• A la mémoire de mes deux grands pères et de tant d’autres……! (8)

     

     

    A la mémoire de mes deux grands pères


    et de tant d’autres……!





    On manque d’eau, de pain, de communication, de soins. Le typhus et la gangrène se développent.

     

    En fait, ce débarquement s’est effectué dans une énorme confusion au plan logistique.

     

    Contrairement à la préparation des conflits contemporains, on compte moins sur le matériel que sur les hommes, leur élan, leur enthousiasme.

     

    L’intendance doit suivre.


    Grave erreur.

    De surcroît, au bout de quelques jours, le commandement anglais décide de rapatrier sur la rive européenne les Français qui s’était rendus maîtres du fort de Koum Kaleh sur la rive asiatique : ils estiment que la «diversion» a assez duré et qu’il faut concentrer les forces sur l’assaut de la rive européenne.


    Erreur supplémentaire.


    Car, outre
    l’effet démoralisateur pour les Français, l’abandon de cette position permet aux Turcs de la réoccuper sans combat.

     

    Ceux-ci ne craignent donc désormais plus un nouvel assaut à cet endroit.

     

    Leurs canons situés sur la rive asiatique peuvent alors pilonner tranquillement la rive européenne sans risque d’être attaqué de revers: des canons par ailleurs totalement à l’abri de l’artillerie des forces marines alliées qui, elle, n’a pas leur portée !

    Les Turcs canardent donc les navires britanniques en toute impunité.



    Vous l’aurez compris, l’offensive des Dardanelles est un rare exemple d’incurie stratégique, tactique, logistique et technique.

    Pourtant, à l’arrière, les «stratèges» sont bien décidés à… poursuivre l’offensive.


    L’objectif est maintenant de lancer un assaut d’envergure, grâce à des troupes fraîches, vers le plateau de l’Achi Baba à travers le terrain pentu qui y conduit puis de prendre le contrôle de ce point dominant.

     

    L’offensive a lieu les 6 et 7 mai et le cours d’eau Kerevés Déré est franchi avec succès mais, au final, et au prix de pertes élevées, un seul petit kilomètre a été gagné.

    On n’avance pas.

    Le 14 mai 1915, le général Gouraud prend le commandement du corps expéditionnaire français, réorganise les positions et fait reprendre l'offensive le 1er juin.


     
    Sans succès, les assauts successifs ne parviennent pas à percer les lignes turques.

     

    La nuit, les soldats alliés subissent même les contre-attaques de commandos turcs qui les attaquent silencieusement pour égorger les guetteurs dans les tranchées.

     

    Les côtes de la péninsule de Gallipoli sont un gigantesque cimetière où des milliers de corps pourrissent sous un soleil torride.

    Et les Turcs résistent toujours.


    Les Alliés vont-ils emporter une victoire décisive ?

     

    Ils sont bien près de le croire : le 30 juin, les forces anglaises, néo-zélandaises, australiennes et françaises combinées enlèvent l’important ouvrage turc dit du « quadrilatère » tandis que Gouraud est grièvement blessé.

     

    Mais pendant les jours suivants, attaques et contre-attaques meurtrières se succèdent.

    Sans résultat.


    Fondamentalement, 85 % de la péninsule sont toujours contrôlés par les Turcs qui ne cessent d’y acheminer de nouveaux renforts.

     

    En deux mois, les Alliés, malgré le débarquement de troupes fraîches destinées à relever les hommes durement éprouvés, n’ont, eux, progressé que de 5 kilomètres.

    La suite demain….


    Bonne lecture

    « Le festival interceltique de lotient 2009.Blagounettes du samedi...! »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    14
    angélina
    Dimanche 11 Mars 2012 à 22:46
    angélina
    DROLE DE CARNAGE
    13
    hulu l
    Dimanche 11 Mars 2012 à 22:46
    hulu															l
    Et bien un sacré hommage aux arrières grands parents
    12
    mm le
    Dimanche 11 Mars 2012 à 22:46
    mm															le
    belle chronique
    11
    marie
    Dimanche 11 Mars 2012 à 22:46
    marie

    très intéressant

    10
    Mardi 10 Novembre 2009 à 17:24
    Caroline.K
    C'est tout bonnement effarant de voir les dessous de cette guerre. Merci Zaza.
    9
    Samedi 3 Octobre 2009 à 16:34
    Mamy Ariane
    Les hommes étaient considérés comme de la chair à canon !
    Bisous Mamy Ariane
    8
    Vendredi 2 Octobre 2009 à 22:53
    catcent
    Erreur,erreur lui il devait être loin derrière pour décider d'envoyé des hommes à l'abattoir. affreux.   à demain Bye
    7
    Vendredi 2 Octobre 2009 à 21:59
    Bea kimcat
    Merci à toi Zaza pour tes articles sur ces aspects de la Guerre
    Merci aussi pour lisa et mon papa passés sous silence...
    Biz
    Béa kimcat
    6
    Vendredi 2 Octobre 2009 à 21:59
    Bea kimcat
    Passés sous silence après Guerre et non après Lisa et mon papa
    Il y a eu un loupé !!!
    5
    Vendredi 2 Octobre 2009 à 21:19
    jeffanne
    Je te lis Zaza mais là, précisément, je n'ai pas les mots qu'il faut.
    Bizzzzzzzzzzzzzz
    4
    Vendredi 2 Octobre 2009 à 20:43
    Renard
    Je note cette phrase:
    "Incurie stratégique, tactique, logistique et technique"...
    Des choses qui ont été (volontairement?) passées sous silence pendant des décennies..
    Merci à toi Zaza pour ces précisions.
    Bises du soir 
    3
    Vendredi 2 Octobre 2009 à 16:44
    Nettoue
    Je connaissais cette guerre par bribes, merci Zaza de la coordonner aussi magistralement
    Je t'embrasse
    Nettoue
    2
    Vendredi 2 Octobre 2009 à 09:47
    Micromicro
    L'incurie......un  mot  souvent  employé  dans  l'histoire avec  un  grand  A , en  1940  ,  par  éxemple....  l'incompétence  des  hauts  gradés  (  pourtant  fort  payés ,  déja  ,   )    a  fait  ses  preuve ,  la  aussi....Pierre .
    1
    Vendredi 2 Octobre 2009 à 09:31
    @lex
    je vois que ça n'avance pas vite malgré toutes les pertent humaines
    bonne journée zaza
    bizzzzzz
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :