Au travers les cartes postales anciennes
Je ne vais traiter que la cas de ma Bretagne,
qui a subi tellement de changement,
tout comme en France.
Sources : une Bretagne si étrange 1900-1920 de James Eveillard et Patrick Huchet
Sainte Anne, la vierge et son enfant
Léonard de Vinci
Le culte de sainte Anne, épouse de Joachim, mère de la Vierge, succédant à celui de la déesse celtique Ana, participe véritablement à la conscience bretonne.
Les premiers missionnaires, qui évangélisent l'Armorique, lui portent une grande vénération, son culte s'étend à l'Eglise Universelle en 1584.
En août 1622, le miracle se produit : une dame mystérieuse apparaît à Yves Nicolazic dans le champ du berceau du Bocenno, près d'Auray (Morbihan).
Il avait entrevu Sainte Anne à la fontaine; l'avait rencontrée près de la croix au bord de la lande; il avait voyagé en sa compagnie toutes les fois qu'il s'en revenait tard au logis.
Un jour d'été, son beau-frère Louis Le Roux et Yves Nicolazic étaient allés chercher leurs boeufs dans un pré voisin de la fontaine; avant de les ramener, ils voulurent les faire boire à l'abreuvoir.
Tout à coup, les boeufs refusèrent obstinément d'avancer. Une dame majestueuse était devant eux, tournée vers la source et portant un flambeau allumé.
En 1628 la construction de la chapelle fut achevée, les Carmes prirent le relais.
Invoquée par des milliers de pèlerins dans le glorieux sanctuaire de Sainte-Anne-D’auray, depuis le XVIIème siècle,
la grand-mère du Christ bénéficiait également d’une grande réputation en Finistère., à Saint-Anne-la-Palud, comme le souligne cette anecdote savoureuse, extraite d’Au pays des Pardons, d’Anatole Le Braz :
Le pardon de Saint Anne de la Palud
par Eugène Boudin
- « Qu’est-ce qu’il a donc ton père ? »
- « Avant-hier, comme il revenait du marché, un peu soûl, je pense, la charrette lui a passé sur le corps. Depuis, il n’a pas cessé de geindre, jour et nuit, si ce n’est tout à l’heure quand je lui ai appliqué ce linge sur la face. C’est le premier repos que je lui vois prendre. »
- « Et tu n’as pas appelé le médecin ? »
A cette question si naturelle, la fillette scandalisée eu un bond d’effarement et, fixant sur moi ses claires prunelles de chatte sauvage :
- « Ne sommes-nous pas ici dans la terre de Sainte Anne ? » prononça-t-elle. « Que parlez-vous de médecin ? Est-ce La Mère de la Palud n’est pas la plus puissante des guérisseuses ? Elle saura bien, sans l’aide quérir mon père qui est son fermier. J’ai trempé par trois fois, en récitant trois oraisons, le linge que voilà dans l’eau de la fontaine sacrée, et vous voyez par vous-même comme déjà sa vertu opère. Qu’est-il a besoin d’autres médicaments »
Voici la mienne, sculptée par un artisant d'Huelgoat,
et qui veille en permanence sur ZAZA