Quintin à travers les siècles (suite 7)
La culture du 19ème siècle
Le 19ème siècle aura vu naître à Quintin des Hommes et de Femmes de plumes et ou de paroles, d'autres sont aussi venus habiter Quintin.
Ainsi Alexandre Olivier Glais Bizoin né à Quintin (1800-1877) député considéré comme le "père du timbre poste", Jules Lequier philosophe né à Quintin (1814-1862), Marie Allo femme de lettres, poétesse née à Quintin (1866-1948), Ernest Allo, frère de la précédente (1873-1945), Mathilde Delaporte née à Lannilis, Finistère, grande amie de Marie Allo vint habiter Quintin (1865-1941).
Alexandre Olivier Glais Bizoin
Jules Lequier
Marie Allo
Bibriographie de Marie Allo
Mathilde Delaporte
Madame Mathilde Delaporte, est une poétesse bretonne, et elle revendique hautement cet honneur. Née à Lannilis, en 1866, elle a célébré avec ardeur et ferveur les traits éternels de son pays, son austérité et sa rêverie et les aspects tour à tour frustres et caressants de cette terre celtique dont elle a su dégager l’âme profonde.
"Une âme est dans ton sein, pays rude et charmant".
Mais si la hantise de la mer et la nostalgie de la lande se retrouvent dans la plupart des ses poèmes qui sentent l’algue marine et le goémon, l’ajonc et le genêt, la Bretagne maternelle n’a pas été sa seule inspiratrice. La poésie de Mathilde Delaporte toujours élevée, robuste et saine, délicate et vibrante présente encore une double caractéristique. D’abord, une propension très personnelle, à dégager des objets et des images visuelles, le symbole esthétique et philosophique et à l’exprimer, le condenser dans la forme lapidaire du sonnet, en des vers expressifs, profonds, substantiels comme celui-ci qui fait aphorisme et qui restera:
"L’exil, c’est de n’avoir personne au cimetière
L’on est pas du pays où l’on a pas de mort".
Et ensuite, ce goût spontané, si louable et si rare de couronner et de chanter, ce grand indigent de nos floriléges: l’amour conjugal, d’associer intimement à son oeuvre, sa tendresse pour son mari.
"De notre tendre amour, ma poésie est née."
Les recueils de Mathilde Delaporte :
"Les Ruisselets,", "La poésie de vivre", " En demi-teintes " se trouvent à la bibliothèque municipale de Lannilis.
Elle a également écrit :
La glèbe humaine, La femme celte dans la légende et dans l’histoire, La torche de Penmarec’h, Seynette en vers ou l’heure légale, (comédie en trois actes.)
Mathilde Delaporte est décédée à Quentin, le 10 juillet 1941.
S'agissant des activités culturelles, vers la fin du 19ème, les Quintinais jeunes et moins jeunes bénéficieront des activités musicales de deux formations : une harmonie, "La Lyre Quintinaise" et une batterie fanfare "La Jeanne d'Arc", cette dernière étant l'émanation du patronage du même nom qui s'investissait aussi dans le théâtre et la gymnastique.
En matière d'art plastique et mobilier, il convient de mentionner l'œuvre très importante de Charles Foulonneau, maître sculpteur et ébéniste.
Sur le tympan du porche, figure un ensemble de trois personnages en pierre tendre, sculpté par Charles-Paul Foulonneau (1898) sculpteur local. Ce motif représente la remise de la Relique de la Ceinture à Geoffroy Boterel par le Patriarche de Jérusalem, devant Notre-Dame de Délivrance, assise en majesté. (Le cas d’une vierge assise en majesté est assez rare, il est réservé aux édifices religieux, où l’on célèbre le culte marial.)
On lui doit notamment à Quintin "le grand crucifié de chêne" porté en procession le soir du vendredi saint , les anges adorateurs sculptés en 1892 dans un marbre de Carrare…
les anges adorateurs sculptés en 1892 dans un marbre de Carrare…
Ces pièces sont visibles à la Basilique de Quintin.
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