Quintin à travers les siècles (suite 1)
1418 - Une prédication suivie d'effets durables.
En l'an 1418, la Cité Quintinaise vit arriver en prédication un moine Dominicain Espagnol Saint Vincent Ferrier.
Vitrail Ferrier dans la basilique de Quintin Notre dame de la délivrance
Celui-ci demanda, entre autres choses aux chrétiens de la paroisse de Quintin, comme il l'avait demandé partout où il était passé, de faire chaque année, le soir du vendredi saint, une procession aux flambeaux dans la ville.
Cette manifestation religieuse perdure depuis lors.
Seule en Bretagne Quintin, a réalisé ce défi, la tradition ne s'est jamais interrompue, même aux moments difficiles de l'époque révolutionnaire (1789-1792) d'une part, et, plus récemment, pendant la seconde guerre mondiale et l'occupation Allemande d'autre part, où les processionnaires se limitaient à faire le tour intérieur de l'église et ou de la Basilique.
De nos jours, chaque vendredi saint les processionnaires se rendent au grand calvaire, dans une ville éclairée seulement par des centaines de petits lumignons, placés aux appuis des fenêtres.
Calvaire
Sur le chemin du calvaire
Ville éclairée
La ville sera mise à sac à deux reprises par les troupes du Prince d'Orange au 15ème siècle et au 16éme par les ligueurs, la ville étant demeurée fidèle aux Coligny.
Le prince d'Orange
Les murailles seront en grande partie détruites et serviront de carrières.
1482 - Quintin et le tissage.
L'avènement du tissage à Quintin que certains attribuent à la Fée Kistin, a sans doute eu pour origine le mariage en 1482 de Jeanne du Perrier avec Jean de Laval.
Jean de Laval
Ce dernier acceptant de déposer dans la corbeille de la mariée l'art du tissage qui se pratiquait déjà au pays de Laval.
Le tissage des toiles de lin à usage vestimentaire et ménager fera la fortune et la renommée de Quintin, notamment à partir des 17ème et 18ème siècles.
En effet, si les tisserands étaient nombreux (en 1789 l'on en dénombrait plus de 300), ils gagnaient misérablement leur vie.
Visible au musée de Quintin
Fête des tisserands
En revanche, les négociants de toiles tissées quant à eux amassèrent de véritables fortunes et construisirent de très beaux hôtels particuliers, qui font depuis lors la richesse architecturale de la cité.
A partir des ports de Saint Malo, dans une moindre mesure de Morlaix, mais aussi de Nantes, de Bordeaux et enfin de Bilbao et de Cadix s'établissait un commerce florissant vers le monde entier et notamment vers l'Amérique Latine. Les Toiles Bretagne et notamment la célèbre " Quintin " avaient une grande renommée.
Demeure de Tisserands
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