Notre dimanche 3 novembre 2013

La foire au vin et de la gastronomie

Sur les lieux de la foire expo de Rennes Saint Jacques

Ce matin-là, nous devions partir à 9 heures pour faire l’ouverture du salon à 10 heures. Mais, toujours quelque chose à faire en dernière minute, et à 9h45 : « Anne Marie, tu vas laisser tomber ce fichu clavier, on s’en va ! ».

Le poux ronchon avait endossé sa grosse voix, et le temps de chausser et lacer mes pompes hautes pour me permettre de marcher à peu près correctement, d’enfiler mon blouson, et je rejoins la C5 à 10heures pétantes.

Dame, heureusement que nous avions repéré les stands qui nous intéressaient.

Nous ne sommes pas des gourmands, mais des gourmets ! Nous aimons la bonne chair, mais avec modération, surtout quand il s’agit d’alcool !

Un vin que nous aimons tous les deux est le Saumur-Champigny et il est loin le temps où je me rendais sur Thouars pour vérifier les stocks de marchandises qui arrivaient du Havre ou de Rotterdam !

A cette époque-là, au retour après une nuit passée à Thouars, je repiquais sur Saint Cyr en Bourg,

la Coopérative du Saumur-Champigny.

Si vous avez l’occasion de visiter cette région, elle est déjà superbe, mais circuler dans les caves avec son véhicule personnel est assez exceptionnel !

Bref, nous voilà arrivés au niveau des places handicapées, par trop loin le l’entrée.

Direction Stand E27 chez mon petit producteur qui se trouve à Chaintre – Dampierre sur Loire,

pas très loin de Saumur.

Première dégustation, pour ma pomme, poux ronchon étant le conducteur.

Petite discussion, et sélection de 3 "Saumur-Champigny", tous de 2011.

J’ai une méthode bien particulière pour les apprécier sans s’arrondir « la cafetière ».

Un vin se regarde

Il faut prendre le temps et le plaisir d’admirer le vin dans son verre… noter l'éclat des couleurs, sa réaction à la lumière. Le faire tourner également dans le verre.

Un vin se hume

Ne pas hésiter à plonger généreusement le nez dans son verre de vin. Le fait de l’avoir aéré en le faisant tourner dans le verre permet d'associer des arômes à la senteur du vin. Humer le vin, c'est se préparer à le bien déguster.

Un vin se goûte

Une petite gorgée. Elle révèle, aux réactions de la langue, du palais, de la gorge, une nouvelle finesse, une nouvelle force, une nouvelle nuance de bouquet.

Quand cette petite gorgée de vin est en bouche, pincez la lèvre, aspirez un peu d'air à l'aide de la langue et transportez le vin dans les différentes parties de la bouche.

Différents territoires de la langue sont spécialisés pour reconnaître certaines sensations: le côté sucré est reconnu par la pointe de la langue, l'acidité par les bords latéraux, l'amertume par l'arrière de la langue.

En faisant circuler le vin pendant quelques secondes, vous laissez à votre cerveau le temps d'analyser les différentes sensations reçues.

La première sensation est le goût sucré, la seconde l'acidité et enfin la troisième est l'amertume. Ensuite recrachez cette petite gorgée dans un crachoir approprié à ces dégustations.

Vous pouvez renouvelez l’opération une seconde fois pour confirmer vos impressions.

C’est donc comme cela que mon choix s’est porté sur une cuvée tradition 2011 et une cuvée Char’hanne 2011 plus fleurie en bouche.

Les cépages autorisés en Saumur-Champigny sont le Cabernet Franc, le Cabernet Sauvignon et le Pineau d'Aunis mais le Cabernet Franc est de loin le plus utilisé.

Mais je n’avais pas dit mon dernier mot.

Du bordeaux et des grands crus (des vins de garde par excellence), il m’en reste encore qui datent du temps où je travaillais encore comme acheteur chez Promodès.

Par contre, j’étais restée sur ma faim lors de l’un de mes passages à Clairvaux,

 

où nous déjeunions au mess avec l'un des frères de poux ronchon qui a fait toute sa carrière dans l’administration pénitentiaire.

Il s’agit de l’Aloxe-Corton.

Et comme se serait plu à vous le dire mon père :

"les meilleurs cortons se font à Lannion"

L'aire d'appellation de l'Aloxe-Corton se situe en Bourgogne dans le département de la Côte d’or, sur les communes limitrophes d'Aloxe-Corton, de Ladoix-Serrigny et de Pernand-Vervelesse, au nord de Beaune. Le pinot noir compose exclusivement ces vins rouges de l'AOC.

Pas donné le bougre, mais c'est mon cadeau de Noël que je me suis offert. Na… !

Toujours aussi cérémonieusement, dégustation de différents crus, et j’ai prononcé mon choix sur un Aloxe-Corton « Les Chaillots », beaucoup plus rond en bouche que le premier distant seulement d’un kilomètre, mais dont le terroir était différents.

Et le "in plu ultra", un Corton Rognet grand cru, qui est une véritable merveille.

Personnellement, j’avais fait mon marché. Et la carte bleue a fait des étincelles.

Par contre j’avais encore une envie d’olives. Bah oui quoi ! On peut être breton et aimer les olives et les tomates séchées. Petit assortiment que mon poux m'a payé.

Un petit peu de foie gras également, mi cuit et nature, c’est comme cela que je le préfère et de quoi manger en rentrant à la maison, du magret de canard confit aux lentilles (spécialité du Gers). Là encore, c’est le poux qui a casqué.

Et v’là t’y pas qu’il lui prend l’envie de trouver du cognac équivalent à celui que nous achetions en région parisienne, un bon 25 ans d’âge.

Il a fallu consulter et déguster chez plusieurs producteurs pour trouver le bon.  

Et nous avons trouvé le bon !

Les alcools se dégustent de la même manière que les vins.

Pour le Cognac, ces principes de dégustations sont les mêmes que pour le vin, toute abstraction du contexte physique et de l'heure...!!! La question des odeurs reste fondamentale à une bonne dégustation.
A Cognac, on utilise en général un verre "tulipe" blanc de dimension modeste pour la dégustation.

Et ce qui pêcha, ce fut l'heure ! Il était 12 heures30. Les émanations d'alcool plus fortes que celle du vin, commençaient à faire leur effet.

Toujours en crachouillant ma petite gorgée, je dois avouer que le dernier, celui sur lequel nous avons jeté notre dévolu, je n'ai pas eu le cœur de le recracher.

La ZAZA commençait à avoir chaud "aux étiquettes" !

Nous sommes revenus au stand E 27 en faisant le tour des stands pour récupérer nos achats et charger le tout sur un diable prêté par ce stand.

Arrivés à bon port, maintenant il ne reste plus qu'à réorganiser la cave.