Rennes
Au delà du pays de Rennes, au début du 19ème siècle, on porte une coiffe de toile de la Basse Normandie jusqu’en Auvergne.
Par sa forme et les éléments basiques, un fond (partie postérieure de la coiffe) et des ailes (parties latérales de la coiffe), elle est considérée comme étant à l’origine de nombreuses coiffes bretonnes.
C’est la catiole (nom donné à la coiffe de la cérémonie Haute Bretagne et du Trègor) qui pouvait avoir à l’époque la taille de 1.20mètre d’envergure.
La femme d’Antrain, dessinée par Lalaisse (né à Nancy, le 27 janvier 1810, se spécialile dans l’art de restituer les vêtements en dessin et en lithographie), montre cependant une parfaite tenue que seule une confection de grosse toile (lin ou coton) bien amidonnée pouvait lui conférer.
Famille d'Antrain 1850
Vers 1830, la catiole dite « à petit-cul » - épinglée sur un serre tête resserré autour d’un chignon bas - complète, avec l’indispensable mouchoir de cou, un habit de tous les jours alternant l’uni et les rayures dans les couleurs « terres » et de gros bleu.
C’est à la même époque qu’apparaît le tulle, encourageant le travail des coiffes. Les catioles de cérémonie « à grand-cul » sont ainsi d’une remarquable finesse.
Vers 1930, au maximum de son évolution, la catiole - alors surnommée « papillon » - ne mesure que 24 centimètres et peut même ne pas être portée pour un mariage, l’abondance de fleurs d’orangers et des boutons de jasmins la rendant inutile.