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Flamberge au vent (suite 15)
Un prix scolaire décerné à mon papa
pour son certificat d’étude.
Tellement lu et manipulé par des mains enfantines
Chapitre III (suite)
Dans lequel sont donnés et reçus
Quelques galants coups d’épée
A partir de ce jour, je compris que vous n’étiez plus en sûreté à Kertaillan et je résolus de fuir avec vous.
Le baron César me fournit l’occasion que je cherchais.
- « Maître Jonas », me dit-il un matin, « j’ai à vous dire que votre figure me déplaît. Il vous faut quitter le château. »
Ce congés était tout ce que je désirais, mais je ne voulus pas laisser voir ma joie.
- « Pourtant monsieur le baron », lui répondis-je, « je suis un vieux serviteur de Kertaillan, je voudrais bien mourir ici… ».
- « Assez ! je vous chasse ! Soyez parti demain ! »
Et le baron tourna les talons.
Quand le soir fut venu, je versai un narcotique dans le breuvage de la femme qui vous gardait et j’attendis la nuit.
Lorsque tous les bruits furent éteints dans le château, je me dirigeai doucement vers votre chambre. J’ouvris la porte avec précaution : la femme dormait.
Aussitôt, je courus à votre petit lit.
Vous veniez de vous éveiller et vous me tendiez les bras en souriant.
Je vous habillai le plus rapidement possible.
Vous me laissiez faire, tout en me regardant avec vos grands yeux étonnés.
- « Nous allons partir Monsieur René », vous dis-je « vous n’avez pas peur de moi ? ».
- « Avec toi Jonas » répondîtes-vous, j’irais partout ».
- « C’est bien », répliquais-je, « En route alors »
Je vous pris dans les bras.
Deux minutes après, j’étais dans la cour où était attaché mon cheval tout sellé.
Je vous mis à l’arçon, je sautai en selle derrière vous et je partis au galop.
Nous courûmes toute la nuit.
Au jour, nous arrivâmes à Pluvinel. Nous avions fait vingt lieues.
Là, je laissai mon cheval fourbu, je changeai de vêtement avec un mien cousin qui prit un bidet de poste de poste et partir à fond de train.
Pour moi, bien caché avec vous dans une chambre haute de l’auberge dont le maître m’était tout dévoué, j’attendis les événements.
Comme la nuit tombait, une vingtaine de cavaliers arrivèrent dans le village.
A leur tête, je reconnus le baron César qui avait retrouvé mes traces.
Le baron parlementa quelques temps avec l’aubergiste auquel j’avais fait la leçon, pris enfin les trois chevaux qu’il y avait à l’écurie et s’élança à la poursuite de mon cousin.
Le reste de la troupe reprit le chemin de Kertaillan au pas de leurs montures épuisées.
Ma ruse avait réussi. Le lendemain nous partions, par des chemins de traverse, pour Nantes où nous restâmes deux mois.
De là nous gagnâmes Paris que nous ne quittâmes plus.
Voilà votre histoire, monsieur René que je ne voulais vous raconter que dans quelques temps, alors que vous auriez pu aller au roi et demander justice.
René pleurait silencieusement.
Vallarmis jurait comme un templier et parlait de mettre en chair à pâté le baron, la bohémienne et toute la bande.
Pimprenelle crut le moment opportun pour placer un mot :
- Votre histoire, monsieur le marquis, dit-il en s’adressant à René, est aussi touchante que celle d’Erigone, fille d’Egisthe et qu’Oreste voulut faire périr. Mais Diane veillait…
- Vertuchoux ! Pimprenelle, s’écria Vallarmis impatienté, nous ne sommes pas ici pour écouter vos sornettes !
- Vous ne saurez jamais la mythologie, monseigneur, s’écria Pimprenelle en levant les yeux au ciel avec une profonde expression de pitié.
Enfin René releva la tête.
- Et maintenant, demanda-t-il, qu’allons nous faire ?
- Nous allons rechercher ton oncle, dit vivement le duc et quand nous l’aurons trouvé, nous le ferons pendre, car un pareil coquin n’est pas digne de la hache !
- Vous n’aurez pas à chercher bien loin, dit Larseneur.
- Tu sais où est mon oncle ? s’écria René.
Le vieux soldat fit oui de la tête
- Oh ! parle, parle vite !
- Il est à Paris, dit Jonas
- Paris est grand, objecta le duc.
- Il habite un vieil hôtel de la rue de la Jussienne.
- Comment sais-tu cela ?
