parler de Gambais sans parler de cette triste affaire. Bises et bon dimanche.
@Prima : Il fallait que ces femmes soient crédules.... Il est franchement laid et porte son sadisme sur la figure. Bises et bon dimanche.
@moquelet : Cette histoire fait malheureusement partie de l'histoire de Gambais. Bises et bon dimanche.
Beau gosse l'inspecteur Belin
Un sacré Gaillard ce Landru, qu'elle imagination
Bisous endimanchés
Bonjour ZAZA,
Cet homme n'est même pas beau, je ne crois ps que je l'aurais suivi ! Tu as vu ses yeux ?
Très belle journée à toi
Bisous
Prima
quel triste lecture de bon matin, c'est à peine pensable de savoir que des monstres peuvent avoir existé.....passe un doux dimanche
@Fanfanchatblanc : Beaucoup de spécialistes en criminologie se penchent encore sur ce cas d'école..!!!! Bises et bon dimanche
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@Cendrine Joyau : Merci ma Cendrine. Bises