Quintin à travers les siècles (suite 2)
8 janvier 1600 - Quand l'incendie crée le miracle.
Le samedi 8 janvier 1600, le Chanoine Jacques Rault vint comme à l'accoutumée se coucher au dessus de la sacristie de la Collégiale, laquelle contenait le trésor.
Vers 11 heures du soir le cri " au feu " retentit dans la ville. Des flammes s'échappaient de la toiture de la sacristie.
L'on enfonça la porte, trop tard, le chanoine sacristain était mort, tout flambait.
Il était impossible de sauver quoique ce soit : calices, ostensoirs et reliquaires étaient détruits.
Le 18 janvier, alors que l'on examinait minutieusement les cendres, Julien Pichon retrouve le reliquaire en partie fondu, mais la relique (un fragment de l'une des ceintures de la Mère du Christ) intacte, les Quintinais sont en liesse car pour eux le miracle est manifeste.
Vestiges du fragment de la ceinture de la Vièrge Marie
Toile marouflée
1619 - Le couvent des pères carmes.
C'est le 21 août 1978 que fut acquise par le conseil municipal de Quintin la propriété de l'ex-Couvent des Pères Carmes déchaussés.
La partie basse constitue le jardin public qui comporte notamment un très bel ensemble de fontaines et viviers du 18ème siècle classés Monuments Historiques.
Les deux bassins plats de forme ovalisée sont dominés par une exèdre, édifice semi-circulaire pouvant servir d'abri ou mieux sans doute de lieu de méditation.
Le grand bassin servait de vivier, les moines se nourrissant exclusivement de poisson.
Le bassin central, en forme de demi-lune, pouvait servir aussi de vivier plus accessible et éventuellement de pédiluve, les moines étant des Carmes déchaussés, pieds nus dans des sandales de cuir.
La Ville ayant retrouvé dans les archives les cartons originaux d'aménagement de cet espace, le conseil municipal s'attache chaque année à faire en sorte que ce jardin retrouve son visage d'antan.
Ainsi vient d'être créé un espace verger, planté de pommiers dans la partie sud-est du parc.
C'est en 1619 qu'Henri de la Trémoïlle, seigneur de Quintin, donne son accord, mais une aide "mesurée" (il était catholique de fraîche date) à la construction d'un couvent destiné aux Pères Carmes.
Henri de la Trémoïlle
Ceux-ci se voient confier notamment comme mission par leur hiérarchie :
"Tenir couvent" au centre ville, y prêcher, faire la quête, instruire les enfants et visiter les malades.
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