- Je l’ai vu y rentrer. Je me suis informé et l’on m’a appris que c’est là qu’il demeure. C’est pour cela que je voulais changer de logement.
- Et pourquoi donc ?
- Si j’ai vu le baron, le baron a pu nous voir, alors Dieu sait à quelles extrémités il pourra se porter.
- Oh ! fuir devant cet homme ! dit René avec dégoût.
- Monsieur le marquis, votre oncle a le bras long et grâce à vos millions son influence est redoutable. Croyez-moi, il faut agir avec prudence.
- Rappelez-vous Ulysse, commença Pimprenelle, ce sage prince…
- Ecoutez, mes amis, ce que je vais pour proposer, dit Vallarmis qui rêvait depuis quelques instants.
Jonas et René se rapprochèrent
- Nous ne sommes pas préparés à la lutte qu’il nous faut entreprendre, poursuivit le petit duc. Nous devons mûrir un plan d’attaque et de défense, tout à la fois, qui ne livrera rien au hasard. Pour cela, retirons-nous à Mousseuse, un de mes châteaux près de Dreux, où se trouve en ce moment ma sœur Alliette avec ma tante de Rabacourt. Nous y serons à l’abri des entreprises du baron et nous pourrons méditer tout à loisir. Acceptez-vous ma proposition ?
- De grand cœur, répondit René, quand partirons-nous ?
- Dans trois jours.
- C’est dit.
- Maintenant, René, va voir si l’appartement que j’ai fait préparer pour toi et Larseneur est de ton goût. Pimprenelle va vous faire les honneurs.
- Semblable à Iris, fille de Thaumas, dit le précepteur, semblable à la messagère aux ailes d’or qui précédait Junon…
- Vertuchoux ! commença Vallarmis en entendant ce début.
Mais la portière de velours retomba et la suite du discours de M. de Pimprenelle n’arriva pas aux oreilles du jeune homme.
A DEMAIN POUR LA SUITE
Tags : , , rene, baron, pimprenelle
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Commentaires
Bonsoir Zaza. Je reviendrais demain lire cette partie et la suivante. Bonne nuit Zaza. Amicalement Antoine.
Ils sont extraordinaires ces enfants sur la vidéo! Mais on leur vole un peu leur enfance: combien d'heures de travail cela a-t-il dû leur demander!
J'espère que le méchant oncle vénal sera puni!
Bisous
Bonsoir Zaza
Ton Histoire, du moins celle de ton super livre, nous laisse chaque jour sur la fin: on arrive à vouloir que le lendemain soit déjà là!
Dingue , n'est-ce pas?
Amitiés ZAZA
c'est super d'avoir tout révélé
je te souhaite une très belle fin d'aprèm
envoie moi un peu de neige
je t'envoie des bisous ensoleillés
A voir la météo par chez toi, la région pourrait presque commencer des travaux pour ouvrir une station de ski...LOL...
Tu dois suivre cela de très près pour ton éventuel départ de demain.
Bonne soirée de vendredi, bisous
Bonjour ma Zaza chérie
Le suspense dure oh la la que va-t-il se passer ,je crains le pire pendant la nuit !Je te souhaite ma douce une excellente journée
Gros bisous Méline
et alors....et alors..... (comme le dit une certaine chanson "zorro est arrivée")........à demain et belle fin de journée
C'est pas le moment de courir les chemins Zaza, laisses ces pauvres bêtes à l'écurie, paraît que c'est dur et froid par là-haut, chez toi et plus loin, chez nous il neigeait au petit matin mais de la neige lourde qui fond à toute vitesse vu qu'il ne fait pas assez froid...
Je cliquais en douce tandis que le ronchon pestait la raclette à la main sur la terrasse...
Bisous tout plein
j'adore ce genre de livres j'en achete dans les brocantes et je dois avouer en avoir récupéré un qu'un monsieur venait de jeter à la poubelle!!!
A chaque fois que je vois la photo du livre je repense a mon livre que j'ai récupérer chez mon père, édition 1939, même format mais un peu moins abimé. C'est "Autant en emporte le vent" . Passes une bonne journée et @+ Amicalement. Patrick.
Ventrechoux Zaza nous délivreras-tu la suite .....
Bisous ma belle mon jardin a revêtu son manteau de blanche hermine !!!
Mounette
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Alors ZAZA, comment va le temps chez toi ? Pars-tu en définitive demain ? Chez nous, c'est pas la joie, Mais pour nous pas d'obligations, donc on attend que ça fonde. Bises. FRANCOISE