Les guises bretonnes (suite)

De Saint-Malo ......... à Dol-de-Bretagne

Les bords de la RANCE

Voici le pays des bonnets à gordons (gaufrage rapide pratiqué sur les toiles empesées des bonnets du pays malouin), ce terme en désignant la forme.

Ces godrons ou « tufs » caractérisent les coiffes des bords de Rance jusqu’à Cancale.

Sur le bonnet à godrons quotidien est épinglée la grande coiffe (koel bras : véritable coiffe brodée ou perlées pour les grandes occasions. Si elles est portée au quotidien, ce sera dans sa plus simple expression).

Les pêcheuses et marchandes d'huitres,

pour se protéger du vent, du froid, et de la pluie, portent une coiffure ferme et résistante, le capot (kapot : grande fois de tous les jours et de travail, généralement en toile, à large bandeau et bavolet très développé.).

Pour la « plate » ou « moulin à vent » de la guise de Cancale,  les ailes (eskell) de la grande coiffe sont retroussés sur la tête, alors que sur les rives de la Rance, elles sont à l’arrière d’un bonnet moins enveloppant.

Grande coiffe cancalaise

C’est le « coq », ce nom décrivant la pointe que forme l’arrière de la coiffe.

Sur la rive gauche de la Rance, le coq est surnommé barque renversée.

La Richardais

Chez elles, les coiffes « carène » de Ploubalay et au grand coq dolois, il en reste peu de trace. Vers 1900, la mode parisienne de la jupe et du corsage ajusté entre dans les foyers.

Le châle (brodé de couleurs vives, rive droite de la rance) et la bavette du tablier seront supprimées, et en moins de vingt ans, les femmes ôtent à jamais leur coq ou leur plate……

Sur la rive droite de la Rance

Saint Servan

Saint Malo

Grande coiffe malouine

Paramé

Dol De Bretagne

Châle rive droite de la Rance