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    Quand l’abbaye devint une prison




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    L'ensemble de l'abbaye fut fait Bien National en 1792.

    Des industriels achetèrent le site pour y installer leurs ateliers (une verrerie fut ainsi installée dans l'abbatiale). Ces industriels firent banqueroute et le site racheté par l'état pour en faire une prison en 1808.

    La transformation d'abbayes en prisons au XIXè
    emesiècle est courante .

    Je vous en ai déjà relaté sur le blog, l’histoire du Mont Saint Michel, date de parution à compter du 16 septembre 2009 -  Catégorie: ARCHITECTURE - Communauté: HISTOIRE ET ORIGINE

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    Cette transformation est liée à la réforme du système pénal qui instituait une
    nouvelle pénalité : la privation de liberté.

    Napoléon Bonaparte sous de Directoire s’occupa tout particulièrement de l’organisation administrative et de la mise en place de ces structures nouvelles qui allaient finir par s’appeler maisons centrales.

    Ces prisons le furent à plus d’un titre. Dépendant de l’administration centrale du ministère de l’intérieur, elle n’étaient pas financées par les conseils généraux mais par l’Etat central; puisque placées au centre d’une circonscription (à l’origine militaire).

    Les prisons sont alors rattachées au ministère de l'Intérieur et placées sous le contrôle des préfets. Mais l'autorité judiciaire reste seule investie des décisions pénales.

    Les codes napoléoniens renforcent la répression, reprenant les châtiments physiques du boulet au pied du forçat et la flétrissure au fer rouge sur l'épaule.

    A partir de 1803, des maisons centrales (par rapport à une circonscription militaire) sont ouvertes sur tout le territoire national.

    Installées dans les anciens biens nationaux, abbayes, séminaires ou citadelles, ces maisons centrales accueillent les condamnés à l'emprisonnement correctionnel de plus d'un an, les condamnés à la réclusion criminelle et les femmes condamnées aux travaux forcés.

    Les prisons d'Embrun, Clairvaux, Fontevrault, le Mont-Saint-Michel, Loos, Poissy, Melun, Nîmes, Riom, Cadillac, Belle-Ile, Doullens, etc. sont successivement ouvertes pendant les premières années du XIXeme siècle.

    Elles sont organisées autour d'immenses ateliers, où des milliers de détenus sont surveillés par une petite centaine de gardiens avec l'aide de la troupe chargée de la garde extérieure.

    Des abbayes avec leurs murs d'enceintes semblaient alors idéales.

    L'ensemble de l'abbaye de Clairvaux fut ainsi occupé par la prison : le bâtiment des convers devint prison de femmes puis ateliers ; le grand cloître fut voué à la grande détention masculine.

    En 1812, l'abbatiale fut malheureusement vendue comme carrière à pierres pour honorer des dettes. Le directeur de la prison fut révoqué suite à cela car il n'y avait plus de lieu de culte pour les détenus.

    A DEMAIN POUR LA SUITE


